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Critique de Catherinedenanc


C'est un récit très vivant paradoxalement, écrit à partir de notes prises dès la libération du camp puis de nombreuses pages écrites pendant l'hiver 45-46 tirés de récits faits à ses proches. Son livre paraît la même année qu'en Italie La trêve de Primo Lévy, le Grand voyage de Jorge Semprun en France et Aucun de nous ne reviendra de Charlotte Delbo
Ecrit dans une langue vivante et non dénuée d'humour, Mauthausen a de nombreux points communs avec d'autres textes de « littérature concentrationnaire » mais l'auteur a choisi d'entremêler la vie du camp en activité et la vie du camp à partir de sa libération le 5 mai 1945. Malgré son jeune âge, 23 ans, il a été désigné par ses compatriotes pour les représenter auprès des américains. Une autre particularité de son écriture, c'est la parole laissée aux autres camarades. Une écriture du « nous » que l'on retrouve chez David Rousset dans Les jours de notre mort.
La grande place donnée à la vie du camp tenue par les américains durant les 3 mois qui ont suivi la libération du camp de Mauthausen, m'a particulièrement intéressée. Je n'avais jamais lu de récit sur les jours et les mois d'après, vécus par un prisonnier… Mon père ne s'appesantissait pas avec nous, ses enfants, sur les horreurs vécues et vues durant sa détention dans les camps de concentration dont le principal, Mauthausen, il se rappelait fort bien les derniers jours avant l'arrivée des américains, Il était très affaibli par la dysenterie et les différentes affections causées par la malnutrition, il ne pouvait plus parler ni se mouvoir et a été très rapidement envoyé dans une « clinique » il n'a jamais su où, durant 2 mois et demi pour se retaper un minimum.
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