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Je n'ai pas aimé ce livre, et pourtant le sujet aurait pu être intéressant. En effet je n'avais jamais entendu parlé de ce massacre, et il est ici mis en lumière. Je n'ai pas du tout aimé le style de l'auteure, il m'a beaucoup gêné tout au long de la lecture. Elle fait de très grandes digressions et finalement le sujet principal n'est que peu abordé à mon goût. L'auteure s'adresse très souvent à nous, ce qui est original, mais a parfois tendance à nous prendre pour des simplets...
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Lecture très dérangeante qui rend compte des atrocités commises en Inde dans le district de Tanjore. L'association des producteurs de riz cherche à écraser les "intouchables" paysans miséreux qui souffrent de la famine. Un village est défendu par les communistes, ce sera sa perte. le 25 décembre 1968, 44 dalits, surtout des femmes et des enfants se réfugient dans une hutte où ils seront assassinés et brûlés vifs par les propriétaires terriens et leurs hommes de main. Massacre qui restera impuni.
L'auteur refuse le récit linéaire, interpelle constamment le lecteur, se met en scène dans son projet d'écriture et bouscule le genre romanesque ou le récit historique.
Quel premier roman!...
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L'inde, le pays où l'on enveloppe les nouveaux-nés dans des haillons et où l'on revêt les morts de précieuses draperies. Kilvennami un minuscule village où l'on récolte le riz.

Les coolies simples ouvriers agricoles prétendent avoir des droits sur les terres, les communistes ont semé de dangereuses idées dans la tête des intouchables. Paysans sans terre qui ne possèdent rien, ni couverts en métal, ni même des vêtements de rechange. Les vaches ont des abris en ciments, eux ils dorment blottis les uns contre les autres sous la couverture du ciel.

Emmenés par Gopalakrisnna Naidu, le chef local des producteurs de riz, les propriétaires terriens ne céderont jamais au chantage des communistes, ni au gouvernement qui taxe les terres et qui taxe l'eau. Se montrer fermes, refuser les demandes d'augmentation, ne pas avoir peur des grèves. Détruire le dogme du communisme qui a divisé la population en classes et les a montées les unes contre les autres.

Un meurtre lors de la grève va être le facteur déclenchant de la tragédie. Des hommes de main armés vont brûler le village, 42 victimes consumées par le feu. le plus grand massacre lié aux castes jamais connu en inde.

L'auteur n'applique pas une forme narratrice standard, elle s'adresse directement au lecteur, l'interpelle sur la forme et le fond de son livre. Elle va prendre des chemins détournés pour en arriver au drame du 25 décembre 1968. A cette époque, l'idéologie marxiste gagne en popularité parmi les intouchables, qui travaillent dans les rizières dans des conditions brutales. La révolution verte a également commencé à modifier irrévocablement la production alimentaire, en stimulant les récoltes mais en forçant les agriculteurs à dépendre des engrais toxiques vendus par les sociétés américaines.

L'auteur s'appuie sur des documents historiques et des interviews de survivants pour nous conter cette histoire vraie de résistance collective d'une caste inférieure, moins bien traitée que les animaux contre des propriétaires terriens, elle dénonce l'injustice du système des castes, un système féodal, elle montre un état corrompu avec des policiers et une justice à la botte des classes supérieures et décrit avec réalisme les actes barbares de quelques privilégiés.


Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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J'ai assisté impuissante à ce bras de fer engagé entre propriétaires terriens et paysans pauvres des rizières, ayant rejoint le drapeau rouge pour tenter d'améliorer leurs conditions de travail et leurs conditions de vie.

C'est une histoire violente sur fond politique, qui se passe dans un petit village, à la fin des années 60, où la corruption règne en maître, où on exploite les plus vulnérables et où le pire peut arriver.

Le style est percutant, il y a parfois un peu d'humour, d'ironie et de provocation de la part de l'auteure mais l'ambiance reste extrêmement pesante, sous tension.
La manière de présenter les évènements à travers des témoignages, et différentes sortes de sources reste originale.
Meena Kandasamy s'adresse souvent à son lecteur, ce qui rend le récit vivant, réel même s'il est précisé que ce roman est entièrement une oeuvre de fiction. On a du mal y croire!

Je me suis demandée pendant tout la lecture où elle voulait en venir, en nous racontant tout ça. Les personnages restent floues, on n'a pas suffisamment de détails à leur sujet. On sait juste que ce sont des hommes, des femmes, des enfants, appartenant à une famille, à un village, luttant pour leur survie. J'ai trouvé que c'était répétitif par moment, un peu long aussi.

Les témoignages et les sources citées sont parfois insoutenables. C'est une plongée dans l'horreur avec des descriptions macabres, on y trouve le compte-rendu détaillé du médecin légiste. Peut-être une volonté de choquer le lecteur, en lui montrant l'étendue des atrocités et toutes ces injustices commises. On ne lui épargne rien et on ressent effectivement de la colère et un sentiment de révolte partagé avec ces paysans car leur combat est juste.

Confronter différents points de vues sur un évènement est intéressant, dommage qu'ici ça manque de cohésion et ça reste confus, à mon sens.

C'est une lecture déconcertante.
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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Docu-fiction, essai-roman voire essai de roman ou roman d'essai, les termes tentant de cerner l'ouvrage pourraient être multiples. L'auteur se plait pendant une longue partie à se justifier, à expliquer sa démarche, à se moquer de son explication et de nos réactions à son explication. L'exercice est loin d'être inintéressant, mais peut-être un peu longuet, verbieux à la longue et cherchant tellement à s'excuser de ses propres faiblesses supposées qu'il en finirait par être pénible...

Et puis petit à petit, on plonge dans le coeur de l'horreur qui est au centre de ce livre et on commence peut-être à comprendre que tout ce bla-bla est sans doute la pirouette d'une jeune auteure avant de rentrer dans le vif d'un sujet qui fait mal. Mal à son pays, mal à ses failles et ses injustices, mal à être de là-bas tout en étant maintenant ici. Oui, c'est souvent maladroit, mais comment affronter un tel écueil sans douter de soi-même, de ses chances d'y arriver avec son manque d'expérience et de confiance. Quand l'auteure finit par parvenir à s'effacer devant les mots des protagonistes, le texte prend toute sa force mais n'en prend-t-il pas encore plus avec les errances du début, en contrepoint.

J'ai revu il y a peu le Germinal de Claude Berri et le combat de ces travailleurs agricoles de caste inférieure des rizières de l'Inde a résonné très fort en écho avec les luttes des mineurs de fond de Zola. Le syndicalisme du XIXème et le communisme débarquant en Inde dans les années 60 s'attaquent tous deux à l'injustice, avec leur "bonne volonté" et les limites de leur action. La mort est présente des deux côtés, peut être plus cynique et "décomplexée" dans l'Inde des castes que dans la France de la lutte patronat-mineurs.

Merci en tout cas à Babelio et aux éditions Plon pour cette Masse critique, qui, comme souvent, nous pousse à sortir de nos chemins de confort pour découvrir des auteurs, ici en chemin, en réflexion sur l'art de la narration. Toujours intéressant malgré les imperfections.
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Ce livre est brut, violent, déroutant. Je ne comprends pas le bandeau ajouté par l'éditeur, qui cite The Times : « éblouissant et souvent très drôle ». Peut-être ai-je été trop touchée par la situation, mais au-delà de quelques réflexions assez cyniques de l'autrice au lecteur, je ne vois pas où est l'humour dans l'histoire de ce massacre.

L'écriture de Meena Kandasamy est particulière. Dans toute la première partie, elle interpelle directement ses lecteurs, et a un peu tendance à les prendre de haut. J'ai trouvé son ton trop condescendant. Je me suis accrochée car je voulais découvrir l'histoire de ces hommes et femmes, hors-castes martyrs tués dans un petits village au bord du golfe du Bengale...
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Quand on s'intéresse à la littérature étrangère, on ne peut que surveiller les titres édités par PLON dans la collection "feux croisés" qui permettent le plus souvent de découvrir de nouvelles plumes talentueuses et de s'ouvrir sur des civilisations qui nous sont mal connues.
Que dire de ce roman ?
-Une couverture colorée magnifique
-Une typographie et une mise en page agréable
-un thème fort témoignant d'un drame de l'Inde contemporaine à savoir le massacre d'une quarantaine d'ouvriers agricoles (avec femmes et enfants) qui avaient eu le tort de se révolter contre les conditions de travail indignes qui leur étaient faites par les propriétaires terriens
-une documentation précise propre à éclairer la lanterne du lecteur sur l'authenticité des témoignages et à informer sur une page d'histoire
-une jeune auteur talentueuse luttant pour le respect des droits des femmes.

Et malgré tous ces atouts, un roman absolument ILLISIBLE que le lecteur le plus indulgent a envie de refermer, même passé les quarante premières pages de digression sur la technique narrative de construction d'un texte tant l'auteur prend de libertés avec les fondamentaux du roman .
Pour justifier son texte, elle s'adresse très régulièrement à son lecteur, n'hésitant pas à le bousculer, voire même à l'insulter...
Elle ne cesse de tronquer son récit par de multiples va et vient dans le déroulement linéaire, au point que l 'on finit par se perdre...et que l'on ne sait même plus ce qui fait partie de l'histoire, et ce qui constitue les réflexions personnelles de l'auteur.
Avec rage et désespoir, elle présente les ravages de la colonisation dans son pays, ce qui en soit peut parfaitement se concevoir, mais la violence du ton employé est telle qu'elle ne peut que rater sa cible.
Je tire de cette lecture, que j'ai quand même réussi à poursuivre jusqu'au bout, au prix de grands efforts, il est vrai, une impression de gâchis absolu, de profonde confusion et je me suis sentie saisie par la colère (par celle de Kurathi Amman mais bien la mienne ) : la recherche de l'originalité à tout prix ne nuit-elle pas gravement à la littérature ? Il est certain que ne ne recommanderai pas ce livre profondément décevant.
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Un premier roman de l'autrice Meena Kandasami que j'ai sollicité auprès de la maison d'édition Plon et du site Netgalley, et je les remercie de leur confiance. J'ai voulu sortir de ma zone de confort avec La colère de Kurathi Amman, le résumé m'avait surpris et intrigué et la couverture encore plus avec ces couleurs spéciales et ce pied bleu, vraiment loufoques. Je suis ressorti finalement déstabilisée et déçu de cette lecture.

La plume de l'autrice est l'une de plus spécial que j'ai eu à lire depuis quelque temps, elle n'hésite pas à s'adresser à nous (chose que je déteste au plus haut point dans les romans) de façon sarcastique et brute. C'est atypique et courageux de sa part, mais cela n'a pas pris une seule seconde de mon côté. Les nombreuses réflexions sur l'écriture, sa façon de nous transmettre les informations était pour ma part brouillonne et indigeste. J'ai eu beaucoup de difficultés à le terminer malgré les événements racontés qui m'intéressaient beaucoup. Elle le dit elle-même, nous ne comprenons pas son récit, elle nous félicite d'ailleurs à un moment d'être encore là à ce point de la lecture.C'est de la moquerie envers le lecteur que j'ai trouvé franchement drôle et osée. Car après tout, ce roman n'est pas abordable par tout le monde, moi la première, je pense ne pas avoir la maturité ni la connaissance pour apprécier ce roman à sa juste valeur. L'autrice ce fiche royalement du lecteur, elle décide de nous adresser la parole quand elle le veut, sur le ton qu'elle veut et surtout nous faire comprendre à nous ignorantes personnes que nous ne sommes pas dignes de son chef d'oeuvre.

Nous sommes donc plongés dans un roman nous contant des faits historiques sur les plantations de riz pendant la fin des années 60. L'autrice nous fait le récit d'un fait réel, c'est-à-dire le massacre, le 25 décembre 1968, de 44 intouchables dans le village de Kilvenmani en Inde. Des victimes oubliées de l'histoire, qu'elle décide de mettre en lumière par le biais de ce roman. Bien que décousu et difficile à lire, j'ai apprécié d'en apprendre plus sur les systèmes des castes qui m'étaient complètement étrangers et inconnus. On apprend beaucoup de choses malgré l'incompréhension de certaines scènes, ainsi qu'un fils de dates que j'ai eu du mal à suivre.

C'est un roman original, d'une structure inédite qui, il est sur trouvera son public. Je regrette être passé à côté.
Lien : https://elodie-liseuse-lifes..
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Ce premier roman de Meena Kandasamy met l'accent sur le sort des travailleurs agricoles indiens. Il est basé sur une tragédie ayant eu dans la nuit du 25 au 26 décembre 1968, celui d'un massacre dans un village du Tamil Nadu où 44 personnes - toutes de la caste des intouchables - ont été sauvagement assassinés, brûlés vifs dans une hutte, dont les commanditaires étaient des propriétaires terriens.
Ce n'est pas un roman facile à lire - notamment pour ceux et celles qui n'ont pas l'habitude de la littérature indienne - mais il est important de s'y imprégner pour comprendre le message et les informations qu'avait voulu transmettre l'auteure à travers ce livre. Je pense qu'il est bon de ne pas s'arrêter si l'on a une appréhension négative durant les premiers chapitres. Si le lecteur tient bon, qu'il est motivé et surtout qu'il met de côté ses repères, il pourra alors découvrir un roman magnifique.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Meena KANDASAMY nous interpelle tout au long de son livre. Elle entrecoupe son récit d'apartés, d'invectives.... avec beaucoup de brio et d'humour certes.
Mais cette façon de faire m'a finalement éloigné de l'histoire dramatique qu'elle nous livre. A certains moments j'ai aimé la lire, la mélodie des mots qu'elle emploie est belle, et à d'autres j'ai eu envie de fuir. Je reste dubitative.

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