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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ouch...

Dur dur ce sublime texte de Sarah Kane, long monologue de rage et de désespoir extrêmes.

La souffrance et le mal de vivre suintent par tous les mots de l'auteure qui avait assurément un talent certain pour décrire l'innommable.

"S'il vous plaît levez le rideau"... ce seront ses derniers mots.

Je ne sais pas si lire ce livre au cours d'une insomnie était une idée de génie, mais il n'est pas 4h48 mais 3h38, je vais donc essayer d'aller me reposer...
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Une pièce sublime, sans personnage, sans décor, avec cette/ces voix qui hurle(nt). On aurait tort de réduire 4 : 48 Psychose à un texte testamentaire (il a été publié peu de temps après le suicide de Sarah Kane, qui était bien familière du monde de la dépression). On aurait tort aussi de réduire cette pièce à sa part d'ombre, tant elle traite avant tout d'amour, de besoin d'amour et de partage. On aurait également tort de réduire cette pièce à une pièce, car c'est bien de la poésie que nous offre ici Sarah Kane, de la poésie inépuisable qu'on lit et relit comme des poèmes d'Eluard. Bref, une oeuvre irréductible et multiple. Si possible, à lire dans le texte, en langue de Shakespeare.
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Cette oeuvre est un diamant noir.

La chute vertigineuse dans le puit glauque du manque d'amour est criée avec une rage éblouissante.

Une alchimie mortelle transforme la folie en or et tout l'Art en surgit.

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Avec 4.48 psychosis, j'arrive à la fin de ma lecture de l'oeuvre de Sarah Kane. Ce texte est mon préféré mais certainement, et paradoxalement, le moins théâtral de tous. D'ailleurs, les extraits de captation aperçus ne m'ont pas convaincue pour l'instant (j'adorerais voir la prestation d'Isabelle Huppert ...).
4.48 psychosis est un peu ce qu'on veut en faire : une pièce de théâtre donc peut-être, une chorégraphie vers la mort, un témoignage autobiographique, égocentrique mais lucide, ou encore un long poème sur la trahison et une nouvelle fois sur le manque d'amour. Dans tous les cas c'est un cri qui vrille les tripes. Il y a dans ce texte une impression d'inéluctable qui, compte tenu du destin de l'autrice, vous prend à la gorge. Tripes, gorge, c'est une lecture vraiment physique et je comprend qu'une mise en scène de ce texte puisse être effectivement très physique. Dans la traduction d'Evelyne Pieiller (je ne sais pas si c'est explicite dans la version originale), le personnage central est une femme. Cette femme voit toutes les cordes auxquelles elle pourrait s'accrocher, pour s'accrocher elle-même à la vie, se dissoudre dans ses mains, même l'amour, même l'amitié et même la simple relation avec un médecin. Ce texte possède toute la force du désespoir et m'a durablement marquée.
4.48 psychosis est pour moi une exception où les mots se suffisent, contrairement aux autres pièces de Sarah Kane que je brûle de voir jouer pour pouvoir les apprécier pleinement.
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Un vrai cri de rage et de désespoir.

"Coupez-moi la langue
arrachez-moi les cheveux
extirpez-moi les reins
mais laissez-moi mon amour
je préfèrerais avoir perdu mes jambes
m'être fait sauter les dents
m'être fait gicler les yeux
qu'avoir perdu mon amour"

Vrai parce qu'il est empreint tout au long de ce texte concis, de sincérité, d'authenticité, de profondeur, et, de talent !
Bien au-delà d'une simple posture, si commune aujourd'hui, qui cherche plus à provoquer qu'à être sincère ou exprimer une quelconque vérité. Même la vulgarité (si souvent révélatrice de simple provocation mais surtout d'une bien pauvre maîtrise de la langue) chez Sarah Kane est signe de justesse. Quand elle écrit "putain" ce n'est pas pour choquer le lecteur, mais parce que ce mot jaillit de la profondeur de ses entrailles. Et c'est émouvant.
Un quête poétique d'absolu, d'un "être aimée" absolu, qui se termine par une autre quête d'absolu, réelle, définitive...

"ce besoin vital pour lequel je mourrais
être aimée"
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Ah ! Que dire ? J'adore ce poème, cette pièce de théâtre, cette oeuvre, ce texte, cette puissance ! C'est je pense l'oeuvre de Sarah Kane que je préfère, je l'ai lu et relu tellement de fois, je l'ai même mis en scène ! C'est fut une chance infinie pour moi ! Et voici LA citation de l'autrice qui résume parfaitement l'oeuvre : "je suis le lieu de la souffrance."
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Très bonne lecture, donnant envie de découvrir les autres oeuvres de l'auteur.
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Un monologue d'une écriture et d'une construction puissamment théâtrales et poétiques, alliant complexité et simplicité, pour témoigner dans sa plus terrible vérité de la dépression, cette affection congénitale, et de la tentation du suicide qu'elle provoque. Une réponse cinglante à tous les « malcomprenants » qui considèrent encore cette maladie qu'ils reprochent aux malades comme une auto-complaisance dont les victimes seraient les coupables.
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Ce livre, c'est F qui me l'a fait découvrir. Une pièce de théâtre toute en poésie et en douleur. Il s'agit de la lettre d'adieu de l'autrice, laissé là juste avant son suicide. Un texte poignant, terriblement marquant et qui m'a bouleversé et qui me troublera toujours à chaque relecture.
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