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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Anéantis" est du grand théâtre. La guerre s'y dévoile comme le pire des cauchemars que peut vivre l'humanité, sauf que ce n'est pas un cauchemar, et qu'on ne s'en réveille pas. Après l'horreur, une autre horreur, toujours, jusqu'à l'anesthésie et la mort.
La puissance de l'écriture de Sarah Kane ne brise pas la complexité des situations et les sentiments sont rendus à la perfection dans leurs subtils renversements : comment l'amour peut s'exprimer dans un macabre jeu de pouvoir ; comment on glisse du rôle de victime à celui de bourreau ; comment celui qui croit n'avoir plus rien à perdre a encore tout à perdre ; comment l'instinct nourricier se conserve au seuil de l'anéantissement ; comment enfin le collectif, sombre et implacable, se substitue à l'individuel lors des "grandes marées".
Sarah Kane a écrit ce texte à 25 ans. Elle est incontestablement une grande artiste et une visionnaire.
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Comme son titre l'indique, Anéantis détruit tout sur son passage : l'amour, le corps, les certitudes du spectateur, les clichés, le texte, et même la scène qui finit par exploser ! On suit la relation pour le moins malsaine entre Cate, une jeune femme bègue et fragile, et Ian, un journaliste à scandales, tueur à gages à ses heures perdues, et en train de mourir d'un cancer. A la violence verbale et physique de leurs échanges se substitue bientôt celle du soldat qui vient ravager Ian. Sublime et poétique réflexion sur la violence qui habite tout un chacun et n'est jamais innocente, Anéantis est une pièce crue, sans concession, et qui pourtant, comme toutes les oeuvres de Kane, se clôt dans un possible élan d'amour qu'il ne tient qu'à nous de construire.
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Je suis très habitué à lire et apprécier les oeuvres de cette dramaturge britannique. Pourtant celle-ci m'a laissé un peu plus de marbre. Je pense que c'est dû à une mauvaise expérience sur un autre de ses textes, quand je travaillais sur Manque. J'aime bien mais ça n'a pas étanché ma soif d'expérience théâtrale forte.
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