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Critique de glegat


glegat
24 septembre 2021
Après la lecture du livre « Honoré et moi » que Titiou Lecoq a consacré à Balzac en prenant l'angle de vue très original d'un Balzac en mal de réussite dans ses entreprises et ses amours et que j'avais trouvé très réussis, me voici à nouveau devant un ouvrage qui détonne un peu par rapport aux ouvrages classiques dédiés à l'auteur de la comédie humaine. Sans doute que le parcours de l'auteur « Alexis Karklins-Marchay » explique cette approche différente. Il travaille dans un cabinet-conseil en tant qu'expert dans les domaines de l'actualité économique et politique et il est aussi passionné de littérature. En présentant ce livre au public il a voulu nous montrer (après une immersion de 3 ans dans le monde De Balzac) l'incroyable modernité de l'un des plus grands auteurs français. Il nous présente donc un Balzac presque contemporain qui parle pour notre temps. L'auteur a choisi une douzaine de thèmes dans lesquels il a rassemblé de nombreux extraits (environ 1000) de la comédie humaine, illustrant la pensée politique, sociale et religieuse De Balzac ainsi que sa vision du féminisme, de l'Europe, de la France de l'économie, etc. L'ouvrage débute par quelques pages retraçant l'essentiel à savoir sur la vie De Balzac. le coeur de l'ouvrage peut donner une impression de lourdeur à cause des textes de commentaires (assez courts) alternant avec des extraits provenant tous de la comédie humaine, on saute ainsi rapidement d'illusions perdues au Père Goriot puis du cousin Pons au Curé de village. Il faut donc prendre le temps de savourer chaque passage sans trop hâter la lecture sous peine de ressentir un effet stroboscopique perturbant. Au fil des pages ou découvre (ou redécouvre) l'ampleur du génie De Balzac et de son talent d'écrivain et au final on n'est pas déçu. En annexes on trouve un résumé des principaux romans et nouvellesDe Balzac, comme une sorte de menu pour mettre en appétit le lecteur. On y trouve aussi le très beau texte de Victor Hugo prononcé lors des obsèques De Balzac ainsi qu'un texte plus rare et que je ne connaissais pas de Zola en hommage à Balzac.

Je ne résiste pas à rajouter en aperçu quelques-unes des citations purement balzaciennes que l'on peut glaner dans ce livre :

« Vouloir nous brûle et pouvoir nous détruit ; mais savoir laisse notre faible organisation dans un perpétuel état de calme ». (La peau de Chagrin)
« Vous ne voyez que ce que la peinture vous montre, vous n'entendez que ce que le poète vous dit, la musique va bien au-delà : ne forme-t-elle pas votre pensée, ne réveille-t-elle pas les souvenirs engourdis ? La musique seule à la puissance de nous faire rentrer en nous-mêmes. Tandis que les autres arts nous donnent des plaisirs définis. » (Gambara).

Pour lire la comédie humaine en ligne (les 90 titres) vous pouvez vous rendre sur le site de la Bibliothèque électronique du Québec (accès gratuit).
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