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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Eh bien comment dire, je n'ai pas été décu de cette lecture !
D'un bout a l'autre de ce petit livre de 189 pages soit 24 courts chapitres, je me suis laissé porter par l'histoire et ses rebondissements. le genre de livre que l'on ouvre, et que l'on ne referme qu'une fois la dernière page lue. L'histoire avance, ne recule jamais, absolument jamais. Pas de retour en arrière possible, juste se laisser emporter par la narration, les mots puis adhérer a l'histoire. Une belle histoire ! Non sans questionnements au fil du livre ! Un véritable plaisir de lecture.

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Jonas KARLSSON est un artiste suédois : acteur, auteur de pièces de théâtre et écrivain. Je l'ai découvert avec un extraordinaire récit très poignant, " le cirque" qui nous plonge dans une histoire à déchiffrer pour mieux comprendre et admettre la différence.
Avec "La facture", l'auteur, empruntant les chemins de l'absurde, voire du surréalisme, nous offre une fable, un conte philosophique sur notre société. A la lecture, il est difficile de ne pas penser à B. BRECHT. le roman est écrit à la première personne. le héros, dont le prénom n'est pas précisé, est le narrateur. Il mène une vie aussi tranquille et routinière qu'insignifiante : célibataire et presque solitaire, sans problème d'ego, petit boulot à temps partiel, sans beaucoup d'argent et avec aucune ambition. Mais il ne se plaint de rien et se réjouit facilement (musique, cinéma, art, le souffle du vent, les rires des enfants, les pizzas, les couleurs du ciel, les femmes qui passent …). Jusqu'à ce qu'une facture exorbitante lui parvienne : désormais les habitants de la planète sont taxés en fonction de leur niveau de satisfaction dans la vie, leur indice de bonheur vécu (IBV).
Le profil du narrateur cochant toutes les cases des systèmes modélisés fait de lui l'homme le plus heureux, donc le plus taxé (Big Brother n'est pas loin). Or, il ne possède rien, ni argent, ni bien matériel. Et voilà notre narrateur parti en quête d'explications auprès d'une machine administrative kafkaïenne déshumanisée ET "bienveillante" (parce qu'elle écoute, même si elle n'entend pas). Il narre ses chagrins, ses déceptions, ses malheurs ce qui a pour effet de faire grimper plus encore la facture car ses soucis ont toujours été source de belles émotions. « Vous crevez de bonheur, espèce de pervers », lui déclare un responsable.
Il se débat, soumet son cas, essaie d'échapper au cadre fixé, fait des rencontres glaçantes mais aussi charmantes ou amusantes. La prison l'attend, la mort peut-être ? Va-t-il s'en sortir ?
L'ensemble est fort cocasse et grinçant. L'écriture est simple, efficace. L'auteur à l'art de "croquer" ses personnages en quelques mots. On sourit, on rit en se disant que peut être dans un avenir proche… Mais surtout Jonas KARLSSON nous offre là une illustration très séduisante pour entamer une réflexion sur le bonheur… C'est quoi le bonheur ? A quoi sert-il ? Est-il satisfaction des désirs sans cesse renouvelés, des rêves, des ambitions ? Est-il plutôt un état, une façon de considérer la vie, un regard, une attitude, requiert-il détachement… Les cours de philo ne sont pas loin et l'exercice est stimulant et amusant. Quoi qu'il en soit, j'apprécie définitivement Jonas KARLSSON.
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Petit opuscule qui vient se moquer férocement mais très drôlement de notre société de consommation, du bonheur à tout prix. Et là, il faut le payer le prix. Ah c'est désopilant. Mais haro sur tous les gémissants qui n'ont pas compris qu'ils vivaient dans un "pas si mal "monde. Haro sur ceux qui se plaignent mais ne font rien pour changer. Et ce qui est drôle c'est que cela touche un brave type qui a toujours fait bien comme il faut sans déranger personne. C'est, de mon point de vue, très politique et très incorrect. Mais tellement dans la réalité et raconté avec beaucoup de compassion. Ce que l'on pourrait lui reprocher, pas si radical.
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Sans doute ai-je aimé ce livre car je suis fonctionnaire dans un ministère belge qui dysfonctionne de plus en plus - je vous jure que Kafka n'arrive pas à la cheville de l'Administration belge.
Dura lex sed lex mais certains jours , il me semble vivre dans un monde irréel, où tout est fait pour que le citoyen soit le dindon de la farce et que l'Etat ait toujours raison même s'il a tort.
Certains jours, je me dis mais si je raconte ça à X ou Y qui n'est pas fonctionnaire, ils ne vont pas me croire, ils penseront que c'est une histoire inventée! Alors je me tais sinon, je risquerais d'être internée... :-)
Cette semaine, dans la presse, notre cher ministre a même annoncé qu'on pourrait dans peu de temps nous remplacer par des robots pour certains actes! Je crains déjà les dégâts collatéraux.
Quoi qu'il en soit, ce livre est une belle fable à propos de l'absurdité de l'Administration qui n'est peut-être pas si utopique que cela!
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Encore un roman scandinave que j'ai lu avec beaucoup de plaisir. a la fois drôle et tellement sérieux. Un roman actuel, avec toutes ces taxes. A quand la taxe sur le bonheur ?
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