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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais lu de bonnes critiques sur ce livre. le sujet me plaisait bien. C'est un homme (on ne connaîtra jamais son prénom ni même son nom) reçoit une facture d'une société WDR dont la somme est hallucinante : 5 700 000 couronnes ce qui donne l'équivalent de 600 000 euros. Cet homme n'est pourtant pas bien riche, il vit dans un studio en location et travaille à mi-temps dans une boutique de location de vidéo. Il vit seul n'a qu'un seul ami mais malgré tout il se sent heureux. Il a beau se dire que c'est une erreur, il veut en avoir le coeur net. Il appelle la société en question, attend des heures et finalement réussi à avoir quelqu'un, Marion. Il apprend donc que la somme réclamée n'est pas une erreur : il s'agit de régler son BV (Bonheur de Vivre).
Il va tout faire pour échapper à cette sentence.
Je vous laisse découvrir la suite.
Ce que j'ai bien aimé, c'est l'originalité du sujet. Cela m'a fait pensé à Big Brother dans "1984" écrit par Orwell, la science-fiction en moins mais la gaieté en plus.
Ce que j'ai moins aimé : beaucoup de longueurs, j'avoue avoir sauté quelques pages.
Un joli récit bien écrit mais un peu long à mon goût.
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J'ai été déconcertée tout au long du livre par cet argument que la vie pourrait avoir un coût et que le héros du livre en est « redevable ». C'est un personnage plutôt sympathique et on reste incrédule et amusé malgré l'énormité du dispositif et l'on se demande comment ça va bien pouvoir se finir. Ca vaut vraiment la peine de poursuivre jusqu'au bout ce roman car on est sans cesse entre l'amusement et l'étonnement, sans parler du talent d'écrivain de l'auteur.
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Notre démocratie parfois tant décriée a tout de même la bonne idée de nous permettre de profiter de la vie dite moderne.
Bien sûr, il y a des mais, (les chômeurs sans qualification par exemple) mais, nous ne sommes certainement pas à plaindre ... nous sommes des privilégiés.
On peut se sentir quelque part un peu fautif d'être né où il fallait et quand il fallait !
L'idée que tout se paye, y compris notre capacité à être heureux, peut déstabiliser !
Notre société devenue hyper marchande avec "tout a un prix" y compris le bonheur, est poussée à son paroxysme.
La facture est élevée.
La chute est un peu simpliste, l'idée qu'un homme heureux n'est pas un homme riche, et qu'ainsi il peut échapper à la douloureuse, et continuer à déguster sa double glace parfum menthe chocolat et framboise, me laisse vraiment sceptique, gâche un peu mon plaisir de lecture et fait perdre sa crédibilité à la leçon sur la vie que voudrait nous donner ce livre !
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Est-ce qu'il faut s'étonner que ce roman nous arrive de Suède, quand on sait que les pays nordiques s'affichent tout en haut du classement des Etats par Indice de Bonheur ? Car si la taxe sur le bonheur n'existe pas (du moins pas encore, mais dans un monde où la finance prend une place de plus en plus importante et où tout a un prix cela pourrait ne pas tarder), l'indice de bonheur , lui, existe bel et bien et les suédois si heureux devraient permettre à la monarchie de Charles XVI Gustave, descendant d'un maréchal d'empire napoléonien de remplir allègrement les caisses de l'Etat s'ils étaient taxés.

Après l'indicateur de développement humain qui date de 1990 et qui fait l'objet d'un rapport annuel du Programme des Nations Unies pour le Développement, voici l'Indice du Bonheur Mondial (IBM, heureux sigle car l'apport informatique pour le déterminer est complètement indispensable) exprimé par le rapport Stiglitz et qui permet de répondre à la question : qu'est-ce qu'un pays heureux ?

A partir de 4 grands chapitres, paix et sécurité, liberté démocratie et droits de l'homme, qualité de la vie, formation information communication et culture, l'IBM est calculé en sélectionnant dix indicateurs statistiques pertinents et issus de sources crédibles pour chacun de ces quatre chapitres et correspond à la moyenne de ces quarante indicateurs.

Comme vous le voyez ce n'est pas simple de mesurer le bonheur. Et encore s'agit-il là du bonheur collectif. L'auteur acteur suédois se penche pour sa part sur le bonheur individuel même si une mesure de ce type de bonheur parait impossible voire absurde tellement la conception que chacun se fait du bonheur varie d'une personne à une autre, d'un pays à un autre, d'une civilisation ou d'une religion à une autre, mais bon admettons (comme dans le sketch de la chauve souris de Bigard) qu'une telle mesure soit possible et que les gouvernements de tous les pays décident d'instaurer une taxe sur le bonheur, alors, il n'y a qu'un seul moyen d'éviter de la payer, et c'est la morale de cette histoire loufoque : se rendre insolvable en étant heureux à en crever, en goûtant toutes les joies de l'existence, petites et grandes et en débordant d'optimisme pour voir, à l'instar du héros du livre, du positif dans tout ce qui arrive y compris les pires tragédies car alors la maxime suivante se vérifie parfaitement : "tu dois un million à la banque, c'est ton problème. Tu dois cent millions à la banque, ça devient le sien".
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" Réjouissez-vous, on va vous taxer ! " : refrain calamiteux que chantent à tue-tête les gouvernements, bien décidés à ratisser large et à mettre jusqu'aux fauchés à contribution.
Mais le héros de cette histoire pleine de sagesse se débat de son mieux, finit par trouver une oreille attentive et, au passage, nous invite à prendre conscience de notre bonne fortune !
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A l'heure des surtaxes imposées par le gouvernement et du mouvement des Gilets Jaunes, cette lecture ne pouvait pas tomber mieux !

Le narrateur est un trentenaire qui travaille à mi-temps dans un vidéo-club. Célibataire, un peu étriqué dans sa vie, aussi bien professionnelle qu'intime, on ne peut pas dire qu'il soit dévoré par l'ambition, ni les problèmes d'ego. Sa dernière initiative au sein de sa toute petite entreprise est d'avoir acheté un ensemble sceau-balais pour nettoyer le magasin en lui donnant un lustre un peu plus éclatant…

Mais un jour, son quotidien se trouve bousculé lorsqu'il découvre dans son courrier une lettre d'un centre de recouvrement qui lui réclame la somme astronomique de 5 700 000 couronnes. Croyant d'abord à une arnaque ou à une erreur administrative ou… à un problème d'homonymie, il la met de côté sans s'en préoccuper davantage, jusqu'à une lettre de rappel majorée d'une taxe de retard. Les questions commençant à tourner dans sa tête, il se décide à appeler le centre pour avoir des explications. Et là, c'est digne de Kafka ! Il est un numéro, un matricule.

– Il faut payer ! – Oui, mais payer quoi ? – Pour tout, Monsieur ! – Mais, tout quoi ??? – Comment ! vous n'êtes pas au courant ? Vous n'écoutez pas la radio ? Vous ne regardez pas la télé ? Vous êtes imposable sur la beauté, l'air que vous respirez, les rêves, l'amour, votre enfance… le bonheur, quoi !!!

C'est par Maud, son interlocutrice attitrée, qu'il apprend la dernière lubie du gouvernement qui vient de déléguer à une société privée de prélever ce nouvel impôt.
Comme on ne peut pas taxer le futur, ils se basent donc sur le passé. le jeune homme se replonge avec délicatesse sur son enfance, dans une famille modeste mais aimante, et se remémore l'époque heureuse de son premier et dernier amour avec Sunita. Ce temps là était béni des dieux ! mais le bonheur a un coût… paraît-il.
Tous les jours, Maud l'informe et recalcule son endettement qui ne cesse d'augmenter. Tous les jours et presque toutes les nuits. Il la sollicite et elle est toujours présente au bout du fil, à lui répondre avec douceur et gentillesse. Il réfléchit, il se confie pour qu'elle déduise de la facture ses jours d'angoisse, ses jours de pleurs, mais il lui parle aussi des jeux de société quand il était petit et de sa passion pour le cinéma. Elle lui rétorque alors que tout est à classer dans le bonheur, même ses plus grandes peines car elles sont dues à ses plus belles émotions.

– Et si je ne paie pas ? – Voyons… vous devez payer ! – Et si je pars, si je m'enfuis, si je ne paie pas ?
L'engrenage est lancé et le narrateur raconte… C'est invraisemblable, surréaliste et pourtant c'est très réel. Il faut payer sinon…
La caisse enregistreuse additionne les petits et les grands plaisirs. A combien peut-on chiffrer le bonheur ? surtout s'il se cache partout.

L'histoire, un conte de notre temps, dénonce avec déraison et cocasseries les surtaxes imposées par l'état suédois et l'illogisme des processus administratifs. le héros a la faculté de se contenter de ce qu'il a et de trouver son bonheur dans des petits riens. D'après un tableau où tout est évalué, sa folle dette ne fait que s'amplifier.
Une lecture facile à lire, grinçante, très actuelle, qui fait bien réfléchir sur notre futur.
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Les écrivains suédois sont décidément plein de surprise !
La facture est un roman assez court, l'histoire d'un homme ordinaire qui reçoit un jour une énorme facture.
D'abord persuadé qu'il s'agit d'une erreur, il va vite déchanté.
Une jolie réflexion sur le bonheur.
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La facture est un roman à classer dans la catégorie « déboires administratifs probables ou improbables » tels le procès de Kafka ou Tous les noms de José Saramago. Un jeune homme, travaillant à temps partiel dans un magasin de vidéos, reçoit une étrange facture. Il semblerait que chacun doive payer pour sa vie, pour tous les moments heureux dont il a bénéficié. Un court roman, qui se lit bien, un peu trop peut-être : ça glisse et ça passe très vite, pourtant le sujet ne manque pas d'intérêt. Deux ou trois choses m'ont surprises dans la traduction, parmi lesquelles un verbe de patois (« J'ai zignaillé la porte jusqu'à parvenir à la bloquer ») dont j'ai cherché vainement la signification exacte, et qui sonnait bizarrement dans la bouche d'une jeune suédois…
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Une petite philosophie du bonheur, vite lue, entre critique subtile de notre société de l'argent et réflexion sur notre capacité à jouir du quotidien!

Lien : https://lorenaisreadingabook..
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Un livre sympathique lu d'une traite qui laissera en souvenir sa philosophie et sa pointe d'humour.
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