A Kyoto, dans une petite ruelle se trouve le restaurant "Kamogawa" tenu par Nagare - un ancien enquêteur (détail d'importance) , sa fille Koishi (qui n'est pas mariée, ce qui selon les personnages semble également être un détail d'importance… ) et Roupillon le chat (qui lui n'a aucune importance, mais quel nom adorable).
La particularité de ce restaurant ? Il ne fait aucune publicité, car le destin mène à lui les clients en quête d'un plat, lié à un souvenir (ou l'inverse).
Les chapitres reprennent systématiquement la même structure:
Un client arrive au restaurant, n'ose pas faire part de son souvenir, Koishi le lui arrache.
Le client parle d'un plat qu'il se souvient avoir mangé il y a fort longtemps (généralement lié à une affaire de coeur) et donne quelques maigres indices quant à sa composition.
Quelques jours plus tard, le client revient, on lui sert son plat - qui est délicieux - et Nagare lui raconte l'enquête qu'il a mené pour retrouver la recette.
Le souci majeur à mon sens de cette structure est que lorsque Nagare raconte son enquête, il la raconte au client, oui, mais également au lecteur: nous ne sommes que de distants spectateurs.
Or, l'enquête est LE point que je trouve intéressant dans ce roman…
(
Bechdel:
Deux femmes au moins portent un nom: oui
Elles entretiennent au moins un dialogue entre elles: oui
Et y discutent d'autre chose que d'un ou des hommes: non, il n'est question que de mariage, de conjoints, etc)