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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a la jalousie ridicule et pathétique de l'avocat arabe respecté à Jérusalem,
il y a aussi l'engrenage insidieux qui conduit le jeune arabe à se glisser dans la peau d'un jeune juif,
il y a encore leurs destins croisés grâce à un scénario très bien construit,
il y a surtout, pour moi, la découverte des habitants arabo-israéliens de Jérusalem, de leur quotidien surprenant entrelacé de paradoxes, des opinions inattendues qu'ils expriment les uns sur les autres,
le tout sur fond d'humour et de respect.
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Jérusalem Est de nos jours. Un avocat respecté et respectable vit dans une paisible banlieue avec sa femme et leurs deux enfants. Sa vie quoique banale lui convient plutôt bien. Il n'avait encore jamais eu à la remettre en question, tout du moins pas avant de tomber sur un mot doux écrit par sa femme à un autre homme dans un livre acheté d'occasion. Tout n'est plus qu'alors doutes et suspicion. Qui peut bien être ce Yonatan à qui appartenait ce livre et sa femme et lui se voient-ils toujours ?
Amir, lui vient juste de finir ses études et travaille dans un centre social très peu fréquenté. Pour arrondir ses fins de mois et occuper ses nuits, il accepte un poste de garde malade. Tous les soirs, il doit veiller sur Yonatan, un jeune tétraplégique, fou de photographie. Peu à peu, il va endosser son identité allant jusqu'à s'instruire dans une école de photographie sous son nom.
Le destin de ces deux va s'imbriquer petit à petit pour construire une histoire autour de la quête d'identité dans un pays peuplé de juifs et d'arabes.
L'histoire monte en puissance jusqu'à la rencontre tant attendue entre les deux hommes. Une rencontre bien différente de celle imaginée.
Un livres très profond qui va bien plus loin que la découverte de ce petit mot. En donnant la parole à ces deux hommes, l'auteur pose avant tout la question de la dualité. Une dualité présente dans ce pays et dans la population qui le compose. Un très beau roman dont la fin soulève beaucoup de question car elle laisse le lecteur dans le doute.

Je tiens à remercier le club des Dialogues croisés pour cette très belle découverte. Il s'agit une fois encore d'un livre dont je n'aurai pas tenté la lecture sans eux.
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Ce livre décrit très bien la vie quotidienne des Arabes et Juifs qui se côtoient à Jérusalem. L'avocat est Arabe, mais comme il est bardé de diplômes et qu'il a une très grosse voiture, il peut obtenir des affaires intéressantes et devenir réputé, alors qu'un juif, lui, n'a pas besoin d'une grosse voiture pour asseoir sa réputation! La position sociale est prioritaire, l'avocat vit dans l'apparence, tellement excessive, qu'elle détériore complètement ses rapports avec sa femme. Persuadé qu'elle le trompe, il se désespère de perdre son honneur mais se moque de perdre sa femme ! Cette folle jalousie nuit à l'histoire tant elle est exagérée et traîne en longueur.
L'autre protagoniste est un jeune arabe, Amir, très doué, introverti, mais tout aussi torturé! Passionné de photo, il pousse le vice jusqu'à se faire passer pour un Juif à l'université qui ne compte presque que des étudiants juifs, pour éviter d'avoir "la place de complaisance de l'Arabe" qui est réservée dans chaque promotion.
En bref, les points forts de ce livre sont la description de la cohabitation Juifs et Arabes à Jérusalem, l'humour caustique que j'ai adoré, et le suspense qui tient l'histoire. Mais la personnalité excessive de l'avocat, le côté embrouillé de l'histoire m'ont un peu lassée.
Au global, je le recommanderais tout de même !
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Ce sujet sur les Arabes domiciliés ou pas du coté Israélien de Jerusalem qui sont en quête de leur vérité et surtout de leur véritable identité est au départ
un sujet très intéressant et même capital.
MAIS en mettant en scène un avocat Arabe domicilié du coté Israélien qui se présente lui même comme un homme " minable et lâche" "naïf et simple "
un petit mec à l'esprit tordu d'un jaloux qui rumine et développe sa souffrance et un deuxième personnage AMIL ' jeune Arabe,courageux, travailleur mais isolé, qui vient "" voler" à un juif tétraplégique son identité de Juif, SAYED KASHUA, par son style qui devient superficiel et facile, escamote la profondeur de ce problème extrêmement passionné de la cohabitation Israélien- Arabe qu'il voulait nous faire comprendre.
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Problème d' identité chez deux arabes qui sont des citoyens de deuxième zone en Israël et qui vont se croiser presque par hasard
Problème d'imposture aussi et même surtout pour l'un comme pour l'autre
Le premier avocat qui réussit et mène une vie semblable aux israéliens même confort cossu, similitudes de comportement et d'ouverture d'esprit, soirées entre amis à l' occidentale avec discussions qui refont le monde et le second embringué dans des études qui n'en finissent pas et qui semble-t-il ne mènent pas à grand-chose, travailleur social qui va se trouver assistant de vie d'un jeune handicapé
Le premier à la suite de soupçons d'infidélité de son épouse va laissé tomber le masque et revenir dare-dare à ses instincts sémites primitifs, honneur bafoué, très soucieux de sa réputation devant les siens et des envies d égorgement comme pour le mouton de l'Aïd el Kébir mais pour sa femme bien entendu
Le second lui ne fait pas dans la dentelle il va s'identifier progressivement au jeune handicapé qu'il assiste Enfiler ses babouches dans un premier temps ensuite ses costumes, emprunter son appareil photo et ensuite sa carte d'identité et au terme de cette mystification devenir ce qu'il juge le mieux un juif pur jus. Prendre la place plus prestigieuse de l'autre.

Une narration intéressante sur la vie quotidienne des arabes en Israël, le comportement des différentes couches sociales mais un peu lourde car pointilleuse et méticuleuse sur certains aspects alors que d'autres auraient mérités d'être abordé au moins succinctement Globalement on sent que les choses sont bien vues et décrites

Toutefois ce thème d'identité chez les arabes et surtout ce sentiment d'être des citoyens lépreux est antédiluvien et quelque peu lassant. On a l'impression que l'auteur tourne en rond et se « mortifie » de sa culture avec un certain fatalisme bien oriental. Les choses ayant été crées ainsi c'est comme ça
de même il y a une certaine incuriosité et/ou impossibilité à voir où est vraiment le problème. Oui il est vrai que ces rapports sont depuis longtemps débattus avec l'insuccès que l'on sait mais bon si les écrivains y mettent du leur…
Ce thème d'usurpation d'une culture perçue comme supérieure l'oriental par rapport à l' occidentale, de l'arabe « hébraïsant » pour la culture juive, de l'arabe souchien (brut de décoffrage) pour l'arabe hébraïsant etc. est un peu entendu
On aimerait voir, un jour et en littérature, un juif arabisant prendre la défroque d'un palestinien mahométan et faire des pieds et des mains pour s'installer à Ramallah avec pour ambition suprême de participer à l'administration palestinienne voire pour créer des pont entre les différentes factions maronites, druzes et autres minorités... bref n'allons pas plus loin…
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