- Si tu ne te décide pas à t'engager dans le monde, tu te réveillera à quarante ans sans mari, sans enfants et sans carrière.
Et, curieusement, les prénoms de leurs amoureux se ressemblaient: Leander... Ander... Mais à la différence du jeune prince de l'histoire, celui qui obsédait Eureka ne la soulevait pas de terre pour l'embrasser. Au contraire, il emboutissait sa voiture, la suivait partout et lui répétait qu'elle était en danger.
Elle sentait son souffle sur son front. Il pencha la tête sur le côté et l'observa avec une extrême attention. Il cligna des yeux plusieurs fois, puis, lentement, très lentement, il ébaucha un sourire.
Et, tandis que ce sourire s'épanouissait sur son visage, elle sentit quelque chose palpiter dans son coeur. Elle aurait voulu lui rendre son sourire tout en s'y refusant énergiquement. C'était absurde. ce garçon, qui lui était complètement étranger, lui souriait d'un air espiègle comme s'ils étaient de vieux amis, comme Brooks l'aurait fait s'il avait embouti sa voiture ou l'inverse. Alors comment expliquer qu'en un éclair, les commissures des lèvres d'Eureka aient remonté, elles aussi ?
- Tu ne me crois pas.
Il poussa un long soupir et baissa les yeux, marmonnant quelque chose qu'Eureka ne réussit pas à comprendre.
- Tu as raison, reprit-il. Peut-être est-ce mieux d'attendre. De toute façon j'attends déjà depuis si longtemps - qu'est-ce qu'une autre éternité ?
Tu dois survivre, parce que je ne vivrais pas dans un monde sans toi.
Elle était l'amour de sa vie.
Il avait pour mission de la tuer.
Et, s'avançant vers la jeune fille, il posa ses lèvres sur ses yeux. Les paupières d'Eureka papillotèrent avant de se fermer. Il les baisa tour à tour. D'abord la droite, puis la gauche. Elle ressentit alors un tel sentiment de béatitude qu'elle n'osait plus bouger, ni même ouvrir les yeux, si grande était sa peur de le briser.
Quand il pressa ses lèvres contre les siennes, elle ne fut pas surprise. Cela lui parut aussi naturel que le soleil qui se lève, une fleur qui s'ouvre, la pluie qui tombe du ciel, un mort dont la respiration s'arrête... Aussi naturel. Aussi inévitable. Il avait les lèvres fermes, légèrement salées. A leur contact, une vague de chaleur l'envahit.
Leurs nez se frôlèrent, et Eureka entrouvrit la bouche pour mieux accueillir son baiser. Elle promena les doigts dans les cheveux d'Ander à la manière dont le garçon le faisait quand il était nerveux. Il ne semblait plus l'être. Il l'embrassait comme s'il le désirait depuis toujours, comme s'il était né pour cela. Ses mains caressaient le dos de la jeune fille, la serraient contre sa poitrine, tandis que sa bouche s'emparait avidement des ses lèvres et que sa langue brûlante jouait avec la sienne, la laissant en proie au vertige.
Je n'ai que 12 ans, certes, mais ce livre m'a beaucoup plus et j'ai vraiment hate de lire les prochain tome !
Je vous le recommande à 100% !!!
"Ne pleure jamais , jamais plus"
- Jamais, au grand jamais, je n'ai... [...]
- ... je n'ai fait de tentative de suicide.