« Vu les types qu’on recherche, y aller à six, c’est du suicide. A dix, ça ira, si on sait s’y prendre. »
Le chiffre avait quelque chose de flatteur. Ainsi, il fallait dix hommes pour maîtriser un marchand de légumes, un lanceur de couteaux de foire et un mage possédant le pouvoir de détecter les caves à vin.
Un homme que l'on supplie de se confier ne décroche pas un mot, alors que celui à qui l'on ne demande rien s'épanche pendant des heures.
Trois chiens de guerre dans une meute, voilà ce qu’ils seraient. Pour se fondre dans la masse, il suffirait d’aboyer.
Quoi de plus distingué qu’une pluie de fines paillettes à chaque battement de cils ou une aura lumineuse laissant sur son passage une traînée de lumière ? On n’hésitait pas à mettre des milliers d’écus sur la table pour marquer les esprits… Les plus riches aimaient à couvrir leurs familles de ces cadeaux éphémères – un enchantement ne durait pas une heure – car ils étaient la quintessence du luxe. Plus qu’un bijou, un vêtement, un cheval, aussi chers soient-ils, un enchantement révélait la richesse, car il ne servait à rien et se brûlait en quelques minutes.
La première vertu de l'amour est de vous faire aimer le monde entier.
C'est ainsi que par un matin glacial, dans un éblouissant rayon de soleil, Nils, l'ami des chevaux vint au monde pour la deuxième fois.
Il fallut quelques minutes à ses yeux pour s'habituer à la lumière. Le monde, qui s'était depuis si longtemps réduit à quatre planches s'étendait à perte de vue.De l’extérieur, le chariot accidenté n'était pas une minuscule boite roulante, mais une énorme voiture dont l'arrière se divisait en compartiments. Des caisses, la sienne, il y en avait 4 superposées. 2 d'entre elles étaient restées intactes, les autres avaient été éventrées. Le banc du cocher, les ridelles et même les chevaux avaient disparu; l'avant du chariot pendant dangereusement dans le vide. Alors, seulement, Nils prit conscience qu'il se trouvait sur une étroite route de montagne surplombant une vallée parsemée de forêts et de lacs. Il fit un pas et risqua un oeil dans le vide
- Nous avons été enlevés, probablement par des marchands d'esclaves, poursuivit Olen. Par chance, nous avons réussi à leur échapper et, au nom de l'hospitalité, nous sollicitons de votre haute bienveillance une protection jusqu'au...
Il ne put terminer sa phrase. De petits yeux parurent s'allumer dans les orbites creuses du cavalier qui hurla :
- Prenez-les vivants !
La première vertu de l'amour est de vous faire aimer le monde entier.
- J'adore ce type, fit l'officier. Un pet de lapin qui se prend pour Verès.
Un vrais coup de cœur médiéval fantastique, fluide, ni trop "guerre", ni trop nian nian, il ne nous laisse jamais nous endormir. C'est réactif et prenant, on veut en savoir toujours plus, qui sont-ils? d'ou viennent-ils? Pourquoi sont-ils des fugitifs?
Des le premier chapitre nous sommes dans l'action, et ça j'ADORE!!
j’espère que la suite sera à la hauteur du tome 1