- J'étais obligé de te suivre. Je ne savais pas si on avait fini de s'embrasser, et je ne voulais pas en perdre une miette.
Je n'ai jamais été très doué pour comprendre mes camarades de mon âge. Même quand j'étais tout petit, les autres savaient que je n'étais pas tout à fait comme eux ; j'avais beau faire tous les efforts du monde, je n'arrivais jamais à trouver ma place dans leurs jeux. Sans doute parce que je posais trop de questions.
Malgré les armes, malgré les cris furieux et les menaces en deux langues qui ont fusé derrière nous, malgré les soleils étrangers qui nous accablent de leur chaleur, malgré la rareté de l'oxygène, je ne suis vraiment pas certaine que ce type comprenne dans quel genre de mouise on se trouve.
- Eh bien, je suis anglais, lui rappelé-je. J'ai l'habitude de prendre du plaisir même dans les circonstances les plus atroces.
Tu as déjà entendu parler de Walt Whitman ? C’était l’un de vos célèbres poètes, aux Etats-Unis. Il a dit : « Je suis immense, je contiens des multitudes. » (Je hausse les épaules).