Faire le deuil d'un défunt, c'est perpétuer son souvenir.
Il n'est pas de plus grande souffrance pour un parent que de ne pouvoir sauver son enfant qui souhaite mourir.
L'amour d'une mère pour son enfant ne connaît pas de bornes. Et quel que soit son âge, un enfant reste un enfant aux yeux de ses parents.
C’est aussi agréable que d’être enveloppé par les rayons du soleil printanier…, songea-t-il.
Je dois vivre...quoi qu'il arrive...Pour ma mère qui n'a cessé de souhaiter mon bonheur,jusque dans ses derniers instants
Si tu retrouves à présent le bonheur, cet enfant aura mis ces soixante-dix jours à profit pour te rendre heureuse. Sa vie prendra alors toute son importance. C'est toi, et toi seule, qui pourras donner un sens à la vie de ce bébé. Voilà pourquoi tu dois absolument être heureuse. Personne ne le souhaite plus fort que cet enfant
Une expression sereine sur le visage, Kurata avait patiemment que la jeune femme ait fini de pleurer pour reprendre la parole :
- Si tu veux mon avis, cet enfant s'est efforcé de profiter de ces soixante-dix jours d'existence pour essayer de te rendre heureuse.
C'était là des mots gentils, prononcés avec conviction, sans la moindre hésitation.
- Alors, si tu continues à te morfondre comme ça, tous ces efforts n'auront servi qu'à ton malheur.
Ces paroles n'avaient pas pour but de la réconforter, mais de lui indiquer comment accepter ce malheureux événement qu'elle venait de traverser.
- Mais si tu retrouves à présent le bonheur, cet enfant aura mis ces soixante-dix jours à profit pour te rendre heureuse. Sa vie prendra alors tout son sens. C'est toi, et toi seule, qui pourras donner un sens à la vie de cet enfant. Voilà pourquoi tu dois absolument trouver le bonheur. Personne ne te le souhaite plus fort que lui...
Elle espérait voir la joie poindre sur son visage. Il s'agit là d'un sentiment naturel lorsque l'on fait un présent à quelqu'un. Et lorsque l'on sélectionne le cadeau en pensant aux goûts de la personne dans le but de lui faire plaisir, le temps passe en un éclair.
Le sarasara de la rivière qui coule, le vyûvyû du vent qui souffle, le shinshin de la neige qui tombe,le kankan du soleil qui brille : autant de mots servants à décrire le monde qui nous entoure.
- Le jour où tu es née, les cerisiers étaient en pleine floraison... Je me rappelle encore ce que j'ai ressenti au moment de te prendre pour la première foisdans mes bras ton petit corps tout rouge et tout recroquevillé.
...
- La seule vue de ton sourire faisait mon bonheur.
Il me suffisait de contempler ton visage endormi pour reprendre courage. Grâce à toi, j'étais le plus heureux des hommes. Personne au monde ne t'aimait plus fort que moi. Pour toi, j'aurais fait n'importe quoi...