AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,24

sur 196 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
"Seins et oeufs" est un livre que j'attendais de lire avec impatience. Inutile de dire à quel point j'ai été contente de le trouver à la bibliothèque (j'aime beaucoup aller à la bibliothèque découvrir, puis rafler, les nouveautés de la semaine, je me sens toujours comme une chercheuse de pépites d'or dans le Yukon. Digression qui n'a absolument rien à voir, mais comme je suis dans ma propre critique, je le reconnais volontiers :) ) pour pouvoir enfin poser les yeux dessus. Las, ma joie a été refroidie, et rapidement.

J'ai eu énormément de mal à entrer dans l'histoire, dont je n'ai pas vu (et ne vois toujours pas, malgré cette critique) l'intérêt. "Seins et oeufs" raconte l'histoire de la relation difficile entre Makiko et Midoriko, qui viennent passer quelques jours chez Natsu (la soeur de Makiko) à Tokyo. Cette relation entre mère et fille n'était déjà pas bien brillante puisqu'à l'issue d'une dispute, Midoriko refuse de parler à sa mère et note ce qu'elle a à dire dans un carnet, mais elle s'est encore plus dégradée depuis que Makiko a décidé de se refaire les seins (c'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle et sa fille sont à Tokyo). Opération dont elle ne cesse de rebattre les oreilles (et nos yeux par la même occasion) à sa soeur.

Le roman est choral, à la fois narré par Natsu, de manière classique, à la première personne, et par Midoriko, à travers des extraits de son journal intime.
Ce procédé aurait pu être une bonne idée, sauf que les personnages ne sont pas bien consistants (surtout Makiko, dont on n'a pas accès à l'intériorité, à supposer qu'elle en ait une, d'après ce que Natsu dit d'elle), et les propos manquent singulièrement de relief et d'originalité, alors qu'ils sont censés être le sujet central de l'histoire : Natsu aborde la trentaine et s'interroge sur le début de sa vieillesse, reflétée par le corps trop maigre de Makiko (qui est de dix ans son aînée) et la perfection enfantine de Midoriko (qui est âgée de douze ans), tandis que cette dernière évoque son mal-être, ses regrets d'être sur terre, son refus de grandir (ce qui explique qu'elle prenne aussi mal l'envie de sa mère de se faire refaire les seins, symbole de la maternité et de l'âge adulte) et sa volonté de ce fait de ne jamais avoir d'enfants.

Bref, un roman sur le rapport à sa propre féminité envisagé par trois figures féminines, et les thèmes qui en découlent (la maternité, etc.) dont le thème est traité un peu trop superficiellement.
Commenter  J’apprécie          344
Le titre laissait présager une lecture décalée et délicieusement absurde. Elle a été plate et sans émotions. Ce huis-clos japonais retraçant la difficile communication entre une mère et sa fille, les aléas douloureux de l'adolescence, les questions existentielles qui habitent le coeur de l'homme n'a pas su toucher ma corde sensible.
Pourtant j'aime le dépaysement que procure la littérature asiatique.
Hélas, la sauce n'a pas pris. Est-ce à cause du style d'écriture, de la plume trop enfantine ou du décalage culturel ? Je ne le sais pas. Ce qui est certain, c'est que ce livre ne me laissera pas un souvenir impérissable. Je l'ai d'ailleurs déjà oublié.
Commenter  J’apprécie          141
Mariko, 40 ans, hôtesse dans un bar, et sa fille de 12 ans, Midoriko, quittent Osaka pour rendre visite à Nastu, la soeur de Mariko, dans la chaleur étouffante de Tokyo. La mère ne pense qu'à se faire refaire les seins, la fille aborde la puberté en cessant de parler, la tante observe. Pendant trois jours, le trio se côtoie sans parvenir à communiquer, jusqu'à la crise d'hystérie qui ne changera pas grand-chose. En 112 petites pages, le roman alterne les voix de l'adolescente et de sa tante, ambitionne de parler du rapport au corps et de la femme japonaise. du moins ai-je supposé. On comprend que l'enchaînement de petits faits banals et son cortège de clichés sur la féminité (pêle-mêle : la séduction, le vieillissement, les changements hormonaux) est une manière pour ces femmes de se donner stabilité et prise sur le monde, et pour l'auteur d'élever son propos sans pour autant atteindre la maxime. Et on s'arrête à cela. À une sorte de réalisme sans queue ni tête, pas follement intéressant, comme un sphinx sans énigme, pour reprendre l'expression consacrée. Tout ce que j'aime dans le roman japonais contemporain me fait ici l'effet d'une caricature, d'un petit bout d'écriture facile et remâché. Et, Messieurs-Dames écrivains de tous genres, arrêtez de prendre les menstruations comme métaphore ultime du mystère féminin transgénérationnel, il y a longtemps qu'elle n'apporte plus rien.
Lien : http://www.luluoffthebridge...
Commenter  J’apprécie          70
"Seins et oeufs", ce titre étrange m'intriguait depuis un moment. C'est l'histoire de Makiko, une quadragénaire qui vivote à Ôsaka en élevant seule sa fille Midoriko, 11 ans, et peinant à joindre les deux bouts avec son travail dans un bar plutôt miteux. Et pourtant cette femme avec si peu de revenus est soudain la proie d'une obsession: se faire refaire les seins. Une marotte qui déplaît souverainement à Midoriko: elle grandit, voit changer son corps, plusieurs de ses copines ont eu leurs ragnagnas et l'idée que ça va lui tomber sur la tête un de ces jours et qu'elle va subir ça une fois par mois prenant des décennies la déprime au plus haut point ( nota: je la comprends totalement de ce point de vue). Pour elle pour qui ce changement est une malédiction, l'obsession de sa mère est incompréhensible. D'autant que Makiko rebat les oreilles de tout le monde avec cette opération, mais ne donne jamais le moindre début d'une explication ou d'une raison. le choses finissent souvent en dispute avec sa fille qui pour éviter ça, décide de ne plus parler, mais là encore, Makiko ne se pose pas de question, obnubilée par sa poitrine. le duo déboule un beau jour, chez Natsu, la soeur de Makiko, et la tante de Midoriko. Les choses vont-elles s'arranger grâce à l'intervention d'une tante extérieure à la dispute?
En voilà un que j'ai eu du mal a me procurer à la bibliothèque, apparemment il a eu beaucoup de succès.
Et en fait c'est une déception pour moi.

Le sujet était pourtant intéressant à la base: des relations mère-fille tendues, le point de vue de 3 femmes de la même famille mais d'âges différents sur la pression sociale faite aux femmes et le formatage: être belles, être féminines, avoir des enfants. or finalement, tout ça n'est qu'ébauché.

Makiko est agaçante à force d'être vaine, jamais elle n'explique la vraie raison de son obsession à se faire refaire la poitrine, elle se met en boucle sur ce sujet, et franchement le lecteur se dit très vite qu'en effet elle devrait consulter un médecin, mais pas un chirurgien esthétique, c'est plutôt au niveau psychologique qu'elle déraille.
Midoriko, la gamine en plein désarroi est un personnage plus réussi, les pages qui relatent sa souffrance intérieure en nous donnant accès à son ressenti personnel sont plus intéressantes. Mais voilà, parfois elle s'exprime bien, presque trop bien pour une fille de 11 ou 12 ans. Mais bon on ne va pas chipoter, les passages où elle s'exprime par écrit sont les meilleurs du livre, et bien qu'étant la plus jeune, c'est vraiment elle la plus réfléchie du trio, en tout cas , celle qui, avec ses expressions parfois enfantines, se pose les vraies questions. Et cerise sur le gâteau, s'interroge parfois sur les mots, le vocabulaire et ce que peuvent cacher les concepts.
Et Natsu, qui fait l'arbitre entre les deux, bien qu'étant la principale narratrice, reste tellement en retrait, narre, mais sans jamais dire à haute voix ses pensées lorsque sa soeur déraille, elle s'implique peu et reste passive, ce qui fait que l'action n'avance pas et, après un coup d'éclat, ne reste que le statu-quo: certes Midoriko a recommencé à parler, mais elle n'a pas obtenu de réponse lorsqu'elle demande "la vérité" à sa mère. quelle vérité? La vraie raison de cette obsession mammaire, ou la vérité concernant un père qu'elle ne connait pas et qui a filé à l'anglaise à sa naissance? Au court de ma lecture, j'ai plutôt l'impression que c'est cette seconde chose qui aurait débloqué la situation, et aurait donné un nouvel élan au sujet. Mais non, rien de ce côté.
(...)
Et des personnages qui s'enlisent dans leur coin à force de non-dit, ça a un peu tendance à me saouler. du coup je n'ai même pas apprécié la scène de pétage de plombs de Midoriko, censée être libératrice, mais qui tranche tellement avec la banalité de ce qui précédait qu'elle paraît trop théâtrale et fait l'effet d'un pétard mouillé. Et puis le côté symbolique appuyé ( Midoriko pique une crise, et se casse des oeufs sur la tête: les oeufs, les ovules, le symbole de la féminité qu'elle refuse, tout ça.. pas subtil donc)
Donc non, un échec pour moi, surtout par manque de caractérisation des personnages et par le fait que chaque bonne idée soit systématiquement abandonnée pour partira dans une direction platounette. J'aurais vraiment aimé l'apprécier, mais loupé pour moi.
Lien : http://purplenosekai.blogspo..
Commenter  J’apprécie          51
comment trois femmes d'une meme famille ne se connaissent pas et ne se parle pas. Ce livre raconte les vues différentes que ces trois personnages ont sur la chirurgie esthétique au Japon.
Commenter  J’apprécie          40
Roman qui se déroule sur un grand week-end où deux soeurs se retrouvent à Tokyo. La fille de l'une d'elle reste mutique mais note ses pensées dans un journal dont le lecteur peut lire quelques extraits.
Toutes ces femmes s'interrogent sur leur corps, leurs désirs, le changement, la vieillesse et sur ce qu'est la féminité au fil de la vie.
Ce livre assez cérébral est un peu court mais assez bien écrit. Toutefois, il ne laisse pas un souvenir impérissable... tant tous les sujets abordés sont traités rapidement. de plus la fin est assez extravagante et la psychologie des personnages est à peine abordée, notamment pour le personnage de la mère.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai toujours du mal à me glisser dans la prose japonaise et à saisir le fonctionnement des Japonais. le fossé culturel est grand. Ce court livre n'échappe pas à la règle, hélas, même s'il est intrigant, éclairant et m'a donné envie de poursuivre dans la découverte de l'oeuvre de son autrice, par ailleurs, merveilleuse comédienne.
Commenter  J’apprécie          10
http://sabariscon.wordpress.com/2014/09/07/seins-et-oeufs-meiko-kawakami/
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (463) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
888 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *}