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EAN : 9782330030223
278 pages
Actes Sud (05/03/2014)
3.84/5   116 notes
Résumé :
Un roman d'amour à la japonaise : la lumière comme métaphore de la solitude. Le métier de correctrice comme métaphore du langage, de l’expression de soi et d’une attitude devant la vie qui s’interdit de lire ce qu’on corrige… Après le succès de son roman "Seins et oeufs", Mieko Kawakami s’attache ici encore à la condition féminine dans une société japonaise où le travail semble être la seule voie pour exprimer sa personnalité.
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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"De toutes les nuits, les amants" est le troisième roman que je lis de l'autrice, il a paru en France en 2014 et il est à mon sens le plus troublant.

Dans ce roman très intimiste Mieko Kawakami donne la parole à la femme. La femme fragile, inconstante, secrète, en proie à ses doutes, ses peurs, ses fantasmes et ses désillusions. Un très beau roman à la tonalité musicale, entre mélancolie et vague à l'âme.

De nos jours au Japon, à Tokyo, Fuyuko est une jeune trentenaire qui travaille en tant que correctrice free-lance pour une maison d'édition. Elle vit seule et son travail à domicile aidant, elle s'enferme peu à peu dans la solitude. Pas de cette solitude qui lorsqu'elle est voulue peut être salutaire et permettre de se reconnecter avec soi-même mais de cette solitude qui vous isole, vous enferme et vous empêche d'aller à l'encontre du monde. Introvertie, mal dans sa peau, elle se refuse le droit d'aimer et d'être aimée pour des raisons que nous découvrirons au fil de ce roman.

Fuyuko, pauvre petit oiseau de nuit qui ne daigne quitter son nid qu'au crépuscule quand vient la saison de l'hiver, les soirs de son anniversaire. Il y a tant de mots couchés sur le papier des épreuves qu'elle corrige inlassablement chaque jour qui passe et pourtant tous ces mots restent coincés à l'intérieur de son coeur sans pouvoir sortir, jamais.

Comme elle est jolie Fuyuko, mais elle ne le voit pas, elle n'en est pas capable car elle s'efface, tout doucement, lentement, sans que personne n'y prête attention, silhouette floue et évanescente dans les lumières de la nuit, dans les vapeurs de l'alcool de riz, divin élixir, dont elle s'abreuve quotidiennement
pour se donner le courage d'affronter les regards que le monde porte sur elle.

Elle cherche les lumières de la nuit, faisceaux lumineux, contrastes colorés, enveloppants et rassurants qui lui font apparaître la vie plus merveilleuse et la libèrent de ses états d'âme, l'espace d'un moment seulement...

Mais certaines rencontres (comme je le dis toujours) ne sont pas le fruit du hasard. En croisant la route de l'énigmatique monsieur Mitsutsuka et en acceptant l'amitié de la délurée Hijiri, la chrysalide va peu à peu se muer en un joli papillon et découvrir le désir, celui qui vous met dans un état d'embrasement au moindre frôlement, au moindre regard, celui qui met tous vos sens en éveil et vous oblige à vous projeter hors de vous-même.

Rarement un personnage de roman ne m'a autant touchée. Fuyuko c'est toutes les femmes, c'est un peu vous qui me lisez, c'est un peu moi. C'est le regard des autres qui parfois peut être si cruel quand on est différent et que l'on ne rentre pas dans la norme.

Au travers de thèmes évoqués ici avec discrétion tels que : l'émancipation de la femme au Japon, l'exclusion dans le milieu professionnel, l'extrême solitude, l'estime de soi après avoir subi un traumatisme, Mieko Kawakami nous offre un roman d'une grande densité émotionnelle, à la dimension poétique et musicale très présente. Un roman métaphorique, au tempo lent dont j'ai perçu chacune des voix des personnages principaux comme des murmures et dans lequel la lumière fait le lien entre les différentes émotions ressenties par la narratrice. Moments de grâce, fragiles, suspendus avant qu'ils ne disparaissent, nous sont magnifiquement restitués tout au long de ce récit.

"Ce que j'aime ce sont les faux-pas des personnages principaux et leurs trébuchements qui mènent à l'amour..."
(Mon ami Berni29 en conclusion de son dernier billet "Senso")

Et je rajouterais que l'amour à son tour nous mène toujours quelque part...
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Fuyuko est une jeune femme célibataire de 34 ans. Correctrice initialement comme salariée d'une maison d'édition, elle décide de devenir free-lance. Elle va travailler pour une femme de son âge, Hijiri. Fuyuko est une solitaire, entièrement dévouée à son travail. Elle ne sort pas et n'a pratiquement pas de relations sociales, et a toujours l'air de tomber de l'armoire (dans les conversations avec ses rares connaissances féminines, elle se contente neuf fois sur dix d'un « Ah bon ? » en guise de relance). C'est qu'elle n'a pas grand-chose à raconter. Alors qu'Hijiri est l'archétype de la femme moderne, célibataire qui assume ses aventures masculines sans s'engager, que Kyôko, son ancienne collègue de travail, mère de deux enfants, se plaint d'avoir une morne vie de couple, Fuyuko noie le poisson quand il s'agit de parler des hommes. C'est qu'elle n'en a connu qu'un, il y a longtemps déjà, un camarade étudiant qui l'a forcée sexuellement. Alors pour affronter le monde, se donner du courage en société, elle boit des bières et du saké…jusqu'à s'endormir d'ivresse dans un lieu public, où elle fera la connaissance d'un homme qui l'aide à émerger. M. Mitsutsuka a 58 ans, il se dit enseignant en sciences physiques. Il a l'air emprunté aussi, lui non plus n'a pas grand-chose à raconter. Ils vont nouer une curieuse relation, se donner des rendez-vous régulièrement au café pour malgré tout échanger un peu sur la pluie et le beau temps, mais surtout, du mystère de la lumière qui manifestement les rapproche. Mais Fuyuko est complètement chamboulée, et s'enfonce de plus en plus dans la déprime au fur et à mesure qu'elle comprend qu'elle est tombée amoureuse…Elle finira par prendre l'initiative, par se faire violence pour approcher M. Mitsutsuka dont elle rêve, se fait belle comme jamais (avec d'élégants vêtements qu'Hijiri lui avait donnés) pour l'inviter au restaurant et fêter l'anniversaire de cet homme dont elle ne connaît même pas le prénom. Mais au-delà de la magie d'une soirée, le rêve va s'évanouir, laissant place à un retour sur terre à la fois douloureux et dans l'ordre des choses, qu'Hijiri l'amie réaliste facilitera et adoucira.

Au début, j'étais dubitatif, entre le sentiment d'un manque d'action et la crainte d'un scénario superficiel et à l'eau de rose, et puis j'ai découvert peu à peu la richesse sous-jacente du propos. Car ce livre baigne dans un esprit bien japonais, au centre duquel émergent entre autres thèmes les interrogations de la femme japonaise dans son rapport au couple, aux enfants, la solitude, les blessures intimes, l'incommunicabilité entre les êtres, la destinée, et ce qu'on se cache à soi-même et aux autres.

Un beau et subtile roman, qui suscite attachement et compassion envers la narratrice Fuyuko, dont la vie intérieure est faite de souffrance permanente. L'auteur s'y entend pour nous faire toucher du doigt son mal être intérieur et ses peurs, sans pathos exagéré, et finalement avec un relatif optimisme.
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Voilà un beau roman qui raconte avec beaucoup de justesse, les difficultés d'une jeune japonaise d'aujourd'hui, cabossée par la vie.
Fuyuko (" Enfant de l'hiver" ) la narratrice, 34 ans, vit seule. Elle travaille chez elle comme correctrice free lance. Scrupuleuse, consciencieuse, méthodique. Elle traque la maladresse, l'erreur, la faute sans voir le sens de ce qu'elle lit. Elle n'a de contact qu'avec sa référente professionnelle, Hijiri, son exact opposé. Hijiri est une femme extravertie, expansive, hyperactive, autoritaire et crainte. Elle collectionne les amants. Fuyuko est introvertie, inhibée, taiseuse, sans amant. L'une comme l'autre sont très mal vues par les autres femmes, ex collègues de bureau, beaucoup plus conventionnelles. En quittant la maison d'édition où elle était salariée, Fuyuko s'est laissé porter un moment dans le train avec une sensation agréable de légèreté mais à regarder le visage radieux des autres autour d'elle, cette sensation a disparu...
Peu à peu on va comprendre les raisons de son mal être, on va l'accompagner dans son errance, dans sa quête de lumière.

C'est un livre bouleversant sur la solitude. Et pas uniquement sur celle des Japonaises aux prises avec des conventions plus contraignantes que les nôtres. Non la solitude des femmes qui ont subi la violence en silence. Celles qui préfèrent fuir hors de la réalité plutôt que de se voir baisser la tête. Celles qui ont perdu l'estime d'elles-mêmes. Et puis c'est un roman revigorant sur l'espoir, sur les gens qui tendent la main, qui apportent la lumière dans la nuit. Sur les gens qui vous aiment quand vous ne vous aimez plus.
Je remercie grandement Dame Sachka pour m'avoir donné l'envie de lire ce beau roman.
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A trente-quatre ans, Fuyuko est correctrice, elle scrute dans les textes qu'elle relit, la cohérence de l'action, les anachronismes, et les fautes de grammaire. Après avoir été salariée, et sur les conseils de Hijiri, l'éditrice qui l'emploie, elle a accepté d'être free-lance, un statut qui lui convient car la jeune femme est discrète et solitaire. Mais se sentant différente - elle se rend compte que sa solitude est mal acceptée - elle se fait violence pour choisir une activité qui la remettrait, du point de vue de la société, dans une certaine normalité. C'est en allant au centre qu'elle fait la connaissance de Mr Mitsusuka, un professeur de physique avec qui elle sympathise. Jusqu'alors, elle semblait vivre par procuration mais avec cette rencontre la jeune femme commence à s'ouvrir à de nouveaux sentiments et à se mettre en danger en s'affrontant aux relations avec d'autres personnes.

Mieko Kawakami offre avec de toutes les nuits, les amants une variation très subtiles sur les sentiments d'une jeune femme, discrète qui s'est isolée, se sentant différente, solitaire et qui peu à peu s'est abstraite du monde ne maintenant qu'un fil fragile avec son interlocutrice dans l'édition. Peu à peu, au gré des rencontres et des invitations à boire le thé, elle va apprendre à laisser aller des sentiments qu'elle connaît mal et qu'elle va découvrir, en retrouvant également une amie d'enfance...Autant de rencontres qui lui font peur mais qui vont lui permettre de mieux se connaître au travers des jeunes femmes qu'elle côtoie et de s'ouvrir et d'affronter le monde.
Mieko Kawakami, avec beaucoup de poésie, offre un beau portrait de femme, délicat et émouvant.
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Je me suis lancée dans la lecture de ce nouveau roman de Kawakami Mieko un peu à reculons. Je n'avais pas accroché avec Seins et oeufs.
Une bonne chose d'avoir surmonter cet a-priori car le récit m'a d'emblée emballée.

Irie Fuyuko a 34 ans, travaille comme correctrice, d'abord dans une maison d'édition puis en free-lance. Sa vie au départ est réglée comme les feuilles quadrillées japonaises: travail, pas de petits amis, pas de sortie, travail, pas d'alcool, et toujours travail, travail, travail. Seul "point de fantaisie" dans son univers: se promener la nuit de son anniversaire (le 25 décembre, d'où son prénom qui signifie "Enfant de l'hiver") pour contempler les lumières, qu'elles soient artificielles ou des étoiles.
Son caractère est extrêmement réservé. elle parle peu, a une confiance en elle qui frôle le négatif. Elle se met peu à peu à boire pour pouvoir supporter les inévitables rapports à ses semblables humains, tombant dans l'alcoolisme.
C'est dans cette situation qu'elle fait la connaissance de Mr Mitsutsuka, un professeur cinquantenaire de sciences physiques. Cette rencontre marque un point de nouveau départ pour Fuyuko, très lent, voire chaotique car on ne revient pas comme cela sur plus de 30 ans de quasi invisibilité sociale.

A-travers sa narratrice ou des personnages gravitant autour d'elle, Kawakami Mieko aborde des sujets sociaux d'importance: la condition de la femme japonaise, au travail comme dans son couple (l'accroissement des couples "sexless" bien étudié par Muriel Jolivet dans son ouvrage sur la jeunesse japonaise, les brimades en milieu professionnel, ...), le conformisme de façade, l'alcoolisme, etc...
Dans ses échanges avec Mr Mitsutsuka, Fuyuko met en avant son attrait pour les lumières. Un moyen pour elle de retourner dans la lumière, quitter les ombres qui la font ployer depuis des années.
L'écriture est pleine de richesses, subtile et poétique. Les émotions ne s'étalent pas mais se répandent avec discrétion, ce qui ne leur enlève pas leurs forces pour autant. La narratrice apparaît souvent comme à travers un brouillard (trop de saké peut-être), un peu nébuleuse. Pourtant on se prend, à la lecture, assez rapidement d'amitié pour elle, pour sa fragilité.
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critiques presse (2)
LeMonde
16 septembre 2020
On déambule dans un roman de Mieko Kawakami comme on déambule dans un roman de Haruki Murakami – d’ailleurs on y entre par la même porte : le narrateur ou la narratrice fait cuire des spaghettis et reçoit un coup de fil qui amorce l’histoire.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Actualitte
03 avril 2015
Comme une rédemption, une amitié s'élève au milieu d'un champ de ruines. Avec l'écriture comme une psychanalyse.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Savez-vous pourquoi la nuit est si belle ?
Et bien sans doute parce que, à minuit, le monde est réduit de moitié. Marchant dans la nuit, je pense à ce que M. Mitsutsuka m'a dit une fois. Je compte les lumières. Je compte les lumières de la nuit. Il ne pleut pas, mais le rouge des feux de signalisation tremble, comme mouillé. Alignements de réverbères. Phares des voitures qui passent et s'en vont. Lumières aux fenêtres. Téléphones portables de ceux qui rentrent, de ceux qui sortent. Pourquoi est-ce si beau, à minuit ? Pourquoi la nuit brille-t-elle autant ? Pourquoi n'y a-t-il que des lumières, à minuit ?
Les écouteurs emplissent mes oreilles, la musique m'emplit et forme un tout. Berceuse. La belle berceuse pour piano. C'est beau, n'est-ce pas ? Oui, c'est mon morceau de Chopin préféré. Vous aussi, Fuyuko, elle vous a plu ? Oui. C'est comme la respiration de la nuit. Comme un chant de lumières dissoutes.
Une fois la grande lumière de la journée disparue, celles qui restent brillent de toutes leurs forces, c'est pour cela que les lumieres de la nuit sont si précieuses. C'est vrai, M. Mitsutsuka. C'est tellement beau que les larmes me montent aux yeux,
sans raison.
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Alors j'ai appris à ne plus être celle que j'étais normalement. Avec une bière, une seule, que je buvais gorgée après gorgée, lentement, ou un flacon de 18 centilitres de saké.
Que ce soit la bière ou le saké, d'abord la première gorgée est toujours bonne. Au début ça me faisait un peu mal à la tête, mais en supportant un certain temps, on finit par s'habituer aux deux, au mal à la tête et au goût, c'est assez étonnant. Mes membres devenaient un peu lourds, mais d'autres parties de mon corps devenaient plus légères, et puis j'avais l'impression que mon esprit prenait de l'ampleur. Tout ce que je ressentais devenait plus lointain sans pour autant disparaître, ma tension se relâchait, j'avais l'impression de tout voir à travers une vitre. Ma silhouette devenait plus ténue. Toutes mes pensées sur moi-même se transformaient en pensées sur d'autres gens, je n'avais plus besoin de baisser la tête. Et puis, globalement, je me sentais bien.
Quand j'ai fini mon travail, s'il reste du temps avant que le sommeil n'arrive, maintenant je bois.
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L'espace d'un instant la bougie fichée sur le chandelier marron et orange eut comme une bouffée, éclairant la joue gauche de M. Mitsutsuka.
- Oui, très nettement dessiné, dit M. Mitsutsuka en souriant.
J'ai failli lui demander : et vous me trouvez comment, très nettement dessinée ? mais j'ai vite bu une gorgée de vin pour me sortir cette bêtise de la tête.
- Et puis j'ai comme qui dirait l'impression qu'il y a quelque chose de changé par rapport à d'habitude, a dit M. Mitsutsuka en riant.
- Non vraiment ? j'ai dit en riant moi aussi.
- Vous venez souvent ici ? a demandé M. Mitsutsuka en baissant la voix.
- C'est la première fois, mais une amie m'avait dit que c'était bien alors j'ai réservé.
- Le nom est assez spécial...a dit M. Mitsutsuka en souriant et en regardant autour de lui. Comment c'est déjà ? Nu...nuré...
- Nu-re-se-pa, j'ai dit en riant. Etrange comme sonorité, n'est-ce pas ?
Le vin était très bon. Je regardais M. Mitsutsuka, nos regards se croisaient, je déviais le regard et je prenais une gorgée de vin, et je comprenais bien que ces choses invisibles à l'oeil qui existaient entre M. Mitsutsuka et moi, l'espace, la distance, les souvenirs, toutes ces choses invisibles à l'oeil, s'étaient endormies dans l'alcool et étaient en train de se métamorphoser en chair. Aussi bien M. Mitsutsuka que moi avons continué à boire beaucoup. Quand la femme est venue débarrasser les assiettes, je lui ai demandé le sens du nom du restaurant.
- C'est du français, cela signifie "Ne me laissez pas", elle a dit avec un sourire.
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Je m'appelle Fuyuko Irié, je travaille comme correctrice free-lance, j'ai trente-quatre ans. Trente-cinq cet hiver, en décembre. Je vis seule. J'habite le même appartement depuis que je suis à Tokyo. Je suis née à Nagano. Dans le département de Nagano, à la campagne. Dans la vallée. Une seule fois par an, la nuit de mon anniversaire, je sors me promener, c'est mon seul plaisir. Mais j'imagine mal que ce petit plaisir puisse intéresser qui que ce soit. D'ailleurs je n'en ai jamais parlé à personne. Pour commencer, je n'ai pas d'amie à qui je pourrais en parler. C'est tout ce qu'il y a à dire de moi.
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- Le maquillage vous met bien en valeur, elle a dit d'un air convaincu.
- Oui, j'ai dit en acquiesçant sans pouvoir détacher mes yeux de mon image dans le miroir.
Un instant j'avais eu un mouvement de recul tellement je trouvais le résultat outrancier, mais en regardant mieux, c'est vrai, mes sourcils autant que mes yeux avaient gagné en énergie, globalement cela donnait à mon visage une sorte de volonté si on peut dire (...) une impression commençait clairement à me gagner, un impression sur laquelle les mots "souriante et gaie" s'accordaient parfaitement.
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Vidéo de Mieko Kawakami

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