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Takeda Kazuyoshi rêvait d'être mangaka professionnel mais il n'arrivait pas à faire publier ses créations. Il aura fallu une saleté de cancer pour qu'il puisse y arriver.

"Mon cancer couillon" est son premier manga. Un manga témoignage où il décrit en détails sa maladie, ses symptômes, son parcours de soin, sa vie de famille, son projet pro, les rencontres sur son parcours, ses interrogations, sa reconstruction, ses séquelles, etc. Un témoignage très complet. Lourd mais beau. Infiniment triste et douloureux mais aussi drôle et plein de vie.
Le coup de crayon est, bizarrement, léger et plein de peps. Il contraste avec les propos.

Le témoignage de Takeda Kazuyoshi est très émouvant. Nécessaire aussi, pour sensibiliser et pour informer.
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Le titre original est Sayonara Tama-chan, mais j'ignore qui a trouvé ce génial titre en français! L'auteur, alors qu'il est encore assistant d'un mangaka, doit mettre sa carrière entre parenthèses car on lui diagnostique (à temps) un cancer d'un testicule (le gauche si vous voulez tout savoir). Un cancer rare, le plus répandu chez les hommes jeunes, avec un excellent taux de survie à cinq ans.

En dépit d'un opération, il lui faut subir une chimiothérapie, car il y a des métastases. le voici pour un long moment à l'hôpital, en urologie, avec des hommes plus âges atteints par exemple d'un cancer de la prostate.

Les effets secondaires de la chimio sont bien décrits, perte de goût, ultra sensibilité aux odeurs et aux bruits, vomissements, douleurs, dépression même.

(D'accord, là j'en ai perdu pas mal). D'abord, cancer, hôpital. Ensuite, manga, surtout à lire ans le bon vieux sens manga, en commençant par 'la fin' et en lisant de droite à gauche (on s'y fait).

Mais l'humour (si!), la description de la vie dans cet hôpital, avec les autres malades (j'ai découvert que les chambres sont communes à plusieurs, avec juste des rideaux pour isoler un peu) et le personnel, et l'épouse de l'auteur (sans oublier le mignon chiot) donnent un ensemble parfaitement accrocheur.

Cependant je comprendrais parfaitement qu'on n'aie pas envie de s'y lancer, chacun a un vécu plus ou moins douloureux avec la maladie. C'est le témoignage de l'auteur, voilà.
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Je dois avouer que je ne suis pas franchement adepte de la littérature « témoignage » où des gens, parfois connus, racontent un épisode de leur vie, que ce soit un deuil, la maladie ou autre. Je ne saurai vraiment expliquer pourquoi, mais ce n'est vraiment pas quelque chose qui m'attire, et ce que ce soit sous la forme témoignage ou romanesque. Et pourtant, lorsqu'il s'agit de manga, l'idée ne me dérange pas, quand bien même je ne crois pas avoir lu énormément d'oeuvres qui appartiennent à ce domaine. Ainsi, je me demande si Mon Cancer Couillon, de Kazuyoshi Takeda n'est pas ma première lecture du genre.

Pour resituer l'oeuvre, Mon Cancer Couillon est un seinen prépublié dans le magazine Evening en 2013, et est par ailleurs le premier manga de l'auteur, qui jusqu'alors était assistant (on le connaît aujourd'hui pour la série Peleliu, éditée par Vega). En France, l'oeuvre est disponible chez Pika dans la collection Graphics sous la forme d'un One Shot très beau, dans la lignée de ce qui est fait dans cette collection, qui a d'ailleurs d'autres récits autobiographiques qui m'ont l'air intéressants, je pense en particulier à Solitude d'un autre genre que j'aimerai beaucoup lire.

Et donc, de quoi est-il question ? On le devine aisément au titre français très bien trouvé, il s'agit donc d'un manga dans lequel l'auteur, alors qu'il n'a que 35 ans, découvre qu'il a un cancer du testicule. Nous allons donc le suivre durant le parcours de soins, l'occasion de revenir sur toutes les difficultés liées à la situation, mais également de parler plus largement de manga, de chien, et d'amour…

Le fond et la forme

Il est important de signaler d'emblée que le récit, bien qu'il présente une évolution constante (et chronologique) dans l'évolution du parcours de soin de l'auteur, est structuré en courts chapitres qui eux-mêmes sont plutôt des petites pastilles sous forme de petites moments de vie et d'anecdotes. L'idée est que les chapitres font plus ou moins une dizaine de pages, et la plupart du temps, plusieurs scénettes sont mises en avant dans chaque chapitre.

Et l'ambiance globale du titre est plutôt positive, quand bien même on se situe dans un cadre anxiogène d'hôpital, dans lequel les patients subissent des traitements lourds. Mais ce qui n'est pas lourd, au contraire, c'est la façon dont l'auteur arrive à donner des explications sur la maladie et les traitements mis en place, afin que l'on comprenne un peu ce qui se passe, sans que l'on ne trouve ça trop compliqué et ennuyeux à lire. Ainsi, entre deux vomis liées au traitement, on partage de nombreux moments joyeux, parfois plus difficiles, mais avec toujours une forme de positivité qui fait du bien, et qui surtout ne semble pas forcée, mais au contraire, est amenée naturellement et est facilement acceptable pour le lecteur.

J'entends par là que les récits de vie ont parfois cette tendance, en tout cas dans l'idée que je m'en fais et dans le peu que j'ai pu lire, à nous dire que malgré tout la vie c'est beau, il faut rester positif, etc… Sauf que dans de nombreux cas, je ne vois pas comment c'est possible. Et dans Mon Cancer Couillon, l'auteur nous montre bien qu'on ne peut pas toujours rester positif, mais que le rapport aux autres, notamment à notre petit chien ou à notre femme, peut nous y aider énormément.

Un manga sur le manga

J'ai précisé que le manga parlait de la maladie, mais pas que. En effet, l'auteur étant mangaka, et cette histoire étant la première série qu'il a signé, cet élément est très important dans le développement du récit. Car on commence alors qu'il est toujours assistant à 35 ans (on comprends qu'il travaille sur Gantz), et cette convalescence forcée sera l'occasion pour lui de travailler sur SA série. Et c'est tout naturellement qu'il s'inspire de ce qu'il vit pour ce premier manga.

Ainsi, le processus créatif est un élément que l'on retrouve durant la totalité de l'histoire, jusqu'à la conclusion qui confirme la sérialisation du manga. de ce fait, au gré des chapitres nous aurons l'occasion d'en apprendre un peu plus sur comment l'équipe va composer avec son absence, son retour au travail mais surtout comment la maladie va influer sur sa façon de travailler, qui est peut-être également en partie responsable de son style visuel si particulier.

Car si j'ai parlé de la forme précédemment, j'ai volontairement éludé l'esthétique du manga, qui est pourtant primordiale. Et ici, le trait de l'auteur est très arrondi, ne cherchant pas un visuel réaliste ou détaillé, qui donne un côté doux bienvenu, surtout quand il s'agit de traiter de choses plus difficiles ou pesantes. C'est en partie grâce à cela qu'on évite les ambiances trop lourdes par ailleurs. Et je ne vais pas vous expliquer de quoi il en retourne, mais la maladie va avoir un impact sur la façon de dessiner de l'auteur, et il est donc possible que son style ait été travaillé et adapté en fonction de cela.

Mais du coup, pourquoi ce récit de vie est bien ?
J'ai déjà signalé à plusieurs reprises que les récits de vie n'étaient pas mon truc, et vous aurez compris que malgré cela, ce manga m'a conquis. J'ai déjà en partie expliqué pourquoi dans les paragraphes qui précèdent, et je vais tenter d'approfondir ici. Tout d'abord je pense réellement que ce côté « regard d'artiste » que l'on trouve dans le manga me parle davantage qu'un roman écrit à la première personne qui parfois, donne l'impression d'avoir été écrit pour soi-même uniquement. Il est possible que le modèle éditorial du manga y soit pour quelque chose, puisqu'il y a des responsables au-dessus de l'auteur qui viennent donner des indications pour retravailler l'oeuvre, donnant un aspect plus construit et artistique au récit. En tout cas, c'est une interprétation que je propose.

De plus, comme j'ai essayé de le montrer, Takeda ne se borne pas à raconter son parcours de malade, mais met tout ça en perspective avec son travail, sa vie de couple et également son chien. Ça peut paraître bête dit comme ça, mais ce sont ces éléments qui sont le coeur, en particulier émotionnel, de l'histoire et qui lui donnent une certaine forme d'universalité. Car si le cancer est malheureusement de plus en plus banal, cela reste quelque chose de très particulier. Par contre, avoir quelqu'un dans sa vie, ainsi qu'un animal de compagnie que l'on considère comme notre enfant, c'est beaucoup plus naturel.

Ainsi, au fil de son histoire, l'auteur égrène ça et là des petites moments de vie qui arrivent à toucher, que ce soit dans la relation à sa femme et cet amour très fort qui les unit et leur permet d'avancer ensemble, ou son rapport si touchant avec son petit chien, Big (oui, c'est sûrement dû au fait que je me sois beaucoup reconnu là-dedans, surtout que Big ressemble à mon chien). Ces moments, tout comme ceux concernant son travail de mangaka, sont au final ceux qui m'ont le plus touché et le plus marqué dans l'histoire.

En conclusion, Mon Cancer Couillon est vraiment une très belle surprise, dans une édition de très belle qualité qui plus est, qui m'a touché par le traitement de ses diverses thématiques et par la positivité qui s'en dégage. J'ai de ce fait le sentiment d'avoir finalement ressenti ce que ressentent les gens qui apprécient les récits de vie en général, mais c'est vraiment le fait qu'on ait droit à une vision d'artiste qui m'a permit de vraiment entrer dans ce récit, qui nous rappelle que c'est grâce à ceux qui nous entourent qu'on arrive à traverser les épreuves de la vie, que ce soit notre conjoint(e), notre animal de compagnie, ou encore nos enfants.
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Extrait :
De plus en plus courant, on a tous déjà entendu parler du mot « cancer », pour certains on l'a vécu que se soit par le biais d'un proche ou par nous même. Mais en tant que personne extérieur, peut-on vraiment comprendre ce que ressent une personne, atteinte, en pleine périodes de soins ? C'est ce que nous propose de découvrir Takeda Kazuyoshi au travers de sa propre expérience face à la maladie. Un récit où le corps et l'esprit sont mis à rude épreuve, tant pour le diagnostiqué, que pour ses proches.

La chimiothérapie n'est pas un traitement facile à subir, l'auteur nous en fais tout du long de son témoignage. Les effets secondaires sont nombreux et plus ou moins handicapants. Pour sa part, ce traitement aura un effet secondaire sur ses mains, et donc sur sa manière de dessiner. Mais comme vous vous en doutez, ce n'est pas ça qui l'a arrêter pour autant. Mais de part ma lecture de son histoire, je comprends mieux ses dessins, et je ne les vois plus du tout pareils qu'avant. Je l'admire beaucoup pour sa persévérance dans cette voie, malgré tout les défis qu'il a eu à relever, et j'ai encore plus hâte de découvrir la suite de ses séries. Je suis juste un peu curieuse de découvrir pour qui il travaillait avant, et de voir ses dessins à ce moment là également.

[...]

En bref, ce récit m'a rappeler beaucoup de choses, mais j'ai malgré tout reçu une bonne claque en le lisant. Il peut être intéressant à lire, mais j'avoue ne pas savoir à qui la conseiller, car je pense qu'on peut tous en tirer une « idée » ou un ressenti différent.

L'auteur a du faire preuve de beaucoup de courage afin de publier son histoire, très intime et au plus proche de ce qu'il a vécu. Merci pour ce témoignage, pleins de sentiments, de détermination et de courage, je vous souhaite une bonne continuation.
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Kazuyoshi Takeda raconte son parcours lorsqu'un cancer des testicules lui a été diagnostiqué alors qu'il n'avait que 35 ans, de la découverte de la maladie à son hospitalisation, ses rencontres avec d'autres patients et l'impact sur sa vie de couple. Ce n'est pas tant l'histoire à laquelle je n'ai pas adhérée mais plutôt ce format de successions de récits "tranche de vie" très courts que je n'aime pas en général. J'ai trouvé le tout assez long et répétitif, bien que ce témoignage mélange des situations ét émotions variées, avec une dominante d'humour.
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« Mon cancer couillon » est un one shot signé Kazuyoshi Takeda, qui a été publié au Japon en 2013. Dans ce premier ouvrage, le mangaka se livre sur son cancer du testicule et sur les rencontres qui ont ponctué sa lutte et sa convalescence. Grâce à des chapitres assez courts, l'auteur nous embarque dans un quotidien assez morne, bien que guindé d'espoir. L'ensemble des personnages est touchant, chacun a son histoire, ses épreuves à surmonter. Mais Kazuyoshi Takeda lève aussi le voile sur un cancer qui touche les hommes jeunes (15-35 ans).
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Un très joli manga lu dans le cadre du prix mangawa. Enfin un thème qui sort de l'ordinaire parmi le choix pléthorique de Mangas. le personnage est attachant, le dessin est simple et permet de se plonger avec facilité dans l'histoire. Jai adoré ce manga, c'est drôle, triste, parfois un peu cru, mais surtout, plein d'honnêteté.
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Kazuyoshi Takeda nous raconte sa lutte contre le cancer du testicule qui l'a frappé à seulement 35 ans : un an d'hospitalisation, durant lequel il a subi les effets physiques et psychologiques d'un traitement intensif, mais aussi lié des amitiés fortes avec d'autres patients et pu compter sur le soutien indéfectible de sa femme.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce manga autobiographique, parce qu'il décrit avec sincérité les émotions et les pensées de l'auteur tout au long de son séjour à l'hôpital, sans rien nous cacher de ses moments de détresse ni de ceux de ses compagnons. Pour autant, le ton reste léger, parfois même comique, comme le laisse présager le titre. On le termine en en sachant un peu plus sur cette maladie et son traitement, mais surtout en se sentant soi-même un peu plus courageux, déterminé et positif.
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J'ai beaucoup apprécié ce manga qui est un très joli témoignage porteur d'espoir malgré l'adversité.
C'est émouvant car tout séjour â l'hôpital pour un cancer quelqu'il soit n'a rien d'anodin...
Il y a beaucoup de sensibilité sans tomber dans le pathos.
Les personnages sont attendrissant et le quotidien du malade a l'hôpital est très bien décrit avec ses difficultés, ses moments de doute, de soulagement, de peur, de colère, de tristesse, de partage et d'empathie.
Les illustrations sont simples mais sont en parfaites adéquation avec le sujet traité. Une belle harmonie dans les expressions et les caractères des différents personnages.
Ce one-shot est une véritable réussite.
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