Encore une facette de la Seconde guerre mondiale que je ne connaissais pas, et une fois de plus le rôle de certaines femmes.
Après les Land Girls, dans
le Dernier jardin d'Angleterre de la même autrice, les Sorcières de la nuit dans
la Chasseresse de
Kate Quinn, ce sont cette fois-ci les Gunner Girls des batteries anti-aériennes dont j'ai fait la connaissance. Un bel hommage à leur action en la faisant connaître.
C'est ce que j'apprécie dans ces romans historiques : apprendre sans en avoir l'air. Surtout quand les autrices prennent soin de distinguer dans la postface la part d'invention, et d'évoquer leurs sources.
Le roman en lui-même suit une trame assez classique de double temporalité, avec des échos d'une partie à l'autre. J'ai préféré le récit dans les années 40 avec Louise, car c'est ce qui m'intéressait le plus. J'avais évidemment envie de savoir pourquoi son histoire se terminait mal (on le sait dès le début), et surtout je me suis attachée à elle, engluée dans ce carcan familial étouffant et cette vie toute tracée dont elle ne veut pas. Et puis il y avait quand même quelque chose qui me titillait, une certaine méfiance dont je ne pouvais pas me débarrasser : avais-je raison ? Je retrouvais donc ces passages avec plaisir. Mon seul regret : j'en aurais voulu un peu plus.
Dans le volet moderne, il y a, comme souvent, un secret de famille à découvrir, mais j'ai vite soupçonné ce dont il s'agissait. La romance n'est pas désagréable, mais sans surprise.
Si j'ai donc au final préféré l'autre roman de
Julia Kelly, lu le mois dernier, j'ai quand même passé un bon moment avec celui-ci.