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sur 1037 notes
Odette : née dans un sycomore.
Clarice : 1er enfant noir à être né dans un hôpital pour les Blancs.
Barbara Jean : née sur un canapé dans la maison d'une inconnue.

3 femmes noires, 3 destins liés, 3 amies pour la vie. Nous suivons leur périple des années 50 aux années 2000, en Indiana, dans la petite ville de Plainview.
Périple chaotique pour Barbara, qui à 17 ans est amoureuse d'un jeune homme blanc dans une ville séparée en 2 par le racisme ; périple fantomatique pour Odette, au caractère bien trempé ; périple conjugal mouvementé pour Clarice, pseudo-résignée.

La narration se calque sur le parcours pas particulièrement paisible de ces trois femmes : retours en arrière et bonds dans le futur, chapitres se partageant entre 2 narrateurs (Odette et un narrateur externe).

Des personnages secondaires truculents, allant du gentil Big Earl plein d'humanité, à la fantasque Minnie la voyante malchanceuse, en passant par l'horrible Blanc fonçant dans les Noirs avec sa voiture, ou encore la cousine jalouse et ses filles plus bêtes que méchantes, en n'oubliant pas les maris des 3 amies (attentionné – charmeur – infidèle – dévoué : cochez ce qui vous convient).

Un style vivant, du bon sens à revendre, des réflexions ironiques, des relations mères-filles truculentes, et une philosophie positive : « On appelle miracle ce qui est censé se produire, tout simplement. Soit on suit le mouvement, soit on lui barre la route. »

J'ai aimé ce livre, qui m'a semblé par moments un peu long. J'ai laissé mon esprit vagabonder. J'ai souri. J'ai frémi.
J'ai opté pour l'optimisme.
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Odette, Clarice et Barbara-Jean sont amies depuis l'adolescence, malgré le temps qui passe, les chemins empruntés, elles se retrouvent le dimanche soir chez « Earl », havre de paix, fait de fous rires ou de consolations. Il y en a toujours une pour pallier les coups de blues des autres.
Moore raconte leurs destinées, comme toute vie faites de joies et de peines. Si le style manque parfois de relief, notre empathie grandit pour ces femmes au fil du récit. Pour parler de ségrégation, d'injustice, de mixité, de lutte des femmes, de communautarisme en y incluant une bonne dose d'humour, Moore choisit l'optimisme et ma foi pourquoi pas !
Difficile de ne pas être enthousiasme avec ce premier roman d'Edward Kelsey Moore, car « Les suprêmes » sont drôlement attachantes.
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Même genre de plaisir de lecture qu'avec Fanny Flagg, de l'humour, de la belle amitié, des personnages attachants. Pas révolutionnaire mais bien sympa.
Un très joli trio, ces Suprêmes, Odette surtout, avec un son côté cash, pas-comme-il-faut et rentre-dedans plutôt réjouissant. C'est qu'elle est née sur un sycomore, Odette, et ça semble l'avoir blindée pour la vie, fonçant avec en tête les lugubres prédictions de sa grand-mère sur les conséquences terribles et inéluctables d'une telle naissance, telles que l'incapacité à avoir assez de bon sens pour craindre le danger. J'ai bien aimé aussi sa double vie, avec les fréquentes visites de ses fantômes dont elle ne peut guère parler aux vivants, de peur de les inquiéter sur sa santé mentale.
Ses copines sont plus glamour, Barbara Jean surtout, tous les hommes se retournent sur son passage, et voilà qu'elle s'amourache de Ray Carlson, certes rien de moins que le roi des petits blancs craquants, mais dans l'Indiana de la fin des années 60, pour une afro-américaine, pas simple, pas simple du tout.
La vie n'est pas toujours facile donc pour nos Suprêmes, mais le roman, lui, reste toujours chaleureux, d'une lecture bien agréable.
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Odette, Clarice et Barbara-Jean, je vous présente « Les Suprêmes », ainsi baptisées en hommages aux chanteuses de Baby Love. Trois femmes étonnantes, trois inséparables quinquagénaires qui ont l'habitude depuis leur adolescence de se retrouver le dimanche au restaurant de Big Real. Leur différence fait la force de cette amitié indéfectible, Odette la rondouillarde qui parle aux fantômes, Candice qui a bien des soucis avec son coureur de mari et Barbara-Jean, la plus belle, celle qui a fait un riche mariage. Au fil des années, elles ont tout partagé, les amours, les deuils, les joies et les peines. Un premier roman très brillant ou Edward KELSEY MOORE trace une galerie de portaits de personnages, étonnants, charmeurs, agaçants mais ô combien attachants. Ne passez pas à côté de ce roman, c'est un petit bijou, un grand bonheur de lecture. Je prends le pari que vous allez adorer ces trois copines et qu'elles vous manqueront lorsque vous refermerez le livre comme seules peuvent manquer les vraies amies.

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Ces derniers temps, j'ai un peu l'impression d'être comme le lapin d'Alice au Pays des merveilles. Montre au poignet, je cours, je cours, je cours... Comme tous les ans, c'est une période de boulot intense, à laquelle s'ajoute des petites choses qui ne sont pas vraiment du travail, mais sont chronophages. Mais c'est pour la bonne cause comme on dit.

Dans ces moments-là, je continue de lire beaucoup, mais je suis généralement moins sensible à mes lectures. Elles doivent être ciblées, sous peine de passer à côté. Ce fut le cas malheureusement pour bon nombre d'entre elles.

Mais Les Suprêmes, elles, elles valent le coup qu'on s'y attarde un peu... Oh oui, parce que des Suprêmes, on aimerait tous en avoir dans notre vie.

Il y a d'abord Odette et ses kilos en trop dont elle se fiche comme de l'an 40. Son franc-parler, sa bonne humeur en font un personnage attachant, tout comme les fantômes qu'elle fréquente, parce Odette fréquente des fantôme. Ben quoi ? Vous avez sans doute un chat, un chien, non ? Odette, elle, a ses fantômes. Et son cancer. Et sa marijuana pour le soigner. Odette m'a arrachée quelques larmes, je dois l'avouer, parce que je l'ai aimée très fort. Odette, c'est l'amie qu'on aimerait tous avoir, celle qui fait tomber sa tenue de sortie du samedi soir pour mettre une raclée à un beau-père agressif. C'est ce que vous confiera Barbara Jean... Odette, elle n'a peur de rien. Elle est née dans un sycomore, vous comprenez...

Barbara Jean, c'est la belle fille au passé difficile, avec une mère aux moeurs légères. Celle que l'on désire, mais que l'on aime pas. Celle qui bouleverse les préjugés en tombant amoureuse du plus craquant des petits blancs, mais qui épousera finalement un noir. Il ne pouvait en être autrement. Barbaba Jean, c'est la beauté qui fait se retourner sur son passage, mais c'est aussi une grande beauté intérieure...

Et puis il y a Clarice, qui a le don au bout des doigts. La virtuose, qui croise la route du champion de foot. Et qui l'épouse, laissant tomber sa carrière pour lui. Classique me direz-vous... Et si je vous dis qu'il multiplie les conquêtes ? Encore plus classique, répèterez-vous. Oui, c'est vrai... Mais Edward Kelsey Morre a lui aussi le don au bout des doigts. Celui de faire des histoires classiques une histoire extraordinaire. Et Clarice l'est, elle aussi, extraordinaire.


C'est l'histoire de trois vies, d'une amitié indestructible... Alternant passé et présent sur la toile d'une Amérique en construction, Edward m'a offert un très beau moment de lecture. Plein d'émotions, de sourires. Ces suprêmes, je les ai aimées...
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Amies pour la vie !
Les Suprêmes savent ce que ça veut dire.
Elles sont trois... trois personnalités bien marquées. Il y a celle qui est forte et il y a celle qui est fragile... mais ce n'est pas toujours la même.
Chacune leur tour, elles subissent des épreuves et les deux autres, indéfectiblement, seront là.
Un instant dans les années 60 avec encore tant de ségrégation, puis les voilà plus vieilles, avec des deuils, des maladies.
Elles se soutiennent, s'encouragent, se consolent...
Elles pleurent, elles rient... elles ont cette indestructible amitié !
Avec elles on pleure, on rit aussi... on les aime Les Suprêmes, on ne voudrait pas les quitter !
Ah ! mais chouette... il y a une suite !
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Une semaine que j'ai fini le roman et comme elles me manquent, ces Suprêmes! Odette, Clarice et Barbara Jean forment un trio depuis l'enfance. Nées toutes les quatre en 1950 et dans des circonstances particulières (Odette sur un sycomore, Clarice premier bébé noir dans un hôpital blanc et Barbara Jean sur le divan d'une inconnue), elles ont maintenant 54 ans et continuent de partager connivences, petites ou grandes misères et poulet frit chez Earl.

Les Suprêmes est avant tout un beau roman sur l'amitié et un magnifique portrait de trois femmes extras. On suit avec intérêt et beaucoup de sympathie les existences du trio. La vie ne leur a pas toujours fait des cadeaux et certaines parties du récit m'ont fortement émue.

J'éprouve une préférence avérée pour le personnage d'Odette, la "grande gueule" de l'équipe. Elle m'a fait penser à la Minnie de la Couleur des sentiments avec son côté rentre dedans. Et quelle surprise que la fin du premier chapitre après sa discussion avec sa mère au petit jour. Elle vaut le déplacement aussi elle!
Et Earl bien sûr, ange gardien de tout ce petit monde depuis son comptoir de restaurant. Une image paternelle et rassurante qui diffuse des ondes positives rien que par sa présence.

Et il en faut du positif entre les tracas du quotidien et les drames, avec en plus un racisme latent qui demeure en dépit de la déségrégation.

Un roman plein d'émotions et de tout ce qui fait une vie - plus quelques surprises. J'ai ri, j'ai senti ma gorge se nouer, j'ai pleuré aussi parfois mais ce qui ressort le plus, c'est la résilience et l'amitié. J'aimerais beaucoup découvrir plus avant l'oeuvre de l'auteur. Et j'envie celles et ceux qui n'ont pas encore lu ce livre et vont seulement découvrir les fameuses Suprêmes. Une fois connaissance faite, il est difficile de se passer d'elles!
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Le titre est une allusion à Diana Ross, Florence Ballard et Betty McGlown, autrement dit les Suprêmes , groupe mythique des années 60. Il n'est donc pas surprenant de se retrouver dans le quartier afro-américain d'une petite ville de l'Indiana en compagnie de 3 femmes que nous accompagnons tout au long d'un demi-siècle.

La trame est faite du récit d' Odette, celle qui est née dans un sycomore, amie de Clarice, la pianiste. Ces deux-là sont bientôt rejointes par Barbara Jean, bien meurtrie par la vie. Leur enfance et leur adolescence est évoquée, puis leur rencontre et les décisions qui forgent leur destin d'épouses. Ces trois amies, malgré les coups du destin et l'évolution sociale, restent profondément unies. Les maris, les enfants, la maladie, les deuils,  la maladie , rien ne peut détruire cette amitié.

C'est un peu difficile de se repérer au départ, car autour des 3 héroïnes gravitent de nombreux personnages, les parents, les enfants, les amis, et même les défunts qui se mêlent régulièrement de ce qui se passe dans le monde des vivants (la mère d'Odette est un vrai bonheur…). Puis quand tout est mis en place, on tourne les pages avec pour accompagner ce trio remarquable.

Beaucoup d'humour pour cet état des lieux de la société multiculturelle aux Etats-Unis, grâce à des personnages fascinant, pour qui la résilience n'est pas un vain mot.
Le roman est rythmé par la musique, celle que joue Clarice sur son piano, et qui met en note ses émotions les plus intimes
Belle traduction qui fait oublier qu'il existe une VO pour ce roman.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Lu sur le conseil de ma bibliothécaire, j'ai passé un très bon moment en compagnie des 3 Suprêmes, trois copines afro-américaines d'une cinquantaine d'années. On suit leurs histoires de vie, riches en rebondissements : relations amoureuses, familiales, drames (maladie, mort),... le tout relaté dans un style truculent et léger, plein de chaleur et d'humanité. En filigrane se dessine une Amérique peinant à sortir de sa période ségrégationniste, empreinte de valeurs puritaines et patriarcales. Résolument optimiste, c'est un bel hymne à la vie, à l'amour, la résilience, la communauté, la famille,... Bref, la lecture idéale en cette période trouble et anxiogène.
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Ce livre est un antidépresseur en papier à prescrire tous les jours sans modération. Une superbe et utopique histoire d'amitié entre trois femmes quinquas, traversée par des décennies, l'histoire du pays et leur vie, loin d'être parfaite. Bizarrement j'ai beaucoup ricané en pensant à deux amies d'enfance, la vie nous a séparé puis permis de nous retrouver, virtuellement. Bref, je ne sais toujours pas “parler” d'un livre que j'ai adoré ! Odette, narratrice intermittente de cette histoire apprend qu'elle a un cancer. Cela faisait quelques temps qu'elle mettait ses bouffées de chaleur sur une éventuelle ménopause, le fait de voir le fantôme de sa mère aussi. Mère bien fantasque du temps de son vivant avec ses plantes médicinales qu'elle fumait. Rien de tel pour plonger dans le passé et se souvenir du début de son amitié avec Clarice et Barbara Jean. Trois personnalités très différentes, complémentaires avec un mot, un sentiment en commun : le respect. Beaucoup de fous rire au cours de ma lecture, une bouffée de légèreté, malgré le thème, je peux partir travailler le sourire jusqu'aux oreilles en repensant à la mort, ratée, choisie par Odette. Une histoire de résilience avec une amélioration certaine du destin, apportée par les protagonistes, le tout est de prendre la vie avec le sourire.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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