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EAN : 9782330051235
414 pages
Actes Sud (06/05/2015)
4/5   1024 notes
Résumé :
Elles se sont rencontrées à la fin des années 1960 et ne se sont plus quittées depuis : tout le monde les appelle “les Suprêmes”, en référence au célèbre groupe de chanteuses des seventies. Complices dans le bonheur comme dans l’adversité, ces trois irrésistibles quinquas afro-américaines aussi puissantes que fragiles ont, depuis leur adolescence, fait de l’un des restaurants de leur petite ville de l’Indiana longtemps marquée par la ségrégation leur quartier généra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (206) Voir plus Ajouter une critique
4

sur 1024 notes
Odette : née dans un sycomore.
Clarice : 1er enfant noir à être né dans un hôpital pour les Blancs.
Barbara Jean : née sur un canapé dans la maison d'une inconnue.

3 femmes noires, 3 destins liés, 3 amies pour la vie. Nous suivons leur périple des années 50 aux années 2000, en Indiana, dans la petite ville de Plainview.
Périple chaotique pour Barbara, qui à 17 ans est amoureuse d'un jeune homme blanc dans une ville séparée en 2 par le racisme ; périple fantomatique pour Odette, au caractère bien trempé ; périple conjugal mouvementé pour Clarice, pseudo-résignée.

La narration se calque sur le parcours pas particulièrement paisible de ces trois femmes : retours en arrière et bonds dans le futur, chapitres se partageant entre 2 narrateurs (Odette et un narrateur externe).

Des personnages secondaires truculents, allant du gentil Big Earl plein d'humanité, à la fantasque Minnie la voyante malchanceuse, en passant par l'horrible Blanc fonçant dans les Noirs avec sa voiture, ou encore la cousine jalouse et ses filles plus bêtes que méchantes, en n'oubliant pas les maris des 3 amies (attentionné – charmeur – infidèle – dévoué : cochez ce qui vous convient).

Un style vivant, du bon sens à revendre, des réflexions ironiques, des relations mères-filles truculentes, et une philosophie positive : « On appelle miracle ce qui est censé se produire, tout simplement. Soit on suit le mouvement, soit on lui barre la route. »

J'ai aimé ce livre, qui m'a semblé par moments un peu long. J'ai laissé mon esprit vagabonder. J'ai souri. J'ai frémi.
J'ai opté pour l'optimisme.
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Odette, Clarice et Barbara-Jean sont amies depuis l'adolescence, malgré le temps qui passe, les chemins empruntés, elles se retrouvent le dimanche soir chez « Earl », havre de paix, fait de fous rires ou de consolations. Il y en a toujours une pour pallier les coups de blues des autres.
Moore raconte leurs destinées, comme toute vie faites de joies et de peines. Si le style manque parfois de relief, notre empathie grandit pour ces femmes au fil du récit. Pour parler de ségrégation, d'injustice, de mixité, de lutte des femmes, de communautarisme en y incluant une bonne dose d'humour, Moore choisit l'optimisme et ma foi pourquoi pas !
Difficile de ne pas être enthousiasme avec ce premier roman d'Edward Kelsey Moore, car « Les suprêmes » sont drôlement attachantes.
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Même genre de plaisir de lecture qu'avec Fanny Flagg, de l'humour, de la belle amitié, des personnages attachants. Pas révolutionnaire mais bien sympa.
Un très joli trio, ces Suprêmes, Odette surtout, avec un son côté cash, pas-comme-il-faut et rentre-dedans plutôt réjouissant. C'est qu'elle est née sur un sycomore, Odette, et ça semble l'avoir blindée pour la vie, fonçant avec en tête les lugubres prédictions de sa grand-mère sur les conséquences terribles et inéluctables d'une telle naissance, telles que l'incapacité à avoir assez de bon sens pour craindre le danger. J'ai bien aimé aussi sa double vie, avec les fréquentes visites de ses fantômes dont elle ne peut guère parler aux vivants, de peur de les inquiéter sur sa santé mentale.
Ses copines sont plus glamour, Barbara Jean surtout, tous les hommes se retournent sur son passage, et voilà qu'elle s'amourache de Ray Carlson, certes rien de moins que le roi des petits blancs craquants, mais dans l'Indiana de la fin des années 60, pour une afro-américaine, pas simple, pas simple du tout.
La vie n'est pas toujours facile donc pour nos Suprêmes, mais le roman, lui, reste toujours chaleureux, d'une lecture bien agréable.
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Odette, Clarice et Barbara-Jean, je vous présente « Les Suprêmes », ainsi baptisées en hommages aux chanteuses de Baby Love. Trois femmes étonnantes, trois inséparables quinquagénaires qui ont l'habitude depuis leur adolescence de se retrouver le dimanche au restaurant de Big Real. Leur différence fait la force de cette amitié indéfectible, Odette la rondouillarde qui parle aux fantômes, Candice qui a bien des soucis avec son coureur de mari et Barbara-Jean, la plus belle, celle qui a fait un riche mariage. Au fil des années, elles ont tout partagé, les amours, les deuils, les joies et les peines. Un premier roman très brillant ou Edward KELSEY MOORE trace une galerie de portaits de personnages, étonnants, charmeurs, agaçants mais ô combien attachants. Ne passez pas à côté de ce roman, c'est un petit bijou, un grand bonheur de lecture. Je prends le pari que vous allez adorer ces trois copines et qu'elles vous manqueront lorsque vous refermerez le livre comme seules peuvent manquer les vraies amies.

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Ces derniers temps, j'ai un peu l'impression d'être comme le lapin d'Alice au Pays des merveilles. Montre au poignet, je cours, je cours, je cours... Comme tous les ans, c'est une période de boulot intense, à laquelle s'ajoute des petites choses qui ne sont pas vraiment du travail, mais sont chronophages. Mais c'est pour la bonne cause comme on dit.

Dans ces moments-là, je continue de lire beaucoup, mais je suis généralement moins sensible à mes lectures. Elles doivent être ciblées, sous peine de passer à côté. Ce fut le cas malheureusement pour bon nombre d'entre elles.

Mais Les Suprêmes, elles, elles valent le coup qu'on s'y attarde un peu... Oh oui, parce que des Suprêmes, on aimerait tous en avoir dans notre vie.

Il y a d'abord Odette et ses kilos en trop dont elle se fiche comme de l'an 40. Son franc-parler, sa bonne humeur en font un personnage attachant, tout comme les fantômes qu'elle fréquente, parce Odette fréquente des fantôme. Ben quoi ? Vous avez sans doute un chat, un chien, non ? Odette, elle, a ses fantômes. Et son cancer. Et sa marijuana pour le soigner. Odette m'a arrachée quelques larmes, je dois l'avouer, parce que je l'ai aimée très fort. Odette, c'est l'amie qu'on aimerait tous avoir, celle qui fait tomber sa tenue de sortie du samedi soir pour mettre une raclée à un beau-père agressif. C'est ce que vous confiera Barbara Jean... Odette, elle n'a peur de rien. Elle est née dans un sycomore, vous comprenez...

Barbara Jean, c'est la belle fille au passé difficile, avec une mère aux moeurs légères. Celle que l'on désire, mais que l'on aime pas. Celle qui bouleverse les préjugés en tombant amoureuse du plus craquant des petits blancs, mais qui épousera finalement un noir. Il ne pouvait en être autrement. Barbaba Jean, c'est la beauté qui fait se retourner sur son passage, mais c'est aussi une grande beauté intérieure...

Et puis il y a Clarice, qui a le don au bout des doigts. La virtuose, qui croise la route du champion de foot. Et qui l'épouse, laissant tomber sa carrière pour lui. Classique me direz-vous... Et si je vous dis qu'il multiplie les conquêtes ? Encore plus classique, répèterez-vous. Oui, c'est vrai... Mais Edward Kelsey Morre a lui aussi le don au bout des doigts. Celui de faire des histoires classiques une histoire extraordinaire. Et Clarice l'est, elle aussi, extraordinaire.


C'est l'histoire de trois vies, d'une amitié indestructible... Alternant passé et présent sur la toile d'une Amérique en construction, Edward m'a offert un très beau moment de lecture. Plein d'émotions, de sourires. Ces suprêmes, je les ai aimées...
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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critiques presse (1)
LaPresse
15 juillet 2014
Pour ce premier roman, le violoncelliste de Chicago Edward Kelsey Moore s'est inspiré des femmes de sa famille pour créer des personnages d'une grande authenticité.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (96) Voir plus Ajouter une citation
Bonjour à tous !
J’ai terminé hier soir Les Suprêmes de Edward KELSEY MOORE commencé dimanche et je dois dire que j’ai beaucoup aimé.
C’est un livre de 414 pages paru aux éditions Actes Sud en 2014.
Tout d’abord j’ai acheté ce livre car la couverture me plaisait.
Je la trouve très belle avec ses couleurs pastel et le dessin de trois femmes en tenues vintages m’a attiré car je suis une fan des années 60 !
L’histoire se déroule dans la petite ville de Plainview dans le Sud des Etats Unis où vivent Odette, Barbara Jean et Clarice qui se connaissent depuis l’enfance.
Elles ont l’habitude de se retrouver tous les dimanches dans le restaurant de la ville pour se faire des confidences.
Au fur et à mesure que l’on avance dans le livre on découvre qu’elles se sont toujours soutenues face aux épreuves de la vie car toutes ont fait ou font face à des soucis plus ou moins graves.
C’est un livre qui aborde les problèmes de ségrégation, d’alcoolisme, d’infidélité, du cancer et de la mort mais qui ne tombe pas non plus dans le mélodrame car il y a beaucoup de notes d’humour et un brin de fantastique puisque une des femmes a le don de voir et de parler aux personnes décédées.
Dans la même veine que La Couleur des Sentiments de Kathryn STOCKETT c’est un livre drôle et émouvant qui nous fait s’attacher aux personnages qui sont toutes les trois différentes.
Je le conseille donc à tous ceux qui aime cette époque et les belles histoires d’amitié.
Un petit bémol tout de même pour l’édition du roman c’est écrit assez petit et le papier de mauvaise qualité a un aspect jauni et vieilli ce qui n’est pas terrible visuellement et pas très agréable au toucher.
Ma note 7/10.
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- Richmond, je ne veux plus vivre avec toi", déclara-t-elle. Ces mots sortirent facilement, presque naturellement. Pourtant son cœur battait si fort qu'elle entendait à peine sa propre voix.
"Comment ça ? fit-il.
- Je n'en peux plus. Je n'en peux plus de toi, de nous. De moi, surtout. Et je sais que je ne peux plus vivre avec toi."
[...]
Incrédule, Richmond secoua la tête. "Il y a quelque chose qui cloche. Je me fais vraiment du souci pour toi. Tu devrais peut-être faire un bilan de santé. C'est peut-être le symptôme de quelque chose de plus grave.
-Non, ce n'est pas un symptôme, rétorqua Clarice. C'est même plutôt un remède."
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Maman acquiesça. "C'est à ça que tu penseras quand tu mourras, tu sais. Combien ton mari était bon , combien tu aimais tes enfants . Combien tes amies t'ont fait rire jusqu'aux larmes. C'est ça que te traverse l'esprit quand le moment est venu. Pas les mauvais souvenirs. J'ignore si je souriais quand tu m'as trouvée dans le jardin, mais ça aurait pu être le cas. A la toute fin, je pensais à toi et à ta grand-mère qui te faisait porter ces robes hideuses qu'elle te cousait parce que tu les aimais tellement. Et je pensais au bonheur que c'était d’embraser ton père Je ne me souviens pas être tombée par terre après avoir jeté le caillou à l'écureuil. Je me souviens juste de ces douces pensées qui ont défilé dans ma tête, puis de ton père qui se tenait debout au-dessus de moi, tendant la main pour m'aider à me relever. Une fis sur pieds, mon jardin m'a semblé plus beau que jamais : ces saloperies d'écureuils ne bouffent pas les bulbes de tulipes dans la vie après la mort . On n'avait pas fait cinq pas avec Wilbur, qu'on a croisé ta tante Marjorie. Elle était entrain de faire des pompes sur une main et ressemblait plus que jamais à un homme. Sa moustache avait bien poussée, et elle l'avait enduite de cire pour recourber les extrémités. Çà lui allait très bien. Mon grand frère était là, lui aussi, tout pimpant dans son uniforme de l'armée, avec les médailles étincelantes que le gouvernement nous avait envoyé par la poste après la guerre. Et c'est Thelma McIntyre qui m'a dit bonjour en premier. Elle m'a tendu un bon gros joint et m'a fait : "Salut, Dora, goute-moi ça. Et évite de t'endormir dessus comme tu fais tpujours." C'était génial."
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Barbara Jean s'adonnait à l'étude de la Bible en fermant les yeux.posant le livre ouvert sur ses genoux, et laissant tomber au hasard son index sur une page. Elle pratiquait cette technique depuis des années, persuadée qu'un jour elle atterrirait sur le passage qui lui éclairerait quelque peu l'esprit. Mais surtout elle passait ses nuits à apprendre qui avait engendré qui, et à découvrir la variété apparemment infinie et aléatoire des châtiments qui constituaient la spécialité de l'ouvrage .
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L'un dans l'autre, tout le monde encaissa relativement bien l'annonce de ma maladie. Même lorsque mon état de santé se détériora, prouvant à tous, et surtout à moi-même, que je ne ferais pas partie de ces rares patients qui traversent la chimiothérapie avec guère plus qu'un mal de ventre, les miens continuèrent de me soutenir. Je crois que chacun se sentit plus optimiste quant à mes chances de survie en réalisant que j'étais déterminée à ne pas me laisser abattre face à mon cancer comme j'avais l'habitude de le faire dans toute autre circonstance de mon existence. Pour ma famille et mes amis, il n'y avait rien de plus réconfortant que de me voir poings dressés, prête à en découdre.
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