Les peuples africains sont traditionnellement agriculteurs, et une certaine rivalité a toujours existé entre ces derniers et la partie nomade de la population. Pourtant, c'est le pétrole qui constitue la motivation réelle du génocide. On a trouvé des gisements sur des terres habitées par les vieilles tribus africaines et on a voulu les déloger.
Nous passons nos vies tiraillés entre des extrêmes, des vœux qui ne se réalisent jamais et des cauchemars qui ne deviennent jamais réalité.
Je collectionne des instruments à cordes qui se souviennent encore comment... Non,laissez -moi le formuler différemment... Si ces instruments sont manipulés comme il le faut, vous entendrez dans leur musique le regret d'une âme perdue.
Nous passons nos vies tiraillés entre des extrêmes, des vœux qui ne se réalisent jamais et des cauchemars qui ne deviennent jamais réalité.
.... Joona qui déconnecte l'ordinateur, le prend sous le bras et se dirige vers la sortie.
L'homme devant sa tasse de café le regarde d'un air abasourdi puis tente de lui barrer la route.
- L'ordinateur ne doit pas quitter ...
- Il est en état d'arrestation, dit Joona d'une voix aimable.
- Oui, mais il est soupçonné de quoi ?
Pénélope et Björn ignorent combien de temps ils sont restés cachés sans faire un bruit dans la creux du rocher. La première nuit, ils s’étaient tapis dans l’ombre, sous le tronc d’un pin renversé.
Ils n’avaient plus la force de fuir. Exténués, ils s’étaient relayés pour dormir et monter la garde.
Jusqu’alors le tueur avait anticipé leurs moindres réactions, réactions, mais depuis un moment déjà, ils ne ressentaient plus sa présence. Il semblait étrangement absent et l’effrayante sensation d’une ombre glaciale dans leur dos avait disparu lorsqu’ils avaient quitté la route menant aux premières maisons. Contre toute attente, ils avaient décidé de pénétrer dans la forêt pour s’éloigner des habitations.
Le soulagement procuré par le fait qu'on ne doive plus vivre dans l'incertitude se mêle inextricablement à la douleur de voir tout espoir anéanti. (p. 81)
Il sait d'expérience que les techniques classiques ne font pas le poids face à ce type de tueur. Ce sont des mouches qui s'approchent d'une araignée. Ils vont se prendre dans sa toile un à un.
Joona sent la fumée lui piquer les yeux.
Il sait qu'une araignée tisse sa toile avec deux fils différents. Les fils collants qui retiennent les proies et les fils secs sur lesquels elle peut se déplacer sans s'engluer.
Pendant qu'elle cout aux côtés de Björn, sa peur fait ressurgir en elle un souvenir inopiné, celui d'un moment où elle avait été aussi terrorisée que maintenant. Des images de l'époque du Darfour refont surface. Dans les yeux des gens, elle pouvait voir la différence entre ceux qui avaient été traumatisés, qui n'en pouvaient plus, et ceux qui luttaient encore et refusaient d'abandonner. Elle n'oubliera jamais les enfants qui étaient venus une nuit à Kubblum avec un révolver chargé.
Elle n'oubliera jamais la peur qu'elle a éprouvée.
- Je veille à rappeler ce regret lorsqu'il est temps de signer un contrat, poursuit Raphael avec un sourire sans joie. Je réunis les parties concernées, nous écoutons de la musique, ce son triste et ensuite nous concluons un pacte en misant sur nos vœux et nos cauchemars... c'est ça, un contrat Paganini.
- Je vois.
- Vraiment ? Il n'est pas possible de le résilier, même par sa propre mort. Car celui qui rompt les accords ou se donne la mort doit savoir que son pire cauchemar se réalisera.