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Ce conte de fée a des allures de saga qui s'éternise alors qu'il n'y a pas réellement lieu d'être. Cela aurait pu se conclure par un one-shot en bonne et due forme. J'avoue ne pas comprendre les motivations des auteurs : faire durer le plaisir ? La moralité est pourtant toute simple : il ne faut pas se fier aux apparences. La beauté peut se cacher autre part.

En effet, le concept tourne autour de la beauté intérieure en opposition avec la beauté extérieure. J'aurais sans doute espéré quelque chose d'un peu plus novateur mais cela reste très conventionnel dans l'approche.

Morue la jeune paysanne est plutôt laide. Les fées lui donnent la beauté. Mais bon, on sait que les cadeaux des fées peuvent se révéler assez empoisonnées par la suite car il va falloir gérer avec les hommes.

Le dessin est assez enfantin ce qui colle assez bien à l'atmosphère voulue. J'avoue que je ne suis pas très fan de ce type de graphisme.

J'aime beaucoup ce que proposait ce regretté auteur qu'est Hubert. Ses dernières oeuvres sont tout simplement magnifiques. On sentait à travers ce titre tout le potentiel d'un auteur qui a fini par marquer des points par la suite.

En conclusion, une lecture certes agréable mais du déjà-vu. Reste que la morale peut être inculqué à nos enfants à travers de belles valeurs.
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"Beauté, tome 1 : Désirs exaucés"" nous entraîne dans une époque moyenâgeuse, peuplée de fées et de preux chevaliers. Morue est une jeune paysanne sans grâce et sans beauté, dont l'apparence n'a d'égale que son odeur. Elle pue le poisson qu'elle écaille à longueur de journée. Morue est triste d'être rejetée et moquée à cause de sa laideur. Mais un jour, une fée lui accorde un voeu. Morue devient Beauté, une jeune femme à la beauté incroyable et affolante aux yeux de tous, sauf les siens. Est-ce le début du bonheur pour Morue devenue Beauté ? Pas si sûr...

Avec le tome 1 de "Beauté", je retrouve avec plaisir le scénariste Hubert, associé cette fois-ci aux illustrations du couple de dessinateurs Kerascoët. Comme pour ses autres oeuvres, Hubert change les codes des récits traditionnels - ici le conte - pour apporter une touche déjantée à ses histoires. Car Beauté, on l'aura deviné, n'est pas un joli conte rose bonbon. Sous des coups de crayon qui donnent un air naïf aux personnages, ceux-ci révèlent leur part d'égoïsme et de bassesse. L'humour noir D Hubert n'épargne personne, à commencer par Beauté, pas très futée, qui, du moment qu'elle trouve le grand amour, ne semble avoir aucun regret sur le carnage qu'a entraîné sa nouvelle apparence.
Un premier volume enlevé, original, bien écrit et bien dessiné où les thématiques pertinentes donnent un côté résolument moderne aux contes de notre enfance.
Un grand merci à ma collègue qui continue de me faire découvrir ses BD favorites !
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Intriguée depuis un bail par la série « Beauté », j'ai fini par l'emprunter à la bibliothèque. Et je ne suis pas déçue. Voilà un 1er tome fort prometteur ! On est ici dans un conte de fées décalé qui s'amuse avec les archétypes du genre en les détournant ou en les poussant à leur extrême. le résultat est très amusant et très plaisant tout en ayant un propos sur les apparences. Les personnages sont caractérisés de façon subtile et intéressante. L'intrigue est bien menée et annonce des développements intéressants. Quant au dessin, sans être parfait, je l'ai trouvé agréable à l'oeil, notamment la colorisation qui est simple et franche.

Une belle surprise que ce « Désirs exaucés », j'ai hâte de découvrir la suite.
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Je suis un peu déçue par ce premier tome. du scénariste Hubert, j'avais adoré ses derniers albums : Ténébreuse et Peau d'homme.
Celui-ci est bien en dessous quant à la qualité du scénario. La morale de l'histoire veut sans doute nous amener à comprendre le concept de beauté intérieure et on imagine sans peine la suite de ce conte de fée. À voir si les deux prochains tomes réservent des surprises.

La quatrième page de couverture nous promet un conte de fée caustique et flamboyant. Je dirai plutôt une historiette plaisante mais un peu fade.

J'attends de voir la suite.
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Morue est une fille laide, pas très intelligente, elle se fait exploiter, maltraiter par sa marraine, une sorte de Cendrillon en moche. Et un jour, elle sauve la fée Mab d'un sort qui la rendait prisonnière d'un corps de crapaud, et celle ci en échange lui accorde la beauté, mais seulement une beauté irréelle, uniquement visible par les autres, une beauté irrésistible, si irrésistible qu'elle lui apportera un destin incroyable. C'est un conte de fée avec toutes les ficelles du genre, sauf que les personnages ne sont pas aussi lisses, c'est ce qui fait tout l'intérêt de la série. Ça joue des stéréotypes, le chevalier viril, le roi magnanime, la beauté effarouchée... le dessin est un peu inégal, parfois, de belles envolées lyriques, des ornementations, une gamme de couleur rétro, donnent à cet BD beaucoup de charme, mais parfois le trait est un peu grossier, maladroit et gâche un peu le plaisir. le premier tome raconte l'ascension de Morue et laisse envisager des choses bien plus terribles pour la suite. Un bon démarrage qui donne envie de connaître la suite.
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Dans Désirs exaucés, premier tome de la série Beauté d'Hubert et Kerascoët, nous découvrons le personnage de Morue. Cette jeune fille pauvre au physique ingrat est exploitée par sa tante. Elle passe ses journées à écailler le poisson et en conserve l'odeur. Tout le monde se moque d'elle, excepté son cousin Pierre. Un jour, elle rencontre la fée Mab qui lui propose d'exaucer son voeu le plus cher. Morue choisit la beauté.

Ce que j'ai apprécié dans ce livre, c'est que la jeune fille ne soit pas véritablement transformée. En réalité, la fée change la perception que les autres ont d'elle.

J'avoue avoir été légèrement déçue au cours de ma lecture. Cela faisait longtemps que je voulais lire cette série et peut-être que j'en attendais beaucoup. C'est surtout le milieu du livre qui m'a semblé un peu plat. Les évènements s'enchaînaient assez vite pour le personnage principal et je ne voyais pas bien où cela allait mener. Heureusement, l'histoire reprend un "petit coup de fouet" notamment avec l'arrivée du personnage de la princesse Claudine.

Au niveau des personnages, le seul que j'ai trouvé véritablement attachant est Pierre. J'ai eu de la compassion pour Morue au début de l'histoire, mais peu à peu le lecteur découvre son tempérament. C'est ce qui fait l'originalité de cette histoire. Nous ne sommes pas véritablement sur une histoire de Cendrillon. Ici, les réactions de Morue surprennent, et pour moi, c'est un peu une anti héroïne : elle semble un peu idiote, ses émotions sont vite digérées, elle est un peu ridicule. C'est plutôt un personnage comique.

Dans l'ensemble, l'univers de conte me plaît. J'attends de voir ce que la suite réserve.
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Quand je vois sur la quatrième de couverture l'adjectif "caustique", je trouve ça irrésistible (pareil avec "déjanté" ou "jubilatoire"). le dessin me semble joyeux, un peu naïf, je me laisse tenter.
Mais j'ai trouvé l'album très décevant.
On nous promet un conte de fées revisité de façon caustique mais, à part un crapaud qui se transforme en fée et exauce un voeu, il n'y a rien de très féerique ni de très caustique dans cet album.
Le voeu ? La pauvre petite Morue, une fille moche, voit se réaliser son rêve : elle reste moche mais... mais tout le monde la voit belle.
Du coup tous les mâles du coin se transforment en loups de Tex Avery, et Morue en arriviste sans scrupules.
Bref, la morale de l'histoire est plutôt affligeante.
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Après être tombée sous le charme du boiseleur et de peau d'homme, je suis déçue par ce premier tome de Beauté. J'espère que la suite dévoilera une histoire plus originale que ne le laisse présager ce premier album. L'histoire de Morue qui est le souffre douleur de son village tant elle est laide, parvient à changer son image grâce à un sortilège et devient reine. Sa beauté extérieur a cependant transformé sa beauté intérieure. Elle est devenue capricieuse,sans coeur et avide de richesse....bien banal comme scénario... j'attends de lire la suite en souhaitant une belle surprise !
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Morue n'est pas belle, n'est pas franchement intelligente et ne sent pas bon.
Elle est malheureuse et, dans son petit village, elle est la risée de tous. Un jour, elle aide une fée qui, en retour, lui donne la beauté aux yeux des autres.
Alors que le conte de fée classique s'arrêterait là, Hubert a ici la bonne idée de n'en faire que le point de départ de l'histoire en développant la dynamique humaine dans ses retranchements.
Dans cette histoire, les personnages sont tous très noirs et poussés par leurs bas-instincts ce qui donne à cette BD une dimension toute autre que celle à laquelle on s'attendait à la lecture des premières pages.
Les hommes ne se satisfont pas de regarder la jeune femme, ils la veulent.
Les femmes ne veulent pas la protéger, au contraire, elles veulent la détruire.
Le dessin de Kerascoët est assez volontairement assez inégal et je le trouve très réussi.
Le duo (enfin, trio en fait) Hubert-Kerascoët fonctionne aussi bien que pour Miss Pas-Touche et ce premier tome donne directement envie de connaitre la suite de l'histoire.
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Avant qu'Einstein ne théorise sa loi de la relativité générale, les contes de fées étaient encore capables de transformer le pire laideron de ses personnages en beauté fatale, réelle et tangible.

Après qu'Einstein ait théorisé sa loi de la relativité générale, les contes de fées ont destitué leurs personnages de leur magie : le pire laideron restera objectivement laid, mais échappera aux humiliations et aux brimades imposées aux gens de pauvre apparence en incarnant l'image subjective de la beauté absolue.

Pas facile les contes de fées à l'ère de la relativité générale ! Kerascoët et Hubert ont eu la très bonne idée de s'inspirer d'un mythe ancien et connu pour l'adapter à des modes de pensées plus modernes. Dans Beauté, l'histoire se déroule toujours dans un Moyen Âge peu surprenant, avec villageois pauvres et rustres d'une part, et noblesse riche et distinguée d'autre part, mais cette notion moderne de relativité des goûts et des concepts introduit une sorte d'anachronisme qui fait toute l'originalité de l'album.


Morue, pauvre jeune fille laide et puant le poisson, lasse des brimades et humiliations qu'elle subit quotidiennement, rencontre un jour la fée Mab, cachée sous le déguisement d'un crapaud au-dessus duquel Morue a versé une larme de compassion. Lorsque la fée permet à Morue d'exercer un de ses voeux, la jeune fille choisit aussitôt d'obtenir la beauté. « Si Mab ne peut changer ta nature, elle peut en changer la perception ». Morue ne deviendra pas vraiment belle, mais elle sera « aux yeux des autres l'idée de beauté faite femme ». Mab s'éclipse. Morue contemple son reflet dans un point d'eau pour vérifier si son voeu a été correctement exécuté. Quel malheur ! Morue est toujours aussi laide ! Mais de retour chez elle, le charme agit : hommes comme femmes, adultes comme enfants, tous sont stupéfaits et comme enchantés par la beauté nouvelle de Morue. L'horreur semble avoir glissé de son apparence au comportement de ses semblables. Les hommes enchantés s'entretuent pour s'attirer les faveurs de Morue ; les femmes rendues folles de jalousie pourchassent la belle et la brûlent, et si Morue réussit à échapper in extremis à leur excitation meurtrière, ce n'est pas le cas de la mère qui périt de la beauté de la fille.


Véritable promotion sociale, la beauté de Morue lui permettra finalement de s'extraire de sa pauvreté en s'attirant les faveurs du prince local. Mais Morue peut-elle se contenter de cette modeste élévation sociale ? La jeune fille se laisse griser par les compliments. Si Hubert et Kerascoët choisissent par moments de nous la représenter à travers les yeux de ses congénères –personnage alors splendide-, aux yeux du lecteur, elle continue la plupart du temps à apparaître dans toute sa laideur. Et pourtant, nous finissons presque par croire à notre tour que Morue est réellement devenue belle, car son assurance et sa confiance nous éblouissent. Un peu trop peut-être ? Jusqu'où ira Morue dans ses prétentions à obtenir le meilleur ? le premier volume de la série se termine en nous laissant supposer que le sort risque de n'être pas toujours aussi favorable à notre pauvre Morue s'acharnant à s'extirper de sa vase…

Lien : http://colimasson.over-blog...
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