AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les envolés (47)

Un très bref premier roman, dont le fil narratif principal raconte la folle aventure d'un de ces fous qui ont cru être de géniaux inventeurs et qui sont morts accrochés à de pseudo parachutes ou avions. A ce fil, s'en ajoutent deux autres, personnels et intimes. C'est un peu intello, ça fleure le prof distingué et les lectures précieuses.
C'est un peu précieux, du reste, dans la facture même et le choix des mots. Il y a quelque chose de féminin derrière les lignes aussi.
C'est joliment dit, touchant parfois, mais cela ne m'a pas emportée.
Il n'y a pas eu envolée...
Commenter  J’apprécie          20
Ce n’était pas vraiment de la neige, mais une poussière blanche qui flottait dans l’air du soir, plus légère et plus lente que la pluie. Appuyé à la rambarde du balcon, Franz commençait à avoir froid. Il se donnait une minute encore avant de rentrer. La vapeur glacée s’épaissit peu à peu et le miracle, enfin, eut lieu : des flocons se détachèrent de la brume, d’abord minuscules, hésitants, puis soudain plus insistants. Ils oscillaient autour de lui, se posaient sur sa peau et disparaissaient, bientôt remplacés par des dizaines, des milliers d’autres, qui voltigeaient un instant puis s’en allaient mourir sur le sol.
Commenter  J’apprécie          20
Les craintes, les certitudes n’existaient plus. Tout avait vacillé. Ne restaient que la tiédeur d’une étreinte et l’évidence d’une présence : ce dos nu, serré contre lui, et ce visage offert à la lumière du jour qui commençait à poindre à travers les rideaux. Il ne savait presque rien d’elle. Ses pensées, ses espoirs demeuraient des mystères. Mais elle était là, bien là, il sentait sa respiration légère et c’était merveilleux.
Commenter  J’apprécie          20
Trente-neuf secondes s’écoulent. Le gouffre t’effraie autant qu’il te fascine : tu te penches, te rejettes instinctivement en arrière, te penches à nouveau, recules, te courbes vers l’avant, retiens ton souffle un long moment puis finis, dans un grand nuage de buée, par sauter.
Commenter  J’apprécie          20
Partout, les pieds enfoncés dans le sol, des foules se rassemblaient, poussant le même cri de plaisir, les bras tendus vers tous ces héros, ces perdus, ces damnés qui lançaient de gros jouets vers le ciel sans savoir qu’ils y creusaient leur tombe.
Commenter  J’apprécie          20
Dans les cafés, dans la rue, dans les écoles, vous parlez du prix des céréales, de l'empire de Chine, de la conquête du pôle Sud. Vous ne voyez pas cette guerre qui vient et va vous balayer. Vous ne savez pas que les civilisations sont mortelles.
Commenter  J’apprécie          10
L'expérience du vertige n'est pas la peur de tomber mais le désir de sauter.
Commenter  J’apprécie          10
Incipit.
Tu as les yeux fermés, les bras ballants, la tête légèrement penchée. Tu portes une large casquette, des gants, des souliers vernis, une combinaison de couleur sombre qui fait comme une bouée au-dessus de tes épaules. Tu es l'image de la douceur On dirait l'artiste qui, au moment de saluer son public chavire sous le poids d'un amour débordant.
Dans l'angle supérieur droit, une série de diagonales dessine ce qui ressemble à des visages. C'est l'un des piliers de la tour Eiffel. Juste en dessous, un flamboiement noir: un arbre.
Tout le reste est gris pâle, presque blanc- blanc du ciel, blanc du sol, couvert de sable. Et sur ce blanc, une autre e tâche noire, presque au centre de la photo, un peu à ta droite: la silhouette d'un homme qui marche.
Tu vas te mettre à marcher, toi aussi.
Tu vas rouvrir les yeux, les lever vers le ciel, t'approcher du pilier et t'engager lentement dans l'escalier.
Commenter  J’apprécie          10
Pour la dernière fois, je lance la vidéo. Tu es là, face à nous, immobile.
Tu décroises les bras et, lente, silencieuse comme la mort qui vient, la cérémonie reprend : je retrouve tes gestes, le mouvement des pieds, ton corps qui tourne sur lui-même, ton sourire quand tu portes la main à ta casquette. Chaque seconde, désormais, est compté. Te voici déjà sur la chaise, un pied sur la rambarde.
Les deux autres hommes sont sortis du champ. Tu es seul. Seul face au vide. Le sacrifice humain se prépare ; tu es le prêtre et la victime.
Ta mort est devant toi. Elle se dit au futur. Tu es mort mais tu vas mourir encore.
Tu te penches, recules, te courbes vers l’avant puis recules à nouveau. Ce léger repli du tissu, dans ton dos, c’est l’instant, nous y sommes.
Commenter  J’apprécie          10
Les aéroplanes s'élèvent, les aéroplanes s'écrasent. La nuit tombe, les étoiles brillent à peine moins fort, un jour passe et d'autres fous prennent la relève.
Franz est à sa fenêtre. Il regarde le ciel. Il ne rêve pas de grandeur, d'envol, de gloire. Il laisse les rêves aux autres. Il veut être aimé. Il veut faire le bien. Offrir quelque chose à ce monde qu'Antonio, son ami, a quitté à jamais.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (773) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3184 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}