C'est beau les écrivains en plein travail. Il y a quelque chose du labeur, de la douleur dans leur acharnement, mais il y a aussi de la magie et de la volupté.
"Je ne suis pas parvenu lors de ce séjour à Key West à me faire une idée précise de qui était Françoise Sagan. Etait- elle amusante par nature ou riait elle pour contrer une profonde mélancolie , sa timidité, comme le faisait Tennessee?"
Il est des mauvaises habitudes comme des mauvaises postures, elles scellent l'esprit et le corps, elles tricotent nos défauts.
J'aime la nuit, car elle ressemble à la pluie quand elle se tait. (p.194)
Désormais, nous aurions tous les trois quelque chose en nous de Sagan. (p.57)
Habitués à la présence de Françoise,Carson et Tenn ont recommencé à écrire.Les mots étaient leur drogue, leur calmant, ils n'étaient paisibles que devant leur machine.
Françoise : L'écriture, c' est avec la solitude que ça rime et ça, ce n'est pas drôle.
Carson : le travail d' écrivain est souvent très pénible.
Françoise : Finir un texte n'est-il pas le plus compliqué ?
Etc... Etc....
- Ensuite, monsieur Merlo ?
- Ensuite, ce fut, la vie...la vraie vie, des rires, des soirées à trinquer, des baignades de jour en compagnie plus ou moins lointaine des dauphins; il y eut tous ces regards échangés, il y eut les courses dans les vagues couleur de ciel bordées d'écume, et les courses sur le sable brûlant. Tennessee gagnait toujours. Carson assise sur son peignoir en éponge écru applaudissait à tout rompre: 'Plus vite, plus vite Françoise, rattrape Tennessee, tu n'es qu'à un mètre !"Mais Tennessee gagnait toujours.
Il est des mauvaises habitudes comme des mauvaises postures, elles scellent l'esprit et le corps, elles tricotent nos défauts. (p.144)
La mauvaise foi s'agrippait parfois à ses réflexions comme des bigoudis. (p.143)