Citations sur L'océan est mon frère (19)
Je ne pense pas avoir été aussi fou depuis bien longtemps, mais c’est drôle, c’est nouveau et, merde, c’est rafraîchissant.
Les hommes politiques ne survivent que s’ils font certaines concessions. S’ils n’en font pas, ils sont chassés du pouvoir. Par conséquent, idéaliste ou pas, un homme politique est toujours confronté à un choix épineux, tôt ou tard, entre la justice et la survie. Cela va inévitablement corrompre ses idéaux, non ?
(p.116)
Un homme doit-il être hors du temps et patient, ou doit-il être un pion du temps ? Quel profit pourrait espérer un homme qui plante des racines profondes dans une société qui est à tous égards insensée et changeante ?
(p.101)
Ô âme damnée ! Un homme ne peut passer sa vie à mépriser ses semblables, où est-ce que cela nous mènerait ? Nous devons apprendre à nous respecter et à nous aimer les uns les autres, et nous n'en sommes pas capables, alors le mot d'ordre, nom de Dieu, doit être tolérance !
p.184 :
Un homme ne peut passer sa vie à mépriser ses semblables, où est-ce que ça nous mènerait ? Nous devons apprendre à nous respecter et à nous aimer les uns les autres, et si nous n'en sommes pas capables, alors le mot d'ordre, nom de Dieu, doit être tolérance ! Tolérance ! Si des gens comme Nick ne me tolèrent pas, alors c'est moi qui vais les tolérer. [...]
Sans quoi rien ne changera jamais, pas vraiment... Et nous devons changer.
« - Tu as mené une vie plutôt insouciante, hein ? poursuivit Everhart. Débauche dans les ports et retour en mer. ET pendant ce temps… - Exact. – Tu ne t’es jamais soucié de planter des racines dans la société, je suppose. – Essayé une fois, essayer de planter des racines, comme tu le dis… J’avais une femme, un bébé en route, un boulot stable, on avait une maison. » Wesley s’interrompit et but une gorgée pour faire passer les pensées amères. Il continua : « Je me suis tiré après la naissance du bébé, mort-né, ce genre de conneries. Je suis parti sur la route, j’ai vagabondé dans tous les Etats-Unis et j’ai fini par m’embarquer. »
Cigarette au bec et mains dans les poches de son pantalon, le jeune homme dévala les quelques marches de brique devant l’entrée d’un hôtel sur Broadway, dans le haut de la ville, et prit la direction de Riverside Drive, d’un pas nonchalant, curieusement ralenti. C’était le crépuscule. Les rues chaudes du mois de juillet, voilées par la touffeur qui brouillait les perspectives ordinairement nettes de Broadway, étaient envahies par un véritable spectacle de badauds, de bus, de taxis, de voitures étincelantes, d’étals de marchands des quatre-saisons riches en couleurs, d’épiceries kascher, de marquises de cinéma et des innombrables merveilles com posant l’atmosphère chatoyante de carnaval caractéristique de la rue new-yorkaise au milieu de l’été. Le jeune homme, vêtu simplement d’une chemise blanche, sans cravate, d’une veste en gabardine verte un peu élimée, d’un pantalon noir et de mocassins, s’arrêta devant l’étal d’un marchand des quatre-saisons pour jeter un coup d’œil à la marchandise.
Il était donc là, assis sur un banc, fauché, avec seulement cinquante cents en poche. La nuit avait coûté quelque chose comme cent cinquante dollars en taxis, verres ici et là, note d'hôtel, femmes, pourboires et tout le reste ; c'en était fini du bon temps pour lui cette fois. Il sourit en se souvenant à quel point il avait été drôle de se réveiller, quelques heures plus tôt, sur le plancher entre un marin et une bouteille vide, un mocassin au pied et l'autre sur le sol de la salle de bains.
p.215 :
Tout le monde, chanta Glory dans une basse toniruante, veut aller au ciel... mais personne ne veut mourir !
p.213 :
En cinq minutes, le soleil apparut au-dessus de l'horizon, une montagne rose émergeant doucement pour inspirer le jour nouveau. En hommage, le vent semblait hésiter.