Bernie Gunther, tome 12 : Bleu de Prusse

Dans cet ouvrage, Philip Kerr raconte deux histoires à deux époques différentes : quelques mois avant l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, et l'après-guerre de 1956.

Je suis une fan de Bernie Gunther que je suis depuis la trilogie berlinoise - j'ai lu toute la série. Bernie est toujours aussi rusé, subversif, très drôle à l'occasion.

Je regrette la disparition de ce très bon auteur, qui emporte avec lui un personnage attachant que j'étais heureuse de retrouver histoire après histoire.

Un délicieux moment passé au Berghof en compagnie de Gunther, ce héros qu'on ne présente plus qui s'aventure sur le terrain privilégié du Führer. Toute une atmosphère à la fois pleine de tension, de rebondissements et toujours d'humour. Gunther et Kerr nous manquerons !

Je ne connaissais pas cet auteur qui semble avoir disparu récemment et ce livre est son dernier.
Ce que je retire de ce récit bien ficelé, c'est comment un leader s'entoure d'éléments médiocres (voir plus !) qui finissent par prendre avec lui le pouvoir et s'installer mécaniquement à des postes clés.
Ce qui fonctionne, c'est que cela semble être le cas lors de toutes les ascensions politiques, toutes sans exceptions !
Des médiocres qui croisent le futur leader sont aspirés à sa suite et prennent trop de poids pour être ensuite dégagés (tout rapport avec des événements récents et en cours de traitement judiciaire est une simple coïncidence).
Être le copain de régiment ou être le garde du corps à un instant « t » peut apporter à des sous nains un pouvoir exorbitant et parfois hors de contrôle !
L'auteur de ce polar le démontre et rappelle qu'une fois en place, il est très difficile de les dégager !
À suivre dans le cadre de n'importe quelle grande élection : qui s'installe à côté de l'homme ou la femme providentielle accédant au pouvoir ?! Ça fonctionne dans tous les pays et continents !
Bref, à lire avec ce léger filtre qui nous démontre comment des médiocres accèdent à des postes redoutables.

J'ai retrouvé avec plaisir Bernie Gunther, égal à lui-même. Philip Kerr mêle adroitement 2 époques.
1956 : Bernie doit fuir pour échapper à la Stasi, poursuivi par un de ses anciens collègues.
Il se remémore alors une enquête sur laquelle ils avaient travaillé de concert en 1939.

La partie la plus intéressante à mon avis est celle de l'enquête en 1939 qui se passe en Bavière peu avant l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie : éclairage très instructif sur l'entourage de Hitler et ces dignitaires nazis.

À lire absolument si vous appréciez l'auteur.

Roman coup de poing, dur, implacable, dont on ne peut pas décrocher.
Philip Kerr, c'est une écriture unique et impitoyable. Il arrive pourtant à insérer des réparties drôles dans une histoire loin de l'être. Les personnages sont tous bien écrits, même les pourris arrivent à être vivants et presque humains, et ils sont si nombreux, impossible de deviner la fin.
C'est un auteur sur lequel on peut compter, on n'est jamais déçu. Il faut bien du talent pour décrire le régime nazi sans tomber dans les clichés ni la facilité. On peut approcher de plus près l'horreur de l'époque sans prendre de gants, c'est brut et sans concession, c'est génial.
Enfin moi j'adore ! (au cas où vous ne l'auriez pas compris)
Lien : https://le-jardin-litteraire..

Je ne suis pas une grande lectrice de romans policiers, et celui-ci était mon premier de Philip Kerr. Je n'ai pas été déçue! Quel excellent roman. On suit l'agent Gunther mener une enquête qui se déroule en 1939 et en parallèle à celle-ci, on suit les tribulations de ce dernier qui tente de s'échapper de ses ravisseurs en 1956. Comme on peut s'en douter, ces 2 événements vont finir par se recouper. Ce roman m'a tenue en haleine du début à la fin. L'aspect historique du roman n'est pas à négliger: on en apprend beaucoup sur le fonctionnement du régime nazi en suivant l'inspecteur Gunther mener son enquête parmi la garde rapprochée du Fuhrer. J'ai bien aimé que l'auteur nous indique à la fin du roman ce qu'il était advenu de ces protagonistes. La fuite qui se déroule en 1956 aborde également brièvement le fonctionnement de la police dans l'Allemagne de l'Est. Dommage que Philip Kerr soit décédé si tôt. Par chance, il nous a légué plusieurs livres.

Nous sommes quelques semaines après « Les pièges de l'exil », en octobre 1956 toujours au cap Ferrat. La Stasi vient chercher notre sarcastique héros Bernie Gunther pour l'obliger à assassiner une espionne qu'il avait aimé puis détesté lors de ses dernières aventures. Encore une fois, nous sommes renvoyés chez les nazis, en avril 1939 pour une enquête policière dans le nid d'aigle d'Hitler. Autant dire que Bernie va marcher sur des oeufs. Mais il ne devra pas les casser car le Furher adore les oiseaux.

Super

J'avais oublié ce qu'est un bon polar !

Lecture toujours aussi passionnante malgré une foison de noms de personnes et de lieux.
Style jubilatoire