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Critique de Baldrico


Avec ces trois récits autobiographiques, Imre Kertész porte un regard largement rétrospectif sur son existence.
Avec le Drapeau anglais, nous sommes sous le premier régime communiste hongrois, suivi de l'insurrection de Budapest en 1956. Mais jamais les événements ni le régime ne sont clairement identifiés. Kertész parle de façon indirecte, ou abstraite, du contexte des événements. Comme il l'a expliqué par ailleurs, il tente de donner une forme littéraire à l'expérience vécue. Et il est donc question de la catastrophe, ou du régime catastrophique, jamais nommé, mais absurde, cruel, et immoral. Dans le Chercheur de traces, un homme revient sur les lieux d'une expérience vécue. Mais les souvenirs s'échappent, la mémoire fait défaut, les lieux sont inaccessibles ou défigurés. Est-il seulement possible de se souvenir de ce qui a été vécu? Enfin, Procès-verbal est le récit d'une mésaventure, qui a pour cadre la Hongrie à peine sortie du régime communiste et qui en gardé bien des comportements.
Comme toujours chez Kertész, la distance est créée par l'ironie, ce qui n'exclut pas de douloureuses fulgurances. Mais il se méfie plus que tout du pathos et de l'anecdote. Si l'on veut se faire une idée de son style et de l'atmosphère qu'il génère, on peut sans doute se référer à Kafka et à Camus dont la lecture l'a aidé à supporter la vie tellement difficile qu'il a vécu.
C'est donc un recueil dont l'abord est assez difficile mais que je trouve remarquable par la recherche de la perception juste des sentiments éprouvés.
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