Vol au-dessus d'un nid de coucou

Ce roman est excellent à plusieurs niveaux, premièrement il aborde des problématiques urgentes à l'époque de sa publication telle que la prise en charge des patients en psychiatrie et la façon dont ils sont traités. L'auteur présente très bien le processus de déshumanisation des malades qui découle du système hospitalier.

Un autre niveau que je trouve extrêmement bien maitrisé, est celui de la psychologie des personnages et les interactions entre eux : plus particulièrement le jeu de pouvoir qui s'exerce entre McMurphy et l'infirmière en chef. Au-delà de ça j'ai trouvé la construction des autres personnages parfaitement juste et touchante pour certains.

Je tiens tout de même à préciser que cette lecture a été éprouvante (peut-être lu trop tôt) et l'alternance entre les passages joyeux et ceux qui le sont beaucoup moins (voire même dures) m'a parfois déconcerté.

Je m'attendais à une lecture plus surprenante que cela. J'en ai beaucouo entendu parlé ces derniers temps et je me suis décidée à me lancer. J'ai lu une des dernières éditions avec une traduction révisée en 2013, donc je pense que certaines insultes racistes ont été édulcorées.
Nous voilà dans un hôpital psychiatrique, entouré de dinguos qui vivent au pas dans le service de Mlle Ratched, l'infirmière en chef qui aime régenter tout ce qui s'y passe. Personne ne met en doute ses ordres et aucun rire n'est autorisé... Jusqu'à l'arrivée de Mack (pour les intimes). Personnage sans attache qui a voulu sortir du pénitencier par la voie de l'asile où on mange mieux d'après lui. Commence alors une guerre sans merci entre les deux protagonistes, racontée par le Grand Chef, un indien qui fait semblant d'être sourd et muet. La fin, inévitable de mon point de vue, ne m'a pas surprise plus que cela.
Nous voilà plonger dans l'univers psychiatrique des années 60 aux USA. Et on le voit car l'auteur laisse des traces du racisme qui y sévissait en ces temps là (beaucoup plus que dans notre société actuelle) au travers des aides soignants noirs. J'ai tout de même ressenti cela malgré la version light. Et puis, la misogynie est présente dans de nombreux épisodes dans cet ouvrage. Les femmes sont souvent perçus comme des objets sexuels et non en tant que personne, et cela ne choque personne dans l'histoire (je ne suis pas une féministe 2.0, je n'ai pas de revendication, ni rien mais malgré le fait que Mlle Ratched soit une garce de première, se focaliser comme Mack le fait sur sa poitrine me dérange). Donc un 3,5/5 car un peu déçu sur l'atmosphère de Ken Kesey mais contente de l'avoir lu pour la découverte de cet univers psychiatrique. Désormais, je me hâte de voir le film où Jack Nicholson peut faire un malheur après avoir vu sa prestation dans Shinning.

Plongée dans les affres de l'âme humaine et de ses dédales.

Vrai / faux, peut être ou surement, comment savoir et, pourquoi savoir.

Quel est ce regard, cette interrogation qui se confronte, qui nous aborde.

Qui vole l'autre de son être, son présent. Encore une question ou une interrogation ?

Bizarre tout ce bruit et ces mouvements, rien n'est jamais à la même place, que faire !?

Partir ou rester ? Fuir, mais où et pourquoi !?

Toutes ces phrases, ces gens dans tous les sens. Que d'énigmes, que de portes à ouvrir et ouvrir encore, et encore, jusqu'à la fin de ces chapitres qui n'arrêtent pas de se suivre les uns derrière les autres.

Jusqu'à la fin de cette phrase qui ferme ce livre, et qui nous laisse, seul.

Seul avec cette histoire et nos histoires à penser.

Le film que j ai vu il y a longtemps m'a donné envie de lire le livre. En fait, je n ai pas été plus loin que le début de la 2e partie. J'ai eu l'impression en le lisant d être dans une sorte de brouillard, j'avançais lentement et j'ai abandonné.
Je me demande si je ne vais pas de nouveau essayer de retrouver le film.

Un titre dont j'avais souvent entendu parler, surtout pour son adaptation cinématographique mais que je n'avais encore ni vu, ni lu.

L'histoire d'un groupe d'hommes enfermés dans un hôpital psychiatrique dans lequel une infirmière fait régner la tyrannie, jusqu'au jour où débarque McMurphy, un détenu qui s'est fait passer pour fou, et qui tente de renverser l'ordre établi.

Ken Kesey a réussi à m'accrocher avec une phrase à la huitième page ''But it's the truth even if it didn't happen.'' On sait dès le début que l'on va avoir à faire à un narrateur pas forcément fiable et j'ai beaucoup aimé cette perspective.

Les personnages sont traités tout en finesse et sont extrêmement touchants. La cruauté humaine, l'oppression, l'enfermement et ces petites touches d'humanité qui apportent espoir et légèreté. Tout simplement bouleversant.

Voilà très longtemps que j'entends parler de ce livre, et également du film qui en a été tiré. C'est mon mari qui m'a poussée à tenter le livre: comme je n'en entendais que du bien, j'avais peur de ne pas aimer. Heureusement, j'avais tort. Ce roman n'est pas uniquement une guerre des nerfs entre un patient et une infirmière. L'auteur prend prétexte de cela pour analyser la psychologie de ses personnages, mais aussi le résultat que la pression de la société peut avoir sur eux. le narrateur (le patient le plus ancien du service) explique bien que beaucoup sont là à cause du système.

L'idée principale, à mon avis, est de montrer des gens enfermés pour des broutilles, maltraités par plaisir, et à qui on inflige des électrochocs parce qu'ils ont osé tenter de prouver qu'ils étaient sains d'esprit. Je pense que malheureusement, on trouvait beaucoup ce cas de figure dans les années 60, et peut-être encore aujourd'hui.
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DEMI-TEINTE : l'histoire m'a intéressée mais je ne suis réellement rentrée dedans qu'à partir de la 3ème partie. le début est parasité par les élucubrations du narrateur indien et l'absence de chapitrage m'a gênée.

Depuis longtemps, je souhaitais lire ce livre et je n'ai pas été déçue. On entre dans l'univers déroutant d'un asile où la chef fait régner la terreur sur les internés jusqu'à ce qu'arrive Mc Murphy, un repris de justice qui est passé par plusieurs prisons avant d'arriver ici. Celui-ci bouscule l'équilibre installé par la chef et va redonner un peu d'espoir et de liberté aux autres internés. On se prend à aimer les personnages et à vouloir qu'ils aient un avenir meilleur. Mais ce qu'on souhaite par dessus tout c'est savoir comment l'histoire se terminera pour Mac Murphy.

Qui n'a pas lu Vol au- dessus d'un nid de coucou?



Heureusement, j'ai rattrapé mon retard et complètement par hasard. Attention, c'est le passage où je raconte ma vie. J'étais donc dans ma médiathèque adorée et je venais chercher Et quelquefois j'ai comme une grande idée de Ken Kesey, mais malheureusement, quelqu'un avait dû passer avant moi... Mais dans le rayonnage, du même auteur, se trouvait Vol au- dessus d'un nid de coucou. Après une (petite) hésitation, je me suis dit que ce ne serai pas mal de le lire pour découvrir l'auteur.

L'intrigue se déroule dans un asile de fous. Alors que la Chef règne en maîtresse ultime sur tout ce petit monde, arrive un nouveau pensionnaire qui va perturber cette petite vie "tranquille".

L'histoire n'est pas pleine de rebondissement mais nous déroule la vie de ces hommes. Tout tourne autour du bras de fer entre la Chef et Mc Murphy le nouveau pensionnaire. Tout le long, les rapports de force changent et chacun gagne un peu de terrain à sa manière. C'est passionnant de voir comment chacun réfléchit et aborde l'autre. J'ai adoré l'histoire même si ce n'est pas selon moi le point fort de ce roman.

Le pivot de ce roman, ce sont ces personnages. Ils sont touchants, émouvants, attachants...

D'abord, il y a Grand Chef qui est en fait le narrateur de cette histoire. C'est un indien qui se fait passer pour sourd et muet. Il a quelques hallucinations mais il n'est pas fou du tout. Il analyse à merveille son compatriote Mc Murphy.



Mc Murphy est LE personnage phare de ce roman. Il est très attachant. Au début du roman, il apparaît brutal. Il semble vouloir arnaquer tout le monde et surtout, il se confronte directement avec la Chef. Au fur et à mesure, le personnage prend du relief. On se rend compte que sous ses airs de gros durs, se cache en fait quelqu'un de très sensible. Il est profondément humain et essaie que ces camarades s'épanouissent.



La Chef est une espèce de bonne femme infâme et frustrée qui voue sa vie à pourrir celle des autres. Elle a Mc Murphy dans le nez et c'est une affreuse sadique. Clairement, je la déteste.

Les personnages sont donc très travaillés. Ils ont chacun leur caractère et ont leur propre psychologie. Ce sont de petits bijoux sur papier.

Quant à l'écriture... Elle est juste magnifique! le style est superbe. Il y a de vrais beaux moments de grâce, comme par exemple la partie de pêche. J'ai eu un vrai coup de foudre stylistique pour cet auteur et ce roman. Au fur et à mesure que je lisais, je me disais que j'avais un véritable chef d'oeuvre sous les yeux. Je suis passée par tellement d'émotion en lisant ce livre que c'est juste indescriptible. Tout le livre nous amène vers un climax tragiquement beau.

Bref:

C'est sublime!
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Traduction pénible