Je mets plusieurs minutes à me rendre compte que je pleure. Et que je souris.
Je suis en train de créer un arc en ciel dans mon coeur.
La pluie et le soleil sont capables de créer une merveille. Je suis abîmée mais les couleurs sont toujours là, au fond de moi et la beauté du monde et de la vie apparaît également quand le ciel gris est peuplé d'ombre et de nuages.
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Les blessures mettent parfois toute une vie à se cicatriser.
Vous vous demandez encore pourquoi j'aime lire du Levy, du Grimaldi et du Valognes ?
Ces auteurs sont capables de me faire passer du rire aux larmes et ils me permettent d'oublier mon quotidien sombre, ils me donnent de l'espoir en me rappelant que le plus beau dans la vie reste, souvent, le lien social et le contact humain...
Une romancière, une libraire et un bibliothécaire sous le même toit, vous êtes tous liés et soudés par la littérature.
La vie n'est peut-être pas si pourrie si on peut y ajouter une bonne couche de beurre salé, non ?
Il suffit d'un messaqe pour nous replonqer dans nos abîmes les plus profonds et les plus douloureux.
Je réalise que, peut-être, m'occuper des autres, c'est aussi une manière de m'occuper de moi.
Je sais que notre aventure à Saint-Malo n'est qu'une parenthèse. Une parenthèse où des âmes cassées se recollent et se réparent pour avancer.
Ceux qui quittent la vie ne meurent pas vraiment tant qu’il y a des gens pour se souvenir d’eux.
Le petit vieux et la petite fille regardent la mer, le regard tourné dans la même direction, on dirait qu'ils y voient les mêmes choses, les mêmes rêves, les mêmes horizons. Une vie les sépare et pourtant, ils ont l'air aussi proches que des âmes soeurs.