Pour ne pas désespérer, pour ne pas rendre les armes, pour m'interdire de baisser les bras, j'écris afin d'apporter un minimum de lumière dans cette Vallée de ténèbres que sont devenus nos jours et nos nuits.
Il nous appartient, à nous seuls, à nous ensemble, de décider de ce que nous comptons devenir : des porteurs de lumière ou bien des pyromanes invétérés.
Comment continuer de croire après avoir misé l'ensemble de nos certitudes sur un serment traditionnellement sacré et qui s'avère aussi peu fiable qu'une promesse d'arracheur de dents?
-Tu ne peux pas savoir ce que nous réservent les lendemains Atiq.Dieu seul est omniscient.
Extrait de la préface :
" il n'y aura de salut sur notre terre que le jour où nous aurons compris l'impératif pour les peuples de se parler, de se connaître et de s'enrichir les uns les autres. Nous n'accéderont à la maturité qu'à ce prix. Car la barbarie n'est pas toujours là où l'on croit. Elle est parfois dans notre inaptitude à dépoussiérer les passerelles censées rapprocher les nations; elle est souvent dans notre refus ou notre incapacité à admettre que nos différences de sont pas des différends, mais une chance inouïe d'élargir notre espace vital et de nous réconforter mutuellement. Pour moi,l'homme heureux serait celui qui sait aimer de chaque religion un saint, et de chaque folklore un chant. Celui-là aura saisi l'étendue de son monde et l'aura investi en entier. Aborigènes, Pygmées, Noirs ou Blancs , Rouges ou Jaunes, Asiatiques ou Américains, Scandinaves ou Africains, nous appartenons tous à un même sort, un sort que nous sommes les seuls capables de rendre possible car nous le construisons de nos propres mains. "
-Les ariscrottes! grogna-t-il...Tu les connais?
-Non
-Ce sont les Faraïnea,les barons du textile.Il parait qu'ils n'ont pas de WC chez eux.J'ai rencontré des constipés mais de cette catégorie y en a même pas dans la cour britannique.Le type qui s'est taillé à quatre pattes c'est leur chauffeur.Depuis une éternité,ils ne savent toujours pas comment il s'appelle.Ils se prennent pour des divinités.
-Hé!C'est la vie.
-Ca se voit que tu ne les connais pas.Pas une once d'humanité,je te dis,juste une pompe à la place du coeur.Ils n'ont pas plus d'égards pour les autres que pour une machine à sous.Y compris pour leur propre famille.Leur fils s'est tué à quinze ans.Il s'est pendu dans le garage.....Si leur propre enfant ne les a pas supportés,je te demande qui pourrait.
-Leur chauffeur.
-Te détester? dit Kada en ricanant.Je n'ai pas que ça à faire,figure toi. Pour moi, c'est à peine si tu existes.
-Je ne suis pas ton ennemi...
-Les géants n'ont pas d'ennemis parmi les lutins.