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Deux mariages et un enterrement

Dans ce roman des origines, Soufiane Khaloua retrace un été passé par un père et son fils dans la vallée des Lazhars au Maroc, d'où est originaire la famille. Venus pour un mariage, ils repartiront après un enterrement.

Un arrière-grand-père arrivé en France dans les années soixante et les générations qui se succèdent, toujours plus éloignées du Maroc d'origine. Alors pour sa fille entièrement française, Amir décide de remonter dans l'arbre généalogique et de raconter cette famille de la vallée des Lazhars, non loin de la frontière algérienne.
C'est à l'occasion d'un mariage qu'il part avec son père pour le Maroc où ils ne sont plus retournés depuis six ans. Lui et ses cousines et cousins sont désormais adultes, à l'âge où il leur faut construire à leur tour une famille. Après une nuit à Oujda, c'est au volant d'un camion qu'ils retrouvent leur vallée et les Ayami: la tante Zahra et Sayad, leur fils Bilal, la petite Manal et le grand Aymen, quinze ans et Houd, dix ans. Mais pour Amir la déception est de taille car il apprend que son cousin préféré, Haroun, son quasi-jumeau, a quitté le village depuis plusieurs années à la suite d'une dispute.
Sa soeur Farah, la future mariée, a bien essayé de le convaincre de revenir pour assister à la fête, mais en vain.
Alors, avec son arabe encore hésitant, il cherche encore sa place, se nourrissant des conversations, des préparatifs de la cérémonie et de la rivalité persistance avec l'autre clan, celui des Hokbani qui occupe le versant est de la vallée. Mais peut-être que l'union de Farah Ayami avec Sayad Hokbani permettra l'apaisement...
C'est après la cérémonie du Henné qu'arrive la belle surprise. Haroun est de retour et constate avec plaisir que leur complicité est toujours aussi forte. Alors, c'est la vie rêvée. Il manque juste un mot à la langue française «pour décrire le sentiment d'être en vie, où l'on a conscience de se tenir au bon endroit, au bon moment, avec les bonnes personnes. C'est ce que j'ai éprouvé cet été-là, grâce à Haroun, et grâce à Fayrouz, Sayad et Farah, et les Ayami, et les Hokbani, les oliviers, les amandiers, les figuiers; tout formait un arrière-plan agréable à nos rêveries partagées.»
Jusqu'au jour où ils deviennent rivaux, tous deux amoureux de la belle Fayrouz, pourtant déjà promise à un Allemand.
Commence alors un jeu du chat et de la souris où l'un et l'autre endossent tour à tour le rôle du chasseur et du chassé. Un petit jeu qui va trouver son point culminant durant la soirée du mariage. Une soirée émaillée d'incidents, mais qui ne fera finalement que conforter chacun dans ses positions.
Soufiane Khaloua va alors nous raconter les tourments du jeune amoureux, rival au statut particulier d'exilé. Durant cet été aux multiples rebondissements, le destin des deux hommes va se sceller sur fond de mariage, mais aussi d'un enterrement. de cette chronique riche en émotions, on retiendra tout à la fois la plume allègre du primo-romancier, la difficulté pour un enfant de la troisième génération d'immigrés de se sentir légitime et cette envie folle de se construire un avenir.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Crépusculaire, d'une force inouïe, « La Vallée des Lazhars » est un talisman littéraire qui élève sa puissance vitale.
Ici : le règne d'une épopée vertigineuse, humaine, palpitante et charnelle.
La vallée des Lazhars, l'est marocain dans son idiosyncrasie la plus palpable et réelle. La poussière chaude sur les chemins, les habitus et coutumes en apogée. Une vallée lézardée par deux clans. Deux familles qui se méprisent et ce depuis toujours. Les barrières mentales, les vieilles histoires dont la nouvelle génération, ignorent les causes des ressentiments. L'origine oubliée, reste l'affront, le défi et la haine.
Le narrateur Amir Ayami revient sur les terres marocaines avec son père pour un été de retrouvailles avec la famille la grande et l'intime.Le prologue inaugural, un grand-père écrit à sa petite fille (fille de sa fille) et conte l'histoire de son père Haroun Ayami. Ce qui va advenir de ce récit est la généalogie cosmopolite. La langue sensuelle du marocain et la langue pudique, froide de la française. Plus que cela ce livre est la porte d'entrée sur l'histoire d'hommes et de femmes, deux familles : Les Ayami, les plus pauvres, territoire dévorée par l'autre camp. La gloire du côté des Hokbani, l'aisance et la richesse. Les regards comme des affronts. La fierté rayonne néanmoins, tous ont cette attitude de loyauté pour les leurs. Mais le cercle ouvre une brèche.
Six ans sont passés avant cet ultime retour. D'un jeune adolescent, le voici adulte, en quête existentielle. L'ubiquité comme le désert à perte de vue. L'écriture est magnétique, splendide, et attise l'évènementiel. Nous sommes dans des entrelacs initiatiques, celui de jeunes êtres en quête de sens. Amir qui cherche sa voie. Se mêle à l'enjeu de ces existences brûlées par le soleil marocain. Les passions amoureuse comme des défis. Des mirages à perte de vue . On aime ce cousin adopté, orphelin de père et de mère, Haroun, amoureux fou, lui aussi, de Fayrouz une Hokbani. Un triptyque amoureux de sel et de larmes, d'abandon. L'amour qui surpasse les gestuelles interdites. Amir, « - Or, si je n'étais pas tout à fait marocain, je ne me sentais pas pour autant français. Alors je souhaitais être Ayami avant tout, et la vallée des Lazhars devait être ma patrie ».
Les mariages et les enterrements sont les heures de concorde où les ennemis du jour baissent les armes. « Eh bien, souviens-t'en : notre famille est hospitalière avec son pire ennemi, si son pire ennemi tombe malade, elle va a son chevet, s'il meurt, elle le porte dans son linceul jusqu'au cimetière. C'est pareil pour eux... - Quand ils t'invitent, tu acceptes leur hospitalité…Quand tu hais, il n'y a que l'hospitalité qui te permet de ne pas oublier ce qui est important… Tu ne tues pas celui que tu as félicité pour la naissance de son enfant. Si tu oublies ça, si tu ne rends pas visite à ton ennemi, tu t'enterres dans ta haine, tu deviens mesquin, et être mesquin, c'est la pire des choses ».
Le charme d'un livre qui dévore l'imprévisible. On ressent l'aurore féconde, celle qui advient après la tempête de sable. « Je ne sais si la grammaire d'une langue se plie aux caractères d'un peuple, ou si c'est la langue de ses poètes qui en change les tempéraments ». le récit est d'ombre et de lumière, de douceur et de tendresse. Les sentiments serrés comme un café fort, immuables, agrandissent cette vallée ou le bien et le mal est une question d'honneur. L'osmose des migrations. Les intériorités qui frôlent le coeur et attisent les désirs, celles des barrières descendues. Elles attendent l'heure d'une fraternité révélée et conquise.
Essentiel, « La Vallée des Lazhars » est universel. L'essence même de l'exploration humaine et de l'identité. Des heures de marche dans un roman passeur de destinées. Ce livre éperdument vivant est le fronton des amitiés, des liens à la vie et à la mort et de l'abnégation la plus théologale. Vivifiant, au réalisme avéré. On ressent une jeunesse en ébullition avide de sens et de repères. Vibrant, sensuel, viril et intègre, grandiose et indicible. C'est cela cette vallée de l'est marocain. Ce livre est le fronton des amitiés scellées au pacte de sable et de regard. À haut potentiel cinématographique, il est un viatique. N'oubliez jamais son adage : « L'hospitalité est notre unique titre de noblesse. Elle nous permet de haïr sans jamais en venir au meurtre. C'est ça, être lazhri ».
Soufiane Khaloua prouve par ce premier roman, la signature d'un auteur de renom. En lice pour le prix Hors Concours des Éditions indépendantes. Publié par les majeures Éditions Agullo.
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Quand Soufiane Khaloua raconte le retour au pays d'Amir et de son père, né au Maroc, il décrit un peu le périple de tous ceux qui, comme moi, ont déjà pris la route, dans une Peugeot 505 cabossée, pour rejoindre le Sud natal de leurs parents. Des heures et des heures de voyage, le vent qui s'engouffre par la fenêtre, l'appréhension et l'excitation de retrouver enfin les paysages et les êtres chers qui ont eu le temps, pendant l'année, de creuser l'absence au creux du ventre. Pour moi c'était l'Italie, ma grand-mère et les champs brûlés des Pouilles. Pour Amir c'est le Maroc, la vallée des Lhazars et son flamboyant cousin, Haroun.

A l'arrivée, la réalité n'est pas toujours telle qu'on l'avait fantasmée...Amir le découvrira bien assez tôt !

Ce que j'ai préféré dans ce roman, c'est quand Soufiane Khaloua décrit avec émotion et une grande force d'évocation les paysages arides mais généreux de cette terre hors du temps, les rivalités séculaires entre les deux familles de la vallée dont est parti son père, la solidarité et le sens de l'hospitalité qui cimentent malgré tout les relations sociales.

L'auteur s'empare dans son enthousiasme d'un très grand nombre de sujets, plus ou moins approfondis : l'exil, le sentiment d'appartenance, la découverte de l'amour, la force du lien filial, ou les élans de la jeunesse qui se heurtent aux traditions séculaires, entre autres.

Mais c'est quand il raconte cette terre généreuse et fière que je l'ai trouvé le plus juste.

Un premier roman touchant, écrit avec passion que j'ai aimé parcourir, les cheveux au vent !

Quel dépaysement ce voyage à la frontiere entre Maroc et Algérie :)
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Soufiane KHALOUA : La vallée des Lazhars (Agullo)

Deux familles ennemies depuis toujours, les Ayami et les Hokbani, agricultrices, habitant une vallée aride marocaine dont elles se partagent chacune un versant près de la frontière avec l'Algérie ; une jeune homme de 20 ans, Amir Ayami, né en France où il vit et étudie, fils d'un émigré de la 1ère génération, et qui revient avec son père en vacances dans la famille pour la 1ère fois depuis six années à l'occasion du mariage de sa cousine (Ayami) avec un Hokbani ; Une rencontre avec une jeune fille du clan Hokbani et par laquelle il sera subjugué dès le premier regard ; les retrouvailles avec son cousin Haroun adoré et admiré, son complice de vacances lorsqu'ils n'étaient encore que des adolescents ; une haine ancestrale et viscérale entre les deux clans, que plus personne ne peut expliquer, mais curieusement entretenue par cela même qui aurait permis de la conjurer : le devoir d'hospitalité.

Le narrateur, Amir Ayami, devenu âgé s'adresse à sa petite-fille, pour lui raconter l'histoire d'Haroun Ayami , et lui transmettre une partie de l'histoire familiale; mais c'est bel et bien son histoire à lui que nous allons vivre tout au long de notre lecture.

Par une succession d'« allers-retours » entre les réminiscences du passé de l'adolescent et le vécu en direct du jeune homme de 20 ans qu'il est devenu depuis les 6 dernières années, Amir va trouver un chemin semé d'embûches, un parcours sinueux au long duquel il va chercher à comprendre les relations entre les clans et entre les membres de sa famille, la vie, la mort, la naissance d'un amour, la passion, la réparation, la désillusion. Ce séjour va marquer son passage vers sa vie d'adulte.

À la fois observateur et acteur, et à travers l'histoire dramatique de la naissance de son cousin Haroun, Il va chercher petit à petit à comprendre quelle est sa place propre entre ses racines et son avenir, où il se situe dans sa « lignée ».

Les thèmes universels de la filiation, des rapports des générations entre elles, de la notion d'appartenance au clan, du droit de fuir et de s'émanciper, ou bien le besoin de se réintégrer dans sa communauté d'origine sans en posséder vraiment ni les codes ni la langue, comment trouver un équilibre entre « faire partie de » et « être extérieur à », réussir à vivre entre deux mondes complètement différents.

C'est un roman fort, d'une écriture fluide et constante où suinte à la fois des sentiments d'étouffement (chaleur, sécheresse, fond de la vallée) et d'ennui de la vie qui passe, toujours renouvelée à l'identique où rien ne semble évoluer pour les protagonistes, et à la fois, une abondance d'événements extrêmement denses et déterminants pour l'avenir de ces deux communautés ainsi que pour le narrateur.

Les personnages bien que durs et sévères sont attachants par leur fierté et par les valeurs humaines qu'ils placent haut sans jamais être arrogants, par le foisonnement des sentiments d'amour et de haine qui les habitent et qui signent l'attachement qu'ils ressentent malgré tout, les uns pour les autres.
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Deux familles, les Ayami et les Hokbani habitent dans une vallée non loin de la frontière marocaine, la vallée des Lazhars. Une vallée qui a vu passer plusieurs générations et qui s'apprête à voir arriver les petits derniers notamment Amir Ayami. Un jeune homme né en France qui rentre avec son père voir sa famille et son cousin Haroun pour passer l'été. Et le temps d'un été il va redécouvrir comment ses proches ont grandi, comment les relations ont évolué au fil des années et surtout Amir va découvrir l'histoire de sa famille car son père ne lui a jamais raconté. Soufiane Khaloua écrit un très beau roman sur le temps qui passe et les générations qui se suivent. Amir débarque avec ses idéaux mais aussi avec ses à priori qu'il va apprendre à remettre en question le temps d'un été. Ce livre c'est aussi l'histoire d'une jeunesse qui se cherche à travers le poids des traditions et qui souhaite s'en émanciper. On est emportés par ces rivalités entre les deux clans et dans ces relations complexes qui se sont tissées au fil des décennies et qu'Amir découvre à son arrivée dans la vallée. L'auteur questionne ce qu'est l'identité et ses contours parfois flous. Durant cet été dans lequel Amir arrive, les deux familles vont aussi rencontrer plusieurs bouleversements et certains secrets vont ressurgir. « La Vallée des Lazhars » est un premier roman prometteur avec une plume sensible. Un roman qui démontre encore une fois tout le talent de la maison Agullo pour dénicher des textes singuliers et marquants. Un peu comme « le livre de l'Una », une autre parution récente de cette maison d'édition.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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J'ai aimé que les familles se lient par un mariage entre la fille Ayami et l'un des fils Hokbani. Pas tout à fait Roméo et Juliette dans le désert marocain.

J'ai aimé la grand-mère du clan Ayami, qui perd la tête, ce qui la met parfois dans des situations coquasses ou dangereuses.

J'ai aimé que ce soient les femmes qui dirigent les familles et qui fassent taire les hommes qui ne sont que des figurants.

J'ai aimé que le narrateur ouvre peu à peu les yeux sur son cousin tant admiré Haroun : forte tête, il est parti il y a 3 ans, et revient pour la mariage de sa soeur. Mais pas que. Moi qui n'aime pas les romans d'apprentissage, j'ai aimé celui-ci.

J'ai découvert les trabendos, ces jeunes qui font du trafic entre l'Algérie toute proche et le Maroc, pour gagner leur vie.

J'ai aimé la très belle Fayrouk dont le narrateur tombe amoureux. Mais qu'Haroun aime en secret.

J'ai aimé que ce roman parle de l'exil que ressentent ceux qui rentrent au pays pendant 1-2 mois : leur obligation de prendre la vie du village où elle en est, leur obligation de s'adapter.

Le temps de ma lecture, j'ai aimé vivre dans cette vallée sèche et aride au milieu de ces deux clans qui se détestent mais se côtoient.

Une citation :

« ON ne s'entretue parce qu'on n'oublie jamais qu'on est mortels, qu'on est semblables, on meurt et on donne naissance. Tu ne tues pas celui que tu as félicité pour la naissance des son enfant. Si tu oublies ça, si tu ne rends pas visite à ton ennemi, tu t'enterres dans la haine, tu deviens mesquin, et être mesquin c'est la pire des choses. Etre mesquin, c'est oublier la mort, et oublier la mort c'est oublier Dieu. (p.155-156)

L'image que je retiendrai :

C'est celle que retiendra le narrateur aussi : la vielle Renault 12 verte parcourant les routes étroites des montagnes, en exil pour l'éternité.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-v..
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J'ai beaucoup aimé ❤️

Amir Ayami et son père partent au Maroc assisté au mariage de la belle Farah, la cousine d'Amir.
Ils reviennent dans leur petit village à l'est du Maroc après 6 ans d'absence retrouver leur famille à l'occasion de ce bel événement. Farah épouse Ayoub Hokbani du clan opposé à sa famille. Ce mariage c'est le signe de rapprochement de deux familles ennemies après tant d'années mais c'est aussi l'occasion pour Amir d'espérer retrouver son cousin Haroun parti depuis 3 ans sans laisser d'adresse.
Et c'est bien le retour tant attendu ! Mais les retrouvailles ne se passent pas comme prévues les secrets et l'amour vont venir compliquer les relations entre cousins !
J'ai adoré cette très belle histoire très bien écrite ! La narration m'a emporté ! L'auteur aborde magnifiquement les racines, la transmission, les liens familiaux, l'exil et l'amour !
C'est aussi une belle déclaration d'amour au Maroc !
Un coup de ❤️ à lire et offrir !
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Tout d'abord, je tiens à remercier les Editions Agullo qui m'ont permis de lire ce formidable roman en service presse. Dès les premières pages j'ai été embarquée dans cet excellent ouvrage, un livre poignant.
Amir rentre de France pour assister au mariage de Farah, qui est une Ayami. La belle Farah se marie avec un Hokbani, le clan adverse. Que d'émotions tout au long de cette lecture, l'amour, la haine y sont conjugués sans compter le deuil qui va frapper la famille. Amir est en adoration devant son cousin Haroun qui revient pour assister au mariage de sa soeur après trois ans d'absence... et, il y a également la charmante et secrète Fayrouz dont tout deux sont amoureux...
Cet ouvrage lumineux retrace le poids des traditions, la haine perpétuée entre les deux familles sur plus d'un siècle que les deux protagonistes ignorent vraiment les bases de ce conflit... serait-ce une légende ou pas ? Toujours est'il que ce livre foisonne d'amour également, d'entraîde les uns envers les autres et même dans le deuil, je dirais même encore plus dans le deuil...
J'ai oublié de vous parler de la belle vallée, le Maroc à la frontière de l'Algérie, que d'images merveilleuses me sont venues à l'esprit. Un très beau voyage ! Un très beau roman ! Je vous le conseille, je l'ai dévoré, adoré tout simplement ! A LIRE !
Lien : http://binchy.canalblog.com/..
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Depuis 2016, la maison d'éditions Agullo ne cesse d'abolir les frontières nous offrant un panel d'auteurs d'ici et d'ailleurs à travers toute l'Europe, du roman noir au polar, avec des textes de qualité pour une belle ligne éditoriale qui nous fait voyager à travers les mots, les histoires, les pays dans une langue universelle : la littérature. 

Pas étonnant que la vallée des Lazhars figure aux paysages de cette rentrée Agullo et nous offre l'occasion de faire connaissance avec un jeune auteur : Soufiane Khaloua, qui nous offre un été au Maroc loin des cartes postales avec un roman noir époustouflant. 

Dans un décor authentique, sec, sauvage, brûlant où vivent deux familles qui se transmettent les vieilles querelles comme un héritage d'une génération à l'autre, Amir part à la quête de son identité, découvrant l'amour et la haine, la loyauté mais aussi la trahison au sein de sa famille. 

Soufiane Khaloua, possède un style et une écriture d'une force incroyable pour une premier roman, et nous emporte avec brio au sein de la filiation et de la transmission parfois dures à gérer pour un jeune homme attaché à ses racines, à ce pays qui est aussi le sien, à cette famille pleine de secrets où l'amour se révélera plus forte que la haine. 

Soufiane Khaloua, professeur de français possède un immense talent d'écrivain ça ne fait aucun doute. Un auteur à suivre absolument. Vivement le prochain.

Chronique complète sur mon blog ➡➡➡ https://madosedencre.over-blog.com/2023/02/la-vallee-des-lazhars.html

Un grand merci à Masse critique Babelio et aux Éditions Agullo pour cette superbe découverte.
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Dans la vallée des Lazhars, aux confins du Maroc, tout près de la frontière algérienne, le clan Ayami et le clan Hokbani se détestent depuis la nuit des temps.

Amir et son père viennent passer les vacances dans la vallée auprès de leur famille. Ils vivent en France. Comme de nombreux marocains le père d'Amir a dû quitter son pays, aller là où était le travail et les promesses d'un avenir meilleur. le temps d'un été, Amir le français retrouve Haroun, son cousin adoré, son « frère » qu'il n'a pas vu depuis 6 ans. Ils s'étaient quitté enfants, les voilà aujourd'hui de jeunes hommes.
Entouré des membres du clan Ayami, Amir redécouvre cette terre qui est la sienne sans l'être et ce clan auquel il appartient sans en connaitre les secrets.

Soufiane Khaloua parvient à travers un seul et unique été à dire toute la complexité de ceux qui « héritant des racines mais planté dans un terreau nouveau » ont parfois du mal à se situer. Il nous parle aussi d'une jeunesse qui souhaite abolir les frontières et les traditions.

C'est un beau premier roman, touchant et généreux. Beaucoup de thèmes sont abordés (les primo romanciers ont souvent trop de choses à dire et c'est bien normal) mais ce texte autour de la filiation et de la transmission a su me toucher. Sans doute parce que l'amour d'une terre, parce que la difficulté à s'affranchir d'un héritage sans le renier, sont des sujets universels.
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