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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
De l'Ecosse à une petite île Néo-zélandaise, nous suivons le destin de trois femmes, féministes avant l'heure.

Sous l'égide d'un homme pétri de préceptes et d'idées morales strictes, un groupe quitte l'Ecosse pour d'abord rallier l'Amérique du nord afin d'y vivre en accord avec les idées de cet homme plus gourou et directeur de conscience qu'homme religieux au sens légal du terme.

Au sein de cette communauté, ce sont les femmes qui ont la parole ; des femmes bien décidées à vivre leurs choix au risque d'être mises au à l'écart de la société.

Isabella, Annie et Maria, respectivement grand-mère, fille et petite-fille suivent au gré de leur migration leur chemin de vie, et résistent à leur manière à l'oppression religieuse et sociétale. Des féministes qui ne disent pas leur nom ; des pionnières en quelque sorte.

L'intérêt de ce roman réside d'une part dans sa construction, et les différentes formes qu'il prend (lettres, journal, pensées, et narration). Il donne un reflet assez plausible d'une certaine époque, et a pour base un personnage ayant existé.

En revanche, je reste assez circonspecte sur le thème du secret. le titre du livre me laissait penser que j'allais y trouver davantage. En terme de secret, je suis restée sur une certaine faim qui me fait dire que le livre des secret est certes un bon livre, agréable, bien écrit, divertissant, mais pas un grand livre dont on gardera un souvenir impérissable. Si sa lecture s'avère plaisante, instructive, elle ne paraît pas à mes yeux indispensable pour qui aime les histoires familiales entachées de secrets et/ou de non-dit.

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Lorsque j'ai trouvé ce roman en novembre dernier chez Emmaüs, je me souviens m'être dit « Tiens une histoire de sorcière, c'est parfait pour la saison ça ». Je m'attendais à lire une histoire fantastique, pleine de magie et de secrets. Mais il n'en est rien ! Ce n'est absolument pas de magie dont il est question ici, mais de manipulation, d'endoctrinement et de condition féminine.

Dans cette histoire, on suit le périple d'une communauté écossaise de 1812 à 1953 à travers le portrait de trois femmes : Isabella la grand-mère, Annie la fille et Maria la petite fille. Endoctrinés par un pseudo pasteur répondant au nom de Norman McLeod, ou « l'Homme » comme il aime se faire appeler, ces écossais se retrouvent à quitter leur terre natale pour rejoindre la Nouvelle-Zélande, dans l'espoir de trouver la terre prodige. Il va sans dire que le voyage ne va pas être de tout repos, loin de là. Surtout pour les femmes.

J'ai mis beaucoup de temps à me mettre dans l'histoire. C'est très long, dense, il n'y a que très peu d'action. La religion est aussi très présente ce qui m'a un peu dérangé ; ou plutôt, ce sont les doctrines religieuses imposées par l'Homme, qui m'ont révolté. En effet, ce charismatique imposteur s'impose très vite au coeur de la communauté comme maître suprême. L'autrice décrit à merveille la manipulation qu'il exerce sur le peuple, et l'angoisse qui ronge les habitants qui vivent dans la crainte constante d'être châtié par cet homme qui s'accordait tous les droits en toute impunité.

Cette manipulation, on la vit de différente manière selon les personnages. Isabelle est la première à se dresser contre Norman McLeod, quitte à subir lynchages et violences. À l'inverse, Annie, se sentant humiliée par les agissements de sa mère, se range du côté de la folie de l'Homme. Et puis il y a enfin Maria, la petite-fille, qui nous conte cette histoire. Tout comme sa grand-mère, Maria choisi la résistance face à McLeod, au point de se faire exiler par la communauté.

Si je n'ai ressenti aucune compassion pour Annie, j'ai fini par m'attacher à Maria et Isabelle, à ces femmes critiquées, rejetées parce qu'elles pensaient différemment. Elles s'assumaient en tant que femme, conscientes de leur intelligence, de leur pouvoir, de leur sexualité, dans un milieu où l'hypocrisie et le sexisme faisaient rage. Pour beaucoup à cette époque, les femmes n'étaient que des moins que rien, seulement bonnes à enfanter. Je suis donc admirative de ces femmes qui malgré la soumission, les viols, la maladie, les grossesses et les fausses couches, l'insécurité, la violence, et la bigoterie, n'ont jamais abdiqué face à l'oppresseur.

Au final, Maria est une sorcière comme beaucoup l'ont été à l'époque, non pas parce qu'elle avait des pouvoirs magiques mais parce qu'elle osait remettre en cause l'autorité et ne se laissait pas marcher dessus par les hommes.

Ce n'est pas une lecture facile, mais si vous vous en sentez le courage, je pense qu'elle vaut le coup de s'y attarder.
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De 1817 à 1953, de l'Ecosse jusqu'à Waipu, le destin de tout un peuple de migrations vu à travers le prisme de trois femmes Isabella la grand-mère, Annie la fille de la précédente et mère de la suivante, et Maria la descendante des deux premières condamnée à une vie d'exil à l'intérieur de sa propre chair, avec pour seule limite géographique, le territoire de sa maison et celle de son jardin.
Ces trois femmes, ont tout connu, la soumission, la révolte, les grossesses à répétition, comme celles qui se font attendre, elles ont pleuré leurs enfants morts en couches, elles ont subi la maladie, la famine, les traversées vers l'inconnu, l'insécurité, la violence des hommes et leur vanité, leur tendresse même, parfois, elles ont suscité la convoitise, ont survécu à des viols, à toutes les profanations de leurs rêves de jeunes filles, elles ont acquiescé au mariage, par envie quelquefois, par nécessité la plupart du temps, elles ont connu le frisson d'une sensualité interdite et la condamnation de toute leur communauté, elles ont souffert l'hypocrisie des unes, et la sécheresse d'âme des hommes qui plient les femmes à leur dessein. Les seules femmes d'alors qui savaient penser librement se devaient de le faire dans le murmure de leurs pensées, car la liberté n'était même pas un rêve admissible.
Les temps étaient durs, la survie de tous soumis aux aléas des récoltes, du temps qui vous privent de pain, de santé, de chaleur et parfois aussi de tout recours possible, car la justice des hommes est alors de celles qui meurtrissent sans légitimité bien plus qu'elles ne réparent ou tentent même de le faire. Un homme orchestre tout, il décide des migrations, de la morale qui soumet les adultes, de l'éducation qui dresse les enfants, il distribue l'opprobre face à tous ceux qui, ostensiblement ou non, ne plient pas genou face à sa verve qu'il déploie à chacun de ses cultes, il dénonce les mauvais comportements, il fustige tout y compris, et surtout, l'innocence, il impose sa prédominance sur la communauté qu'il a créée, et même si certains se détournent de lui pour des prêcheurs plus « chrétiens », et même si ses propres enfants semblent vivre dans l'enfer des pêchés qu'il fustige, il avance sans se remettre en question. Il a raison sur tous et sur tout. Il se fait appeler « L'Homme », il n'est pourtant pas le Fils de L'Homme, le Fils de Dieu, il n'est rien que Tormod Mc Leod, un homme au singulier et en minuscules, qui met toute sa rage au service de cette ascension qui fera de lui le soutien, l'indispensable de ses hommes et femmes qu'il conduira sur terre comme sur les mers.
Pourtant, les temps passeront, la modernité finira pas envahir la vie des descendants qui auront suivi le maître Mc Leod, et lorsque Maria, sera devenue cette vieille femme qui aura vécu quasiment toute sa vie enfermée dans sa propriété, parce qu'elle aura connu, savouré et recherché l'extase sexuelle, qu'elle aura accouché d'une enfant morte-née, qu'elle aura été la sorcière, la dévergondée, que même sa mère, -bien trop corsetée dans l'étroitesse d'une pensée étriquée qui lui donnait l'avantage de toujours lui indiquer comment et quoi penser-, n'aura pas aidé. Une fois que Maria aura été offerte en sacrifice par une communion de moeurs qui tend à vivre ses derniers feux, elle sait qu'elle connait mieux le coeur des hommes que ceux-là même qui l'ont privée de sa vie. Elle sait que la mélange de races, depuis si longtemps prohibé, fait des alliances qui le futur ne saura plus défaire, elle sait que le sang de sa famille fait partie de cette révolution des corps. Elle sait qu'en ayant pris sous son aile, pendant deux ans, une enfant du nom de Christie, elle a donné de son âme et de son amour à celle qui a su continuer la lignée de leur famille commune.
Ce livre des secrets qui semblait celui des privations au tout début, en déployant les ailes de ses pages, au fur et à mesure que coule en nous l'eau de cette lecture, nous apparaît alors comme celui des transmissions. de celles qui se font malgré soi, malgré les autres, malgré les moeurs trop rigides, et malgré les destins perdus… Mais de celles qui restent malgré tout…
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Le thème le plus marquant pour moi dans ce livre c'est la manipulation des foules. Je suis très impressionnée par ces personnages qui arrivent à manipuler une communauté toute entière et à les faire suivre à la lettre les dogmes imposés par un homme qui se dit représentant de la parole de Dieu, jusqu'à ce qu'ils en perdent leur sens d'identité. C'est un sujet qui m'a toujours fasciné et un peu effrayé je dois dire. Par moment j'avais envie de crier dans mon bouquin "Mais rebellez-vous Bon Sang !". La place de la femme dans cette communauté est quant à elle purement fonctionnelle. Elles subissent constamment des violences morales, physiques et sexuelles graves. C'est pourtant généralement les femmes de la communauté qui remettent timidement en question la parole du Guru de temps à autres.

A la fin de cette lecture, mon avis est mitigé. Bien que j'ai aimé les thèmes abordés, la lecture n'a pas été aussi agréable que je l'espérais et je ne relirai probablement pas ce livre.
Lien : http://biblinua.blogspot.com..
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A partir d'un fait historique, ce roman nous offre trois portraits de femmes aux destins tragiques, aux rêves et aux espoirs sacrifiés.
C'est une histoire de religion, de condition féminine et surtout d'emprise.
Et je me suis moi-même sentie sous l'emprise de cette écriture précise, prenante, comme obstinée, qui m'a menée à l'indignation et parfois à l'écoeurement, tout en me poussant à continuer la lecture… Trop forte cette auteure !
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Le fonds historique est intéressant mais trop de longueurs et pas de réelle intrigue.
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Ce roman est une histoire de femmes, de femmes maudites parce qu'intelligentes et ou guérisseuses et donc considérées comme sorcières dans une société patriarcale et religieuse du XIXème au milieu du XXème siècle.
Ce roman est un voyage, un périple depuis les Highlands écossais, la Nouvelle Ecosse, l'île du Cap Breton, l'Australie et enfin la Nouvelle-Zélande.
Ce roman est celui de l'Homme, Norman McLeod, personnage ayant réellement existé, sorte de pasteur évangéliste avant l'heure, capable d'asséner de ses remarques acerbes et cassantes tous les contrevenants aux pensées « impures » et de mettre ainsi au banc de la société des familles entières, , celles-là même qui l'accompagnent depuis le début de l'aventure.
Ce roman est aussi celui des migrations de communautés religieuses incarnées par un homme, que certains suivaient aveuglément à la recherche d'une terre vierge non encore souillée par le vice, l'orgueil ou tout autre péché (je ne suis pas sure que les cinq autres couvrent le spectre de ce que l'Homme et son successeur avaient en tête !)

Isabella et Maria, respectivement la grand-mère et sa petite fille, sont intelligentes, indépendantes et volontaires, ce qui leur vaudra leur mise à l'écart. Elles en deviennent attachantes dans leur combat féministe avant l'heure. Annie, la fille d'Isabelle et la mère de Maria, n'en apparaît que plus fade et insipide.

En revanche, j'avoue que j'ai fini par me perdre dans la quantité foisonnante de personnages (et oui ils se sont beaucoup reproduits). J'ai failli abandonner à plusieurs reprises pour finir par sauter des passages ne cherchant plus à savoir qui était qui par rapport à qui … (heureusement j'avais un avion à prendre et du temps à passer).

Vous l'aurez compris, le bilan est plutôt mitigé, d'autant plus que la version poche recèle de fautes d'orthographe qui ont fini par me sauter aux yeux.
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