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EAN : 9782848053271
360 pages
Sabine Wespieser (02/05/2019)
3.57/5   47 notes
Résumé :
Quand Irene Sandles, une jeune bibliothécaire dont le mari aviateur est mort sur le front, quitte Wellington en 1952 avec sa petite fille, Jessie, pour aller travailler dans les champs de tabac, elle espère un nouveau départ. Elle, que les questions matérielles avaient contrainte de retourner chez ses parents à la fin de la guerre, compte bien désormais mener sa vie librement. Mais, alors que l'homme dont elle vient de tomber amoureuse meurt accidentellement, le cho... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Grande dame de la littérature néo-zélandaise depuis près de 40 ans, Fiona Kidman n'a été traduite que tardivement chez nous et la moitié de ses romans reste inédit en français, sans parler de ses recueils de nouvelles dont un seul est disponible. Sa maîtrise des courts formats marque d'ailleurs paradoxalement Comme au cinéma, une saga familiale scindée en 14 chapitres comme autant de balises temporelles entre 1950 et aujourd'hui. le roman est chronologique mais sa linéarité n'est qu'apparente, le curseur se déplaçant d'un personnage à un autre, 3 soeurs et un frère, tout en réservant une place importante à différents protagonistes satellites des intrigues principales, entrelacées et interconnectées. Fiona Kidman a écrit là un roman exigeant, passionnant dans ce qu'il raconte de l'évolution des moeurs néo-zélandaises durant 6 décennies, mais qui n'est pas loin de nous perdre parfois dans des circonvolutions narratives complexes. Romancière féministe, Fiona Kidman trace plusieurs portraits d'héroïnes courageuses mais dont les existences ont bien du mal à se remettre du saccage de l'enfance. Mais Comme au cinéma est aussi un livre sur la résilience, le pardon et la survie. Intimiste et ancré dans un environnement social aux contours précis. le roman possède une profondeur que l'on retrouve dans peu d'ouvrages actuels et davantage proche, si l'on voulait oser des références sans doute oiseuses, de certaines grandes oeuvres du XIXe siècle.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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"Comme au cinéma" de Fiona Kidman (360p)
Ed. Sabine Wespieser

Bonjour les fous de lectures ...

Ce roman nous embarque en Nouvelle-Zélande.
Fiona Kidman nous raconte, comme au cinéma, la vie d'une famille sur plus d'un demi siècle.

Ce sont les femmes qui dominent ce roman.
L'histoire commence avec Irène qui, avec sa fille de 6 ans, quitte Wellington pour les champs de tabac.
Irène la lettrée va lier son destin à Jock, un pourri jusqu'à la moelle.
De cette union naîtrons 3 enfants.
Pendant plus de 50 ans , nous allons suivre ces vies cabossées, découvrir des secrets bien enfouis.
Chaque enfant d'Irène se cherche , tâtonne, peine à trouver sa voie, vit plus ou moins bien sa vie.
S'en sortiront-ils et si oui, à quelle prix ?

Voici un livre sur les saccages de l'enfance, sur le pardon ( si il est possible), sur la survie.

Fiona Kidman en profite pour nous parler de l'histoire de son pays, des traditions, des problèmes de discriminations, de la place des femmes dans la société.

Je referme ce livre avec un sentiment mitigé ... il se laisse lire, j'ai appris pas mal de choses sur la Nouvelle-Zélande mais j'ai eu beaucoup de mal à me projeter dans les personnages et à ressentir de l'empathie pour les différents personnages .
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Des années 1950 à nos jours, Fiona Kidman nous emmène à la rencontre d'une femme, et surtout de ses filles et de son fils : comment ses choix vont influencer la vie de ses enfants ? Quel héritage devront-ils assumer, et avec quelle force ?

Après avoir découvert cette autrice il y a une petite dizaine d'années avec "Rescapée", j'ai plongé avec beaucoup de plaisir dans ce roman familial bien loin des clichés des sagas à l'eau de rose. Ici, la violence, les secrets, les non-dits sont profonds et tout ne finit pas toujours bien, dans une belle maison avec de beaux enfants.

Si la construction narrative m'a un peu surprise au début, j'ai finalement apprécié ces ellipses de temps plus ou moins longues entre deux chapitres. Fiona Kidman construit son roman comme un puzzle dont elle livre peu à peu les pièces, jusqu'à former la vision de cette fratrie et de ceux qui vont graviter plus ou moins longuement autour d'eux.

Un vrai coup de coeur, et des remerciements à l'amie qui me l'a offert et qui a parfaitement choisi !
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COMME AU CINÉMA est une saga familiale qui retrace l'histoire de Irène Sandle et sa descendance. L'histoire débute en 1952 et finit en 2015.

Plusieurs générations de femmes sur 60 ans, des histoires difficiles, on y aborde des sujets tels que l'inceste, la place des femmes dans la société, le racisme, le trauma, une famille qui dès le début est dysfonctionnelle.

On ressent dans le livre la part féministe de l'auteure qui met en avant le combat de ces femmes qui ont du composer avec la société et l'époque, on voit aussi l'évolution des moeurs, les relations au sien de la fratrie sont bien difficiles et on se demande jusqu'au bout comment les choses vont évoluer.

Encore un livre qui me permet de découvrir un pays que je connais peu, son histoire, sa culture. Je l'ai trouvé vraiment très intéressant.
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Après avoir la critique très élogieuse de Télérama j'avoue avoir été un peu déçue par ce livre sans trop savoir pourquoi. Les personnages sont bien campés, le contexte géo-politique intéressant mais pas toujours évident à comprendre pour qui ne connait pas bien la situation de ce pays, l'écriture est fluide. Sans doute me suis je jamais sentie en empathie avec les personnages. Je referme ce livre avec le sentiment d'être passée à côté
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critiques presse (3)
Liberation
01 juillet 2019
Avant, elle travaillait à la bibliothèque. Un soir, elle décide de repartir, et puis finalement reste à la plantation. Tout le livre, délicieusement romanesque, naît de ce fatal moment d’hésitation.
Lire la critique sur le site : Liberation
Telerama
27 juin 2019
Sans jamais oublier le plaisir romanesque de la saga et sans transiger sur la beauté de la langue, elle brosse ainsi le tableau d’une nation qui peine à se sortir du racisme, du conservatisme et de l’idée que les femmes n’ont pas droit à la parole.
Lire la critique sur le site : Telerama
Actualitte
17 juin 2019
Tel un long-métrage en effet, Comme au cinéma, roman qui s'enfuit et claque l'impitoyable temps qui passe. Sous couverture mais sans pitié.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Alors, même vous, vous ne savez pas qui est le père?" demanda l'assistante sociale à Agnes Rattray. Agnes avait sorti sa plus belle porcelaine, le service à thé Shelley qu'on lui avait offert il y a longtemps à l'occasion de son mariage: elle était veuve depuis trente ans. Ses cheveux blancs lui entouraient le visage de courtes vagues frisées. Elles étaient assises face à face sur des fauteuils aux bras de bois incurvés, aux sièges recouverts d'un tissu à moquette qui avait connu des jours meilleurs. Les boiseries de son salon étaient noirs de cire.
"Je n'en ai pas la moindre idée. Allez pas croire que je lui ai pas demandé, répondit Agnes, les doigts fébriles sur ses genoux. J'ai essayé, vous savez. Je suis sa tante, je l'ai recueillie quand elle et sa belle-mère se disputaient. Ils disaient que c'était une sauvage, mais je pensais que pourrais la remettre sur le droit chemin. Les voisins disaient que j'étais une sainte de la prendre chez moi. Mais j'ai pensé, Bon, j'ai jamais eu d'enfant, ça me ferait pas de mal. Oh mon Dieu, j'ai tellement honte." Sa voix se dilua dans le silence.
"Ce n'est pas votre faute, Mrs Rattray" lui assura son interlocutrice. Elle s'était présentée, Kaye Borrelle, une femme mince bien avancée dans l'âge mûr. Sa chevelure coupée au carré était tachetée d'un gris assorti aux épaules rembourrées de son tailleur. Une écharpe de soie mauve lui entourait la gorge, comme pour afficher un côté plus tendre de son allure de femme d'affaires. " Vous n'imaginez pas combien de filles de bonne famille se retrouvent dans les embarras.
- J'aurais dû m'en apercevoir plus tôt. Je croyais qu'elle avait un problème de poids - elle a toujours été plutôt lourde pour sa taille. Je lui faisais manger une quantité de légumes, pas de gâteaux, je pensais qu'elle serait mieux sans ses kilos. J'ai pas remarqué.
- Vous avez fait du très bon travail, Mrs Rattray. Bientôt elle sera de retour et personne ne se doutera de quoi que ce soit. Vous n'avez rien dit aux voisins?
- Bien sûr que non! Vous me prenez pour une idiote ?"
Agnes se redressa sur son fauteuil, tenant sa tasse entre ses doigts. "Mais je la reprends pas chez moi.
- Je vois
- Vous comprenez, qui peut savoir si elle va pas remettre ça comme une lapine?"
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Elle est toujours là, l'immensité du ciel, et la lumière quotidienne. Quand Joe Higgs garde ses moutons, il voit la lumière réfléchie sur l'herbe, sur l'eau des lacs des paysages du Sud où il travaille, ou caressant la neige des montagnes à travers les plaines. Toute sa vie, le ciel l'a attiré. Si proche, et pourtant il lui échappe. Le matin, il guette le premier instant, ce qu'il a entendu appeler le rayon vert, l'éclair entre la nuit et le jour, quand les chiens commencent à aboyer. Il contemple la lumière du soleil avec le soulagement d'être vivant pour la revoir, ou bien les jours sombres il détecte une lueur d'étain dans les nuages. Le soir il est bouleversé par les coulées d'encre rouge qui enflamment l'horizon. Il a vu aussi l'aurore australe, cet arc chargé d'électricité qui change le ciel en couverture vert et rose incandescents, attiré par le magnétisme de la terre, dans cette zone d'espace où les champs magnétiques croisent les vents solaires.
C'est la lumière blanche qui le fascine plus que tout. Selon une définition qu'il a lue quelque part, c'est un mélange de plusieurs sources lumineuses de longueurs d'onde différentes sur le spectre électromagnétique. Mais quand il observe un ciel blanc, tel qu'il se présente parfois peu après l'aube, on croirait un drap de lin sur lequel pourrait s'écrire l'histoire du monde, avant de se dissoudre dans un ciel bleu tendre à mourir. Quantité de chansons et d'histoires parlent de la lumière blanche. Il a entendu évoquer sa signification spirituelle, aussi, un lieu de pureté où l'âme se rend après la mort. Il est curieux de savoir s'il en fera l'expérience et, dans ce cas, s'il s'en souviendra dans une autre vie.
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Videos de Fiona Kidman (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fiona Kidman
La romancière néo zélandaise Fiona Kidman s'est inspirée d'une histoire vraie pour ce livre. Elle raconte la destinée tragique d'un jeune Irlandais, victime à la fois de la solitude et d'un gouvernement qui utilise la peine de mort pour se débarrasser des immigrés. Un livre bouleversant
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