C'est pour mieux te manger

« Début février, une de ces journées placées en alerte. »
Le thriller prend place.
Cette histoire emblématique, sombre est envoûtante.
« C'est pour mieux te manger » dit le loup dans « Le petit Chaperon rouge. »
Ici, pas de conte mais une trame qui glisse immanquablement dans la forêt des doutes opaques.
Contemporain, pragmatique, sans fausse route, on est en plongée dans une histoire addictive. L'intrigue est un tour de passe passe. Les protagonistes ont un rôle, celui de nous désarmer et de nous faire réfléchir à l'enquête à venir.
Un frère et une grand-mère en proie à un incendie. Une soeur qui résiste, seule, aux flammes.
Une enquêtrice tenace et intuitive va de fil en aiguille telle une araignée tisser la toile de cet évènementiel.
L'argent est le centre de ce livre sous toutes formes possibles.
Est-ce pour toucher une assurance-vie que cet incendie a été provoqué ?
Est-ce le petit-fils toujours en quête d'argent qui aurait voulu attenter à la vie de sa grand-mère ?
Pourquoi l'incendie a-t-il débuter de la montagne ?
Pourquoi seule la maison de Lee Sooja a brûlé ?
Tant de mystères qui vont enfler tels un tsunami.
On ressent une ambiance oppressante, un drame et ses énigmes.
Pourquoi la mort de mère-grand ? Et qui ?
Ce premier roman de Kim Ji Yeon est une réussite hors pair. On aime l'esprit des éditions Matin Calme. On est en plongée dans La Corée du Sud et on apprend beaucoup de ses traits de caractère. Je vous conseille de découvrir cette ligne éditoriale riche de romans noirs succulents.
A savoir que cette jeune auteure Kim Ji Yeon a reçu la distinction du Young Writers Award. Traduit avec brio du coréen par E.J. Lee et Anne Berthellemy.

Un récit découpé en quatre parties, où tout le monde est personne en même temps. Un livre d'énigmes, où le conte de Charles Perrault « Le petit chaperon rouge » prend tout son sens. Qui est le loup, la petite fille, la mère grand, le chasseur ? Une histoire complexe, inattendu, perturbante.

Une écriture simple, qui dévoile certaines difficultés de la vie coréenne ; trouver un travail, les prix exorbitants, l'endettement, la famille. Comme tout bon polar, il y a des questions, une atmosphère pesante et quelque peu malsaine, et des réponses surprenantes.

Une lecture agréable, aidée par le glossaire des personnages, haletante. Construit comme un puzzle dont les pièces sont en désordre chronologique, c'est un roman à dévorer… avant d'être dévoré !

Bonjour les amis,

Aujourd'hui c'est vendredi lecture avec C'EST POUR MIEUX TE MANGER de KIM JI YEON, une autrice de thrillers coréenne aux éditions Matin Calme.
MON AVIS
Comme je l'ai déjà dit, la culture coréenne est enfin à l'honneur pour mon plus grand plaisir, moi qui ait des racines asiatiques.
Avec C'EST POUR MIEUX TE MANGER, l'autrice nous offre une réécriture savoureuse, dans un style épuré du Petit Chaperon Rouge. Aux côtés de l'héroïne, JISUK, nous entrons dans une histoire faite d'une atmosphère toute asiatique, une montagne brumeuse, quelques maisons à son flanc, un village paisible. Puis un incendie.
JISUK, ancienne amie de lycée de la seule survivante MINJUE, décide de mener l'enquête.

Peu à peu, toute en gradation la tension grimpe en flèche au fil des péripéties pour en devenir palpable, âpre, faite de contrastes et si on déguste l'intensité du roman, on a affaire à un véritable page turner tant on espère découvrir le pot au rose pour enfin démasquer le coupable.
La polyphonie est parfaite autour de la multitude de personnages qui émaillent le récit. Les dialogues, nombreux, aèrent une histoire noire, sombre, lourde. Ainsi scénarisée, la narration de C'EST POUR MIEUX TE MANGER fait assister à une véritable projection de cinéma où les turpitudes les secrets de famille et les emprises prennent une ampleur démesurée, une dimension sordide. J'ai particulièrement adoré la fin et ce questionnement permanent de la toxicité de certains liens familiaux, une constante universelle.
Bravo à KIM JI YEON pour C'EST POUR MIEUX TE MANGER, comme le Chaperon Rouge, j'ai senti une chape de plomb sur mes épaules au moment du dénouement.
Un roman que je recommande chaudement à tous les amoureux de thrillers en mal d'originalité
#thriller #polar #litteraturecoreenne #litteraturecontemporaine #matincalme #conte

Voici un an, je découvrais cette maison d'édition et ses polars coréens, tous plus surprenants les uns que les autres. Un seul roman dans lequel je n'ai pas réussi à entrer. Je tiens à remercier Pierre, le responsable, pour sa gentillesse et son humour toujours bienvenu.

Ici, Manjue se rend chez sa grand-mère Sooja qu'elle n'a pas vu depuis sa petite enfance, à la demande de ses parents, pour voir si tout va bien. S'y rendant avec sa colocataire et amie Hyun-Mi, elle rassure son père par téléphone qui hallucine de voir que Sooja est présente, en effet, elle est sensée être morte.... Quelques temps après Manjue disparait et Hyun-Mi va s'installer chez la grand-mère qui perd la tête pour s'en occuper et récupérer l'argent que lui a volé son amie.

S'en suit un jeu de dupe où Hyun-Mi se fait passer pour Manjue auprès de sa grand-mère qui n'est plus en capacité de la reconnaitre.

Cette histoire est à tiroir, on commence par un drame, que je ne vous raconterai pas, pour revenir dans le passé petit à petit, pour y comprendre pourquoi Sooja est sensée être décédée, pourquoi le frère de Manjue joue un jeu complexe et accepte de reconnaitre Hyun-Mi comme étant sa soeur devant la grand-mère. On se demande qui a le plus à gagner.

En parallèle, je me suis attachée à Hyun-Mi, oui elle interfère dans la vie de la grand-mère par un mensonge, mais d'un autre côté elle est aux petits soins pour elle, elle apprend à l'aimer et cela devient réciproque. La bienveillance entre elles deux est touchante.

Alors je suis restée à la fois en haleine pour remonter ce passé qui explique le drame du départ, je me suis affiliée aux personnages car tous très particuliers et je me suis laissée emportée par le tension sous-jacente qui n'épargne pas le lecteur.

Un très bon polar que j'ai adoré!

Enjoy!
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