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Cette année, je m'étais fixée d'étendre les origines des livres que j'avais l'ambition de lire et notamment, de plonger dans l'univers coréen des polars. Pourquoi ? D'abord, parce que j'avais découvert plusieurs séries coréennes sur Netflix (dont « Squid Game » et « All of us are dead ») que j'avais adorées. En 1 ou 2 épisodes, elles avaient réussi à me rendre accro. Ensuite, parce que j'avais lu d'excellentes chroniques sur des polars coréens depuis la création récente en 2020 de la maison d'édition, Matin Calme, qui leur est complètement dédiée.

Jusqu'à présent, je ne m'étais plongée que dans un seul et unique livre venant de ce pays à savoir :« La rivière de l'oubli » de Cet Jun. J'avais eu beaucoup de difficultés à saisir l'intrigue dans sa construction mais aussi au regard des nombreux personnages. Parce que je déteste rester sur une mauvaise note par un accident de parcours peut-être (pas le bon moment où j'ai décidé de le lire par exemple), je suis facilement passée au-dessus de cela.

Donc, me voilà enfin réconciliée avec le polar coréen si je puis dire. « C'est pour mieux te manger » m'a vraiment captivée que ce soit par sa trame narrative que par son substrat. Bien sûr, étant vraiment novice, les noms et prénoms restent un peu ardus pour moi. Maintenant, je pense qu'il ne s'agit que d'une question d'habitude et une fois que j'en aurai lus plusieurs, ça ira plus aisément !

J'ai perçu ce roman comme un vrai livre à énigmes ou à tiroirs. Quand on pense en avoir résolu une ou ouvert un, d'autres, voire même plusieurs se profilent alors. C'est un vrai puzzle qui se construit et le lecteur est souvent à des années-lumière de la résolution finale. le style d'écriture est quelque peu simpliste mais je ne dis pas cela péjorativement. Il s'agit peut-être d'une spécificité culturelle ou à tout le moins, d'un souhait de l'auteure et cela fonctionne bien par rapport à l'intrigue.

En se tournant vers un livre issu d'une culture que l'on ne connaît pas vraiment, on peut ainsi apprendre plein de choses de façon très ludique. Pour moi, cela a bien été le cas. Ce polar est donc une immersion très réussie dans la littérature coréenne et cette atmosphère si riche d'évasions. Franchement à ce titre, j'en redemande encore !
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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La réplique « C'est pour mieux te manger » est connue de tous les enfants et anciens enfants, puisque tout le monde a eu droit au conte du Petit Chaperon Rouge.

Et dans la version de Charles Perrault, ça se terminait très mal pour la gamine et sa mère-grand. La morale était violente, mais le message était clair : méfiez-vous du loup.

Loup qui, nous ne le savions pas, symbolisait le mâle, le prédateur sexuel qui séduit une jeune fille.

Dans ce roman policier, réécriture du conte, à la trame narrative dans le désordre (c'est pour mieux te surprendre), on se retrouve avec une jeune fille qui va enquêter sur l'incendie de la maison de Sooja, la mère-grand de Minjue, qui est la seule survivante de l'incendie (le frère de Minjue était mort aussi dans l'incendie). C'est tout ce qu'il vaut mieux connaître du résumé.

Lorsque je lis de la littérature coréenne, le plus difficile est toujours les noms et prénoms des différents protagonistes, le nom de famille étant toujours le premier, ce qui fait que bien souvent, je fais une soupe avec les différents personnages.

Ici, hormis quelques erreurs, je m'y suis bien retrouvée. Semer des petits cailloux blancs, à la manière d'un petit Poucet, est la meilleure chose pour retrouver qui est qui (noter les noms sur un petit papier) et ne pas se perdre dans la forêt des prénoms.

Au départ, impossible de savoir où le récit va nous entraîner, vu que c'est une réécriture du conte du Petit Chaperon Rouge, mais que les protagonistes du conte (Chaperon Rouge, la grand-mère, le chasseur et le loup) vont sortir de leur rôle d'origine et endosser un autre, bien différent, dans ce récit.

Oui, il faut s'accrocher au départ et persévérer dans cette construction à l'envers, qui ne dévoilera la totalité de l'histoire qu'au compte-goutte. Votre galette, c'est en morceau qu'elle vous sera servie et pour mériter de croquer dedans, il va falloir tout lire afin de reconstruire le puzzle, qui, je l'avoue, était bien pensé et inattendu.

En déroulant son histoire, l'auteur en profite aussi pour parler de la société sud-coréenne, des difficultés de trouver du travail, d'avoir un CDI, de l'argent, des difficultés à se loger, des prix exorbitants, des cautions locatives, des rapports familiaux…

Le problème, c'est qu'aucun des personnages n'a réussi à me faire vibrer, tant ils étaient plats, même s'ils pouvaient être oppressants par moment. L'écriture, elle, m'a semblé sans émotion, assez froide.

Par contre, j'ai aimé le malaise ressenti à un moment donné, avec la grand-mère qui parait perdre la tête, lors d'un accident, lors de certaines rencontres, lorsque l'on commence à ajuster les pièces du puzzle.

Ce roman policier est intéressant par la construction de son intrigue, à l'envers, afin de pouvoir cacher les choses essentielles du récit et laisser le lecteur comme deux ronds de flamby, lorsque tout le tableau apparaît. Ah ben merde alors, fut mon exclamation en comprenant. Non, elle ne passera pas à la postérité, ma phrase.

La littérature coréenne n'est pas facile, souvent exigeante, et j'ai souvent bien du mal avec elle, mais je persévère et, de temps en temps, on y fait des découvertes surprenantes. Dommage que les personnages n'aient pas su me faire vibrer. Par contre, le final était original et m'a cloué le bec.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Poursuivant à fréquence régulière ma découverte du polar coréen, je peine encore à évaluer en amont de mes lectures la catégorie et le genre de polars (noir, thriller, whodunit, young…) concernés, m'occasionnant de bonnes ou de moins bonnes surprises.

Ce fut un peu le cas avec C'est pour mieux te manger de Ji-yeon Kim, traduit par E.J. Lee et Anne Bathellemy, dont je n'étais probablement pas la cible idéale. Une sombre histoire de famille mettant en scène Minjue, jeune femme hospitalisée et mutique à la suite de l'incendie de sa maison familiale, et sa mère-grand Sooja, omniprésente depuis qu'elle est… morte !

Une mécanique d'intrigue bien huilée, où l'auteure joue à fond sur les faux-semblants, perdant à foison le lecteur dans la véracité des personnages et les époques volontairement mélangées.

Mais l'ensemble reste cependant trop « ado » pour totalement m'embarquer et souffre de beaucoup trop de passages narratifs venant expliquer au lecteur ce qu'il a déjà compris par lui-même, comme si l'auteure ne faisait pas confiance à la parole de ses personnages pour transmettre leur état d'esprit.

Reste un livre qui se lit sans déplaisir, mais qui conviendra davantage à un lectorat plus jeune qui pourra – peut-être – mieux s'identifier.
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Voilà un thriller qui me tentait énormément et pour lequel j'avais beaucoup d'attentes à cause de la dernière phrase du résumé. Et dans l'ensemble les idées étaient plutôt bonnes, même si pas mal d'éléments restaient prévisibles.

Mais le traitement de l'intrigue ne m'a pas du tout convaincue. J'ai trouvé l'ensemble de l'intrigue très brouillon: on passe souvent d'un personnage à l'autre sans trop savoir qui est qui et on fait des bonds entre le passé et le présent presque constamment, ce qui a encore accentué ma confusion. J'ai eu un peu de mal avec les noms coréens, dont beaucoup se ressemblaient, alors que j'y suis habituée. Si ce n'est pas votre cas, vous risquez de galérer encore plus, surtout que le contexte sociétal est différent du nôtre et que certaines choses pourront vous paraître anormales ou pas crédibles, alors qu'elles le sont en Corée.

Cette lecture a été une vraie déception. Pas que ce soit réellement mauvais: il y a vraiment des idées intéressantes, les thèmes abordés (comme la réflexion sur la vieillesse, la solitude, etc) le sont aussi et certains passages auraient pu être vraiment palpitants. Mais je reste sur une impression de confusion (voulue? probablement pas toujours), le texte m'a semblé très décousu et la plume pas agréable, simpliste, sans profondeur. Je ne saurais pas dire dans quelle mesure ce qui m'a gênée est due à la traduction, mais je me dis que si l'original a de vraies qualités stylistiques, la version française devrait les refléter au moins en partie.

Un roman qui n'a pas tenu ses promesses malgré des idées intéressantes. Dommage.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Une histoire peu banale. Un enchevêtrement entre les personnages, facilement compréhensible et tellement bien pensé. Les romans coréens m'appellent de plus en plus !

En se rendant dans la maison de sa grand-mère Sooja, Minjue s'interroge : Comment peut-elle l'accueillir à la porte puisqu'elle est morte ? Accompagnée d'une amie, Minjue va tenter de comprendre la situation. Impossible d'en dire plus car les retournements de situations, la temporalité au fil des chapitres et tous les personnages forment un sac de noeuds que l'on démêle au fur et à mesure.

Je le conseille aux lectrices/teurs qui veulent changer fortement de style de thriller tout en gardant l'essence de ce qui les attire vers ce genre littéraire.
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Aujourd'hui, je vous parle de « C'est pour mieux te manger » de Kim Ji Yeon et c'est aux éditions Matin Calme.
L'auteure vous propose un thriller vraiment déroutant qui vous laissera un gout de malaisance tant l'intrigue est perturbante.
*****
Je continue de découvrir avec plaisir les thrillers coréens. Je trouve qu'il y règne une atmosphère différente de ceux auxquels je suis habituée. Je pense que c'est dû à la fois à un style différent mais également à leur culture qui s'imprègnent dans les récits. Ces histoires font souvent ressortir une mentalité, un respect des conventions qui sont différents des nôtres.
Le 4e de couverture et très énigmatique et bien éloigné de la lecture qui vous attend. En tout cas, si vous le lisez avant de commencer ce livre, vous verrez qu'il va être difficile de retrouver ce que vous aviez cru comprendre par rapport à ce résumé.
Ici, l'auteure revisite le conte du petit chaperon rouge. Alors je vous préviens tout de suite, l'intrigue est complexe et la construction de l‘histoire l'est tout autant avec des enchaînements parfois déstabilisants qui font qu'on ne sait pas vraiment à quoi s'attendre. Nous avons connaissance du drame dès le début de l'histoire, puis l'auteure nous renvoie dans le passé afin de prendre connaissance des événements qui ont conduit à celui-ci. Nous n'avons pas forcément les informations dans le bon ordre chronologique, c'est une façon déroutante de nous narrer les choses mais cela amplifie ce côté suffocant et malsain qui règne dans cette histoire
Les personnages sont tous oppressants et stressants à la fois. J'aime cette façon de nous faire douter dès le départ d'une personne que nous ne connaissons pas, une personne qui me met sur mes gardes par sa seule présence, qui semble malfaisante, démoniaque.
Vous serez dans le flou durant tout le récit, jusqu'aux toutes dernières pages, lorsque le narrateur s'adressera à vous à la première personne et passera aux aveux.
Il m'est resté malgré cela un sentiment indescriptible à la fin de cette lecture qui m'a rendu mal à l'aise tant les rapports humains sont tronqués. C'est bien joué !
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Tout d'abord, je trouve que le titre « C'est pour mieux te manger » colle parfaitement à l'histoire.
L'intrigue s'ouvre sur une maison qui a brûlé dont une grand-mère et son petit-fils ont perdu la vie et seule, sa petite-fille Minjue a été retrouvée gravement blessée mais vivante.
Ainsi, pour comprendre ce qui a bien pu se passer, l'autrice nous plonge en arrière en donnant la parole aux divers protagonistes de cette histoire. de cette manière, on doute sur la véritable personnalité de tel ou tel personnage, à se demander sans cesse qui est coupable ? dans quel but ? car dans ce roman, il est question d'héritage, d'usurpations d'identité et de difficultés financières.
En plus d'avoir apprécié la construction de ce livre, j'ai aussi aimé le côté oppressant des personnages, on ne sait pas non plus qui ment et où est la part de vérité dans leur témoignage. Ce n'est qu'à la toute fin que tout s'éclaire pour le lecteur.
Pour conclure, j'ai passé un très bon moment avec ce thriller coréen dont j'en ai apprécié l'écriture de l'autrice, l'ambiance et aussi la construction.
Lien : https://meschroniquesdelectu..
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Minjue, étudiante à Séoul, retourne dans on village natal pour s'occuper de sa grand-mère. Mais un jour de visite de son frère Minho, un incendie se déclare derrière la montagne et détruit la maison. Seule Minjue en réchappe, sa grand-mère et son frère périssent dans l'incendie, elle est conduite à l'hôpital, en état de choc. Jisuk, une camarade de classe, rend visite à Minjue qui lui demande dans un souffle où est son chien. Jisuk décide de se rendre sur place, dans le village où les rumeurs vont bon train.

Mais qui est réellement Minjue ? Aurait-elle été capable d'empêcher son frère et sa grand-mère de sortir de la maison en feu ? Et la mort de ses parents est-elle vraiment accidentelle ? Quel est le rôle de Hyun-Mi, la colocataire de Minjue ?

Autant de mystères avec lesquels la jeune auteure dont c'est le premier roman, s'amuse et nous embrouille. Et c'est gagné puisqu'on s'y perd !
Un roman déroutant et fascinant. A lire si on aime les labyrinthes ;)
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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« C'est pour mieux te manger » ce titre pourrait nous rappeler des contes de fées, eh oui le petit chaperon rouge qui se perd en forêt et qui arrive à la maison de sa grand-mère qui lui dit « c'est pour mieux te manger ».
Dans ce polar coréen il y a bien une grand-mère. Sa petite fille va lui rendre visite avec une amie ou plutôt sa colocataire suite au décès accidentel de ses deux parents. Puis, au fil des chapitres, plusieurs points de vue nous raconte une histoire de famille.
Mais qui est qui ? Bien sûr, nous allons nous perdre, du fait peut être de la difficulté que nous avons avec les différents prénoms des protagonistes : qui est cette grand-mère qui d'un coup intéresse beaucoup de personnes, qui est cette jeune fille rescapée d'un incendie, qui sont ces jeunes filles qui recherchent leurs parents, grands-parents.
Ce n'est pas réellement un thriller mais j'ai été titillée par cette histoire et essayer de comprendre qui était qui on s'y perd mais on apprend aussi sur la société coréenne, sur les apparences, sur la place dans la société de la jeunesse, des vieux…
J'ai été un peu perdue comme le chaperon rouge dans la forêt mais on s'attache aux différents personnages à différences facettes et à leur façon de vivre avec les autres.
Ce texte questionne sur la famille, sur les liens familiaux mais aussi sur les liens amicaux. Il décrit aussi la difficulté sociale, économique dans la société coréenne. La difficulté des jeunes à trouver un emploi, à financer leurs études. Étranges rapports familiaux dans ce texte mais aussi le portrait d'êtres qui essaient de s'en sortir même si pour cela il faut être quelqu'un d'autre, voir prendre la place de quelqu'un d'autre.
Ce texte parle aussi du rapport à l'argent. Bien sûr, il est question d'héritage dans ce texte qui va hériter lors de la mort de la grand-mère et quelles sont les clauses d'une assurance vie lors d'un accident de voiture, accidentel ou pas. Et il y a souvent et toujours un inspecteur des assurances suspicieux par nature qui va chercher des preuves pour savoir s'il s'agit bien d'un incendie accidentel il interroge les voisins, une rescapée qui semblent n'avoir plus aucun souvenir mais qui est-elle? Et qui est qui ?
Bref un imbroglio digne de certains textes d'Agatha Christie.
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« Début février, une de ces journées placées en alerte. »
Le thriller prend place.
Cette histoire emblématique, sombre est envoûtante.
« C'est pour mieux te manger » dit le loup dans « Le petit Chaperon rouge. »
Ici, pas de conte mais une trame qui glisse immanquablement dans la forêt des doutes opaques.
Contemporain, pragmatique, sans fausse route, on est en plongée dans une histoire addictive. L'intrigue est un tour de passe passe. Les protagonistes ont un rôle, celui de nous désarmer et de nous faire réfléchir à l'enquête à venir.
Un frère et une grand-mère en proie à un incendie. Une soeur qui résiste, seule, aux flammes.
Une enquêtrice tenace et intuitive va de fil en aiguille telle une araignée tisser la toile de cet évènementiel.
L'argent est le centre de ce livre sous toutes formes possibles.
Est-ce pour toucher une assurance-vie que cet incendie a été provoqué ?
Est-ce le petit-fils toujours en quête d'argent qui aurait voulu attenter à la vie de sa grand-mère ?
Pourquoi l'incendie a-t-il débuter de la montagne ?
Pourquoi seule la maison de Lee Sooja a brûlé ?
Tant de mystères qui vont enfler tels un tsunami.
On ressent une ambiance oppressante, un drame et ses énigmes.
Pourquoi la mort de mère-grand ? Et qui ?
Ce premier roman de Kim Ji Yeon est une réussite hors pair. On aime l'esprit des éditions Matin Calme. On est en plongée dans La Corée du Sud et on apprend beaucoup de ses traits de caractère. Je vous conseille de découvrir cette ligne éditoriale riche de romans noirs succulents.
A savoir que cette jeune auteure Kim Ji Yeon a reçu la distinction du Young Writers Award. Traduit avec brio du coréen par E.J. Lee et Anne Berthellemy.



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