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Anne Barthellemy (Traducteur)E.J. Lee (Traducteur)
EAN : 9782493386007
231 pages
Matin calme (20/01/2022)
3.17/5   43 notes
Résumé :
L'homme est un loup pour l'homme.
Brave Minjue, elle a fait toute la route depuis la campagne pour rendre visite à sa grand-mère Sooja, avec des courses plein le coffre de la voiture. Elles ont parlé un peu. Elles ont caressé le chien. Ensuite la colocataire de Minjue a fait une promenade avec la vieille dame. Elles ont papoté, mère-grand a raconté des bribes de sa jeunesse.
C'était un après-midi ordinaire. A ceci près que mère-grand, Sooja, était mor... >Voir plus
Que lire après C'est pour mieux te mangerVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Cette année, je m'étais fixée d'étendre les origines des livres que j'avais l'ambition de lire et notamment, de plonger dans l'univers coréen des polars. Pourquoi ? D'abord, parce que j'avais découvert plusieurs séries coréennes sur Netflix (dont « Squid Game » et « All of us are dead ») que j'avais adorées. En 1 ou 2 épisodes, elles avaient réussi à me rendre accro. Ensuite, parce que j'avais lu d'excellentes chroniques sur des polars coréens depuis la création récente en 2020 de la maison d'édition, Matin Calme, qui leur est complètement dédiée.

Jusqu'à présent, je ne m'étais plongée que dans un seul et unique livre venant de ce pays à savoir :« La rivière de l'oubli » de Cet Jun. J'avais eu beaucoup de difficultés à saisir l'intrigue dans sa construction mais aussi au regard des nombreux personnages. Parce que je déteste rester sur une mauvaise note par un accident de parcours peut-être (pas le bon moment où j'ai décidé de le lire par exemple), je suis facilement passée au-dessus de cela.

Donc, me voilà enfin réconciliée avec le polar coréen si je puis dire. « C'est pour mieux te manger » m'a vraiment captivée que ce soit par sa trame narrative que par son substrat. Bien sûr, étant vraiment novice, les noms et prénoms restent un peu ardus pour moi. Maintenant, je pense qu'il ne s'agit que d'une question d'habitude et une fois que j'en aurai lus plusieurs, ça ira plus aisément !

J'ai perçu ce roman comme un vrai livre à énigmes ou à tiroirs. Quand on pense en avoir résolu une ou ouvert un, d'autres, voire même plusieurs se profilent alors. C'est un vrai puzzle qui se construit et le lecteur est souvent à des années-lumière de la résolution finale. le style d'écriture est quelque peu simpliste mais je ne dis pas cela péjorativement. Il s'agit peut-être d'une spécificité culturelle ou à tout le moins, d'un souhait de l'auteure et cela fonctionne bien par rapport à l'intrigue.

En se tournant vers un livre issu d'une culture que l'on ne connaît pas vraiment, on peut ainsi apprendre plein de choses de façon très ludique. Pour moi, cela a bien été le cas. Ce polar est donc une immersion très réussie dans la littérature coréenne et cette atmosphère si riche d'évasions. Franchement à ce titre, j'en redemande encore !
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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La réplique « C'est pour mieux te manger » est connue de tous les enfants et anciens enfants, puisque tout le monde a eu droit au conte du Petit Chaperon Rouge.

Et dans la version de Charles Perrault, ça se terminait très mal pour la gamine et sa mère-grand. La morale était violente, mais le message était clair : méfiez-vous du loup.

Loup qui, nous ne le savions pas, symbolisait le mâle, le prédateur sexuel qui séduit une jeune fille.

Dans ce roman policier, réécriture du conte, à la trame narrative dans le désordre (c'est pour mieux te surprendre), on se retrouve avec une jeune fille qui va enquêter sur l'incendie de la maison de Sooja, la mère-grand de Minjue, qui est la seule survivante de l'incendie (le frère de Minjue était mort aussi dans l'incendie). C'est tout ce qu'il vaut mieux connaître du résumé.

Lorsque je lis de la littérature coréenne, le plus difficile est toujours les noms et prénoms des différents protagonistes, le nom de famille étant toujours le premier, ce qui fait que bien souvent, je fais une soupe avec les différents personnages.

Ici, hormis quelques erreurs, je m'y suis bien retrouvée. Semer des petits cailloux blancs, à la manière d'un petit Poucet, est la meilleure chose pour retrouver qui est qui (noter les noms sur un petit papier) et ne pas se perdre dans la forêt des prénoms.

Au départ, impossible de savoir où le récit va nous entraîner, vu que c'est une réécriture du conte du Petit Chaperon Rouge, mais que les protagonistes du conte (Chaperon Rouge, la grand-mère, le chasseur et le loup) vont sortir de leur rôle d'origine et endosser un autre, bien différent, dans ce récit.

Oui, il faut s'accrocher au départ et persévérer dans cette construction à l'envers, qui ne dévoilera la totalité de l'histoire qu'au compte-goutte. Votre galette, c'est en morceau qu'elle vous sera servie et pour mériter de croquer dedans, il va falloir tout lire afin de reconstruire le puzzle, qui, je l'avoue, était bien pensé et inattendu.

En déroulant son histoire, l'auteur en profite aussi pour parler de la société sud-coréenne, des difficultés de trouver du travail, d'avoir un CDI, de l'argent, des difficultés à se loger, des prix exorbitants, des cautions locatives, des rapports familiaux…

Le problème, c'est qu'aucun des personnages n'a réussi à me faire vibrer, tant ils étaient plats, même s'ils pouvaient être oppressants par moment. L'écriture, elle, m'a semblé sans émotion, assez froide.

Par contre, j'ai aimé le malaise ressenti à un moment donné, avec la grand-mère qui parait perdre la tête, lors d'un accident, lors de certaines rencontres, lorsque l'on commence à ajuster les pièces du puzzle.

Ce roman policier est intéressant par la construction de son intrigue, à l'envers, afin de pouvoir cacher les choses essentielles du récit et laisser le lecteur comme deux ronds de flamby, lorsque tout le tableau apparaît. Ah ben merde alors, fut mon exclamation en comprenant. Non, elle ne passera pas à la postérité, ma phrase.

La littérature coréenne n'est pas facile, souvent exigeante, et j'ai souvent bien du mal avec elle, mais je persévère et, de temps en temps, on y fait des découvertes surprenantes. Dommage que les personnages n'aient pas su me faire vibrer. Par contre, le final était original et m'a cloué le bec.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Poursuivant à fréquence régulière ma découverte du polar coréen, je peine encore à évaluer en amont de mes lectures la catégorie et le genre de polars (noir, thriller, whodunit, young…) concernés, m'occasionnant de bonnes ou de moins bonnes surprises.

Ce fut un peu le cas avec C'est pour mieux te manger de Ji-yeon Kim, traduit par E.J. Lee et Anne Bathellemy, dont je n'étais probablement pas la cible idéale. Une sombre histoire de famille mettant en scène Minjue, jeune femme hospitalisée et mutique à la suite de l'incendie de sa maison familiale, et sa mère-grand Sooja, omniprésente depuis qu'elle est… morte !

Une mécanique d'intrigue bien huilée, où l'auteure joue à fond sur les faux-semblants, perdant à foison le lecteur dans la véracité des personnages et les époques volontairement mélangées.

Mais l'ensemble reste cependant trop « ado » pour totalement m'embarquer et souffre de beaucoup trop de passages narratifs venant expliquer au lecteur ce qu'il a déjà compris par lui-même, comme si l'auteure ne faisait pas confiance à la parole de ses personnages pour transmettre leur état d'esprit.

Reste un livre qui se lit sans déplaisir, mais qui conviendra davantage à un lectorat plus jeune qui pourra – peut-être – mieux s'identifier.
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Aujourd'hui, je vous parle de « C'est pour mieux te manger » de Kim Ji Yeon et c'est aux éditions Matin Calme.
L'auteure vous propose un thriller vraiment déroutant qui vous laissera un gout de malaisance tant l'intrigue est perturbante.
*****
Je continue de découvrir avec plaisir les thrillers coréens. Je trouve qu'il y règne une atmosphère différente de ceux auxquels je suis habituée. Je pense que c'est dû à la fois à un style différent mais également à leur culture qui s'imprègnent dans les récits. Ces histoires font souvent ressortir une mentalité, un respect des conventions qui sont différents des nôtres.
Le 4e de couverture et très énigmatique et bien éloigné de la lecture qui vous attend. En tout cas, si vous le lisez avant de commencer ce livre, vous verrez qu'il va être difficile de retrouver ce que vous aviez cru comprendre par rapport à ce résumé.
Ici, l'auteure revisite le conte du petit chaperon rouge. Alors je vous préviens tout de suite, l'intrigue est complexe et la construction de l‘histoire l'est tout autant avec des enchaînements parfois déstabilisants qui font qu'on ne sait pas vraiment à quoi s'attendre. Nous avons connaissance du drame dès le début de l'histoire, puis l'auteure nous renvoie dans le passé afin de prendre connaissance des événements qui ont conduit à celui-ci. Nous n'avons pas forcément les informations dans le bon ordre chronologique, c'est une façon déroutante de nous narrer les choses mais cela amplifie ce côté suffocant et malsain qui règne dans cette histoire
Les personnages sont tous oppressants et stressants à la fois. J'aime cette façon de nous faire douter dès le départ d'une personne que nous ne connaissons pas, une personne qui me met sur mes gardes par sa seule présence, qui semble malfaisante, démoniaque.
Vous serez dans le flou durant tout le récit, jusqu'aux toutes dernières pages, lorsque le narrateur s'adressera à vous à la première personne et passera aux aveux.
Il m'est resté malgré cela un sentiment indescriptible à la fin de cette lecture qui m'a rendu mal à l'aise tant les rapports humains sont tronqués. C'est bien joué !
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« C'est pour mieux te manger » ce titre pourrait nous rappeler des contes de fées, eh oui le petit chaperon rouge qui se perd en forêt et qui arrive à la maison de sa grand-mère qui lui dit « c'est pour mieux te manger ».
Dans ce polar coréen il y a bien une grand-mère. Sa petite fille va lui rendre visite avec une amie ou plutôt sa colocataire suite au décès accidentel de ses deux parents. Puis, au fil des chapitres, plusieurs points de vue nous raconte une histoire de famille.
Mais qui est qui ? Bien sûr, nous allons nous perdre, du fait peut être de la difficulté que nous avons avec les différents prénoms des protagonistes : qui est cette grand-mère qui d'un coup intéresse beaucoup de personnes, qui est cette jeune fille rescapée d'un incendie, qui sont ces jeunes filles qui recherchent leurs parents, grands-parents.
Ce n'est pas réellement un thriller mais j'ai été titillée par cette histoire et essayer de comprendre qui était qui on s'y perd mais on apprend aussi sur la société coréenne, sur les apparences, sur la place dans la société de la jeunesse, des vieux…
J'ai été un peu perdue comme le chaperon rouge dans la forêt mais on s'attache aux différents personnages à différences facettes et à leur façon de vivre avec les autres.
Ce texte questionne sur la famille, sur les liens familiaux mais aussi sur les liens amicaux. Il décrit aussi la difficulté sociale, économique dans la société coréenne. La difficulté des jeunes à trouver un emploi, à financer leurs études. Étranges rapports familiaux dans ce texte mais aussi le portrait d'êtres qui essaient de s'en sortir même si pour cela il faut être quelqu'un d'autre, voir prendre la place de quelqu'un d'autre.
Ce texte parle aussi du rapport à l'argent. Bien sûr, il est question d'héritage dans ce texte qui va hériter lors de la mort de la grand-mère et quelles sont les clauses d'une assurance vie lors d'un accident de voiture, accidentel ou pas. Et il y a souvent et toujours un inspecteur des assurances suspicieux par nature qui va chercher des preuves pour savoir s'il s'agit bien d'un incendie accidentel il interroge les voisins, une rescapée qui semblent n'avoir plus aucun souvenir mais qui est-elle? Et qui est qui ?
Bref un imbroglio digne de certains textes d'Agatha Christie.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ici en Corée, qui mène la vie dont il a rêvé ? Au final, nous acceptons tous notre destin et renonçons à nos idéaux.
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Trop d’intelligence peut finir par rendre un peu dingue.
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C’était un avertissement. Il n’y avait aucune raison pour que cet animal en bonne santé meure si soudainement. Il avait été tué pour l’exemple.

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La simple accumulation de mauvaises décisions peut vous menez à votre perte.
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