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Citations sur Docteur Sleep (181)

La plage se trouvait à un peu plus de trois kilomètres. Le parking était entouré des baraquements de bord de mer classiques – stands de beignets et de hot-dogs, boutiques de souvenirs – mais on était en fin de saison et aucune affaire ne marchait très fort. Dick et Danny avaient quasiment la plage entière pour eux. Pendant tout le trajet depuis l’appartement, Danny avait tenu son cadeau sur ses genoux : un paquet de forme rectangulaire, assez lourd, enveloppé dans du papier argenté.
« Tu pourras l’ouvrir après, quand nous aurons un peu parlé », avait proposé Dick.
Ils marchaient au bord des vagues, là où le sable est dur et luisant. Danny marchait lentement, parce que Dick était vieux, quand même. Un jour, il allait mourir. Peut-être même dans pas longtemps.
« Je suis encore d’attaque pour quelques années, le rassura Dick. T’en fais pas pour ça. Maintenant, raconte-moi ce qui s’est passé la nuit dernière. N’oublie aucun détail. »
Il ne lui fallut pas longtemps. Le plus dur aurait été de trouver des mots pour expliquer la terreur qu’il ressentait à présent et comment cette peur était mêlée à un sentiment de certitude suffocant : maintenant que la femme l’avait retrouvé, elle le lâcherait plus jamais. Mais c’était Dick, et ils n’avaient pas besoin de mots. Il en trouva quand même quelques-uns.
« Elle reviendra. J’en suis sûr. Elle reviendra encore et encore jusqu’à ce qu’elle m’attrape.
– Tu te rappelles quand on s’est rencontrés ? »
Surpris du changement de sujet, Danny hocha la tête. C’était Dick Hallorann qui les avait accompagnés, lui et ses parents, pour la visite guidée de l’Overlook, le tout premier jour. Ça semblait remonter à très très loin.
« Et tu te rappelles la première fois que j’ai parlé dans ta tête ?
– Ah, ça oui.
– Et qu’est-ce que je t’ai dit ?
– Tu m’as demandé si je voulais aller en Floride avec toi.
– Exact. Et ça t’a fait quoi, de savoir que t’étais plus tout seul ? Que t’étais pas le seul ?
– C’était génial. Super génial.
– Ouais, fit Hallorann. J’te crois, bonhomme. »
Ils marchèrent un moment en silence. Des petits oiseaux – des pioupious comme les appelait sa mère – entraient dans les vagues et en ressortaient en courant à toute vitesse.
« T’as jamais trouvé drôle que je débarque juste quand t’avais besoin de moi ? » Le vieil homme regarda Danny et sourit. « Ben non, pourquoi t’aurais trouvé ça drôle ? T’étais qu’un p’tit mouflet, mais t’es un peu plus grand maintenant. T’es même beaucoup plus grand par certains côtés. Écoute-moi bien, Danny. Les choses trouvent toujours leur équilibre dans ce monde, c’est ce que je crois. Et je vais te dire un proverbe : quand l’élève est prêt, le maître apparaît. J’étais ton maître.
– T’étais beaucoup plus que ça », protesta Danny. Il prit la main de Dick. « T’étais mon ami. Tu nous as sauvés. »
Dick n’en tint pas compte… ou feignit de ne pas en tenir compte. « Ma grand-mère aussi avait le Don… Tu te souviens que je te l’avais dit ?
– Ouais. Tu m’as dit que tu pouvais avoir de longues conversations avec elle sans même ouvrir la bouche.
– C’est vrai. C’est elle qui m’a appris. Et elle, c’était son arrière-grand-mère qui lui avait appris, au temps lointain de l’esclavage. Un jour, Danny, ton tour viendra d’être le maître. Ton élève se présentera.
– Si Mrs. Massey m’attrape pas avant », grogna Danny.
Ils arrivèrent en vue d’un banc, et Dick s’assit. « J’préfère pas pousser plus loin, des fois que j’aie plus la force de revenir. Assieds-toi à côté de moi. Je vais te raconter une histoire.
– J’ai pas envie d’histoires, ronchonna Danny. Elle va revenir ! Tu comprends pas ? Elle va revenir encore et encore et encore.
– Ferme ton bec et écoute-moi. Instruis-toi un peu. » Et Dick lui décocha un grand sourire, dévoilant son dentier neuf étincelant. « J’pense que tu vas piger, mon gars. T’es loin d’être un imbécile, petit. »
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Le deuxième jour du mois de décembre d’une année où un planteur de cacahuètes de Géorgie était aux affaires à la Maison-Blanche, l’un des plus grands hôtels de villégiature du Colorado brûla de fond en comble. L’Overlook fut déclaré perte totale. Après enquête, le chef du service des incendies du comté de Jicarilla attribua la cause de l’incendie au mauvais fonctionnement d’une chaudière. L’hôtel était fermé pour l’hiver lorsque l’accident se produisit et seules quatre personnes étaient présentes sur les lieux. Trois d’entre elles en réchappèrent, John Torrance, le gardien de l’hôtel, trouva la mort en tentant vainement (et héroïquement) de faire tomber la pression de la vapeur qui avait atteint un niveau anormalement élevé dans la chaudière en raison d’une soupape de sécurité défectueuse.
Parmi les trois survivants, on comptait l’épouse du gardien et son jeune fils. Le troisième était le chef cuisinier de l’Overlook, Richard Hallorann. Ce dernier était revenu de Floride, où il faisait la saison d’hiver, pour voir comment se débrouillaient les Torrance car il avait eu « l’intuition fulgurante », comme il disait, que la famille était en difficulté. Les deux adultes survivants furent très grièvement blessés dans l’explosion. Seul l’enfant s’en sortit indemne.
Physiquement, du moins.
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"Il répète tout le temps que l’avantage de vieillir, c’est de ne plus avoir peur de mourir jeune.
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L’esprit est un tableau noir. L’alcool, la brosse à effacer.
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De petits rires accueillirent cette déclaration. Dan prit une profonde
inspiration, se disant que, s’il avait pu affronter Rose et ses Noeuds Vrais, il
pouvait affronter ça. Sauf que là, c’était différent. Là, c’était pas Dan le Héros,
c’était Dan le Salaud. Il avait assez vécu pour savoir qu’il y a un petit salaud en
chacun de nous, mais ça n’est pas d’une grande aide quand il s’agit de le
dévoiler au grand jour.
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Toi comme la plupart des gosses, dit Billy. On aime ses parents et on
espère toujours le meilleur. Qu’est-ce qu’on peut faire d’autre ? Allez, viens,
Dan. Si on doit faire ce qu’on a à faire, faut qu’on y aille. »
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Tu serais surpris de tout ce à quoi un être humain peut survivre », lui dit
Dan.
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« Nous avons tous touché le fond, reprit Casey. Un jour ou l’autre, il va
falloir que tu dises à quelqu’un comment toi tu l’as touché. Si tu ne le fais pas,
un de ces quatre matins, tu vas te retrouver dans un bar avec un verre à la main
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« Elle était juste là où t’avais dit. Dix jours, et toujours là. C’est un vrai
miracle.
– Mais non, lui dit Dan. La plupart des gens ne regardent pas au-dessus du
niveau de leurs yeux. C’est prouvé.
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mais quand t’es à terre, y a toujours des types qui semblent éprouver un
malin plaisir à te marcher dessus et à poser un pied sur ta nuque au lieu de
t’aider à te relever
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