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Critique de mylena


Un sujet audacieux : le meurtre de deux profs et la prise d'otages d'une classe par un jeune lycéen armé vu du point de vue de ce lycéen. Intéressant, et très différent des autres romans que j'ai lu de Stephen King. le début du roman est très réussi, avec le début d'une banale journée ordinaire et les éléments qui font monter la tension et déborder le vase pour le jeune Charlie Decker. Malheureusement, comme le souligne lui-même Charlie, la réaction de ses camarades de classe quand il tue la prof n'est pas très réaliste. Encore que … il est en conflit avec des adultes, et les élèves qu'il prend en otage, un peu par hasard, il les connaît. Les élèves, ou tout au moins quelques uns, se retrouvent à se remettre en question, à révéler une part d'eux inavouable. C'est un grand déballage orchestré par Charlie à huis clos. J'ai beaucoup aimé l'écriture, nous sommes dans la tête de Charlie, à part les dialogues. Les flash-backs sont complètement intégré dans le récit. C'est brut : pensées glauques, doutes et interprétations, langage familier. Mais malgré tout on est très loin d'un grand Stephen King. La fin en particulier laisse le lecteur sur sa faim avec le jugement, une note de service et un courrier. Il reste l'impression que les adultes n'ont fait qu'effleurer la surface des problèmes, mais que l'auteur n'a guère fait plus : effleurement de la question de l'accès aux armes, des injonctions paradoxales des adultes. En particulier la culture familiale américaine, telle qu'on la perçoit ici à travers les propos de ces lycéens, me paraît très archaïque, attendant des enfants la soumission (tant pour Charlie que pour ses camarades qui le comprennent) presque en contradiction avec les attentes de la société des adultes qui les veut autonome, individualiste et responsables. Pas étonnant que le corps enseignant n'est pas le beau rôle à faire le grand écart et à jouer les tampons. Il y a aussi un énorme manque de dialogue comme le montre la prise d'otage qui tourne presque à la table ronde ! Mais de tout ça rien n'est vraiment exploré par l'auteur qui reste à la surface des choses, même à la fin. Vraiment très loin des très bons Stephen King.
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