AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 55 notes
5
2 avis
4
13 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Difficile d'imaginer que ces pays nordiques considérés aujourd'hui comme les pays les plus civilisés et démocratiques de l'Europe, étaient, il y a une centaine d'années et même moins, des pays de sauvages et de misère.

Au fin fond de la Finlande, au coeur de la taïga, un premier roman qui déroule la vie de quatre personnages, trois femmes et un homme,Maria, Lahja, Kaarina, Onni , sur un siècle complet (1895-1996 ). Un monde de femmes, où la place de l'homme est plus qu'incertaine ("se résumera-t-il à être un bibelot pour prouver que son propriétaire a tout réussi ?").

Deux portraits de femmes seules, indépendantes financièrement grâce à leur métier, de surcroît filles-mères dans la Finlande fin XIX éme , première moitié XX éme siècle , situation sociale des moins faciles.
Un troisième portrait de femme, forte, dans un passé plus récent, mariée, cohabitant avec la belle-mère, situation des moins idéales.
Quand à la figure de l'homme de la dernière partie, il est supposé être l'intrigue de l'histoire, la boîte de Pandore.....

Une structure intéressante.
Quatre personnages, quatre parties. Chaque partie contient de courts chapitres. Chaque chapitre se suit linéairement à interval de plusieurs années ( pas toujours facile à suivre) avec des titres de rues et chemins ( dont je n'ai pas compris tout à fait les sens par rapport aux textes des chapitres correspondants ) qu'on suivrait comme une carte routière pour arriver à destination, " là où se croisent quatre chemins ". Au final, malgré les sauts dans le temps et la brièveté des chapitres, l'auteur réussit à nous faire voir la situation dans son ensemble, sans qu'on perde le fil de l'histoire. Ce qui n'est pas évident vu qu'avec une économie de détails, chaque chapitre ne raconte qu'une seule épisode de l'année concernée.

Mais l'histoire dans l'ensemble est lourde, une atmosphère glaciale rappelant celle des films d' Aki Kaurismäki. Le fond de l'histoire n'a rien de particulier, l'intrigue supposée est bien mince et nous est révélée bien que discrètement, assez tôt, et la dernière partie est trop longue et étouffante.

Donc avis mitigé.
Commenter  J’apprécie          630
"Là où se croisent quatre chemins" est un roman où se croisent des noms de lieux mais surtout quatre personnages, quatre regards croisés sur la vie, sur les petits détails dans cette famille au nord de la Finlande entre 1895 et 1996.

Quatre chapitres aussi qui pourraient presque se lire dans le désordre tant chacun d'entre eux offre une vision différente du monde.
Maria, la matriarche est une femme courageuse et indépendante qui met au monde les enfants et élève seule sa fille. Elle est aussi une bâtisseuse qui ajoute des pièces à sa maison au fur et à mesure de ses gains et refuse la présence d'un homme dans sa vie.
Est-ce pour cette raison que sa fille Lahja ne conçoit le bonheur que dans les bras d'un homme, en opposition à sa mère ?
Difficile pour elle en tous cas de réaliser ses rêves, car Onni, père affectueux et tendre, héros de guerre, n'est pas l'homme qu'elle espérait.
Son homosexualité cachée le culpabilise et le tourmente, et s'il construit la maison la plus haute pour son épouse, il ne parvient pas à la satisfaire.

Dans la dernière partie, Lahja est devenue une belle mère acariâtre, qui tyrannise son fils et sa belle fille dans cette maison familiale devenue labyrinthe. Kaarina, la narratrice du dernier chapitre, tente de mettre à jour les secrets.
Malgré de longues ellipses, le récit reste fluide et si la dernière partie est moins convaincante, ces tranches de vie finlandaise sont intéressantes.
Commenter  J’apprécie          130
Comme vous le savez si vous me suivez, j'ai un "gros" penchant pour tout ce qui est roman nordique que ce soit des thrillers ou romans contemporains. Je ne pouvais donc pas passer à côté de cette saga familiale qui m'a tout de suite inspirée que du bien.

Tommi Kinnunen signe ici son premier roman sous la forme d'une saga familiale finlandaise à l'atmosphère froide et une population de taiseux. Un siècle entier est retracé via quatre portraits de personnes différentes :
- Maria, mère de Lahja, sage-femme
- Lahja sa fille, photographe
- Kaarina la belle-fille de Lahja (marié à Johannes, fils de Lahja)
- Onni, mari de Lahja

Chaque portrait correspond donc à une même famille sous trois générations. A chaque personnage correspond une partie où la lumière est faite du point de vue du personnage. Nous découvrons donc Maria très indépendante et qui revendique avec détermination sa liberté, Lahja qui au contraire veut fonder un foyer, Kaarina est altruiste et vivra sous le toit de sa belle-mère avec un caractère bien trempé, et enfin Onni, héros de guerre, habile de ses mains, mais qui revient avec un lourd secret...

Chaque chapitre reprend une date avec un nom de rue ou soit dit en passant je n'ai pas toujours fait le rapprochement. Les chapitres se succèdent avec une vitesse folle ce qui tend à une lecture plus que fluide. Chaque date reprend des éléments importants pour eux, ou pour ce qui s'est passé dans la famille (par exemple : enterrement). On aurait pu croire que ce serait redondant et en fait non. Je m'explique, l'événement peut être vécu différemment ou sinon nous pouvons découvrir de nouvelles choses, de nouveaux secrets dont celui d'Onni qui apparaîtra plus tard dans l'histoire.

J'ai beaucoup aimé lire ce livre aux moeurs conservatrices où il vaut mieux se fondre dans le moule. Les personnages sont bien imagés et les relations compliquées, les aveux sont au centre de cette saga. Je me suis beaucoup attaché aux personnages notamment à Maria, par contre j'ai carrément détesté Lahja et ai eu pitié d'Onni.

"Là où quatre chemins se croisent" est une saga familiale pittoresque qui vaut la peine d'être découverte !
Lien : http://livresaddictblog.blog..
Commenter  J’apprécie          30
Voici une saga finlandaise qui m'a laissée de marbre .
J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher au récit et trouvé peu d'empathie pour les personnages .
Le livre se divise en quatre chapitres chacun racontant la destinée d'un membre de la famille.
Quatre voix, celle de Maria, de sa fille Lahja, de son gendre Onni et de Kaarina, la femme de son petit-fils.
L'écriture est sobre et fluide mais cela n'aura pas suffit pour que le charme opère !
Commenter  J’apprécie          10
Comment mieux raconter un siècle d'histoire qu'à travers les péripéties d'une famille ordinaire ? A travers les destins croisés de quatre personnages, Tommi Kinnunen nous dresse un véritable portrait de la société finlandaise du XXème siècle.

Au début des années 1900, on rencontre Maria, jeune sage-femme indépendante qui fait le choix du célibat et élève sa fille seule, au grand dam des gens bien-comme-il-faut. A l'opposé des valeurs de sa mère, Lahja, elle, cherchera à s'épanouir dans le confort de l'unité familial. Malheureusement, le lourd secret de son mari Onni compromettra tout espoir d'harmonie. Héritière d'un siècle de non-dit, c'est finalement leur belle-fille Kaarina qui ouvrira la boîte de Pandore.

Au gré des points de vue, l'auteur tisse le fil d'une intrigue mystérieuse marquée par la peur, l'incompréhension, mais également par un attachement indéfectible à ses semblables. Au fil des événements, chaque personnage apporte les pièces manquantes d'un puzzle qu'on devine lourd de remords et de préjugés. La haine de l'inconnu et le désir de se battre pour ce que l'on a construit se mêlent dans un infernal tourbillon de passions et de refoulements. Kinnunen nous peint de beaux portraits de femmes, mais étrangement le plus marquant reste celui accordé à Onni. Avec distance et délicatesse, il met en exergue une fragilité et un désarroi rarement associés aux personnages masculins.

A la fois poétique mais étouffant, Là où se croisent quatre chemins en dit beaucoup sur une époque où les états d'âme n'avaient pas leur place, et sur les mentalités d'un peuple de taiseux oppressé par des moeurs conservatrices. de ce texte découle un roman historique fort, une fresque intime et universelle qui nous interroge sur l'éternelle question : pour l'équilibre de tous, ne vaut-il pas mieux cacher certains secrets ?

Pour résumer…

Toute la force de ce premier roman réside dans son écriture lente et mesurée qui lui donne un caractère profondément intimiste. Si on se prend de compassion pour les personnages, la fresque familiale reste malgré tout commune.

Somme toute, une histoire comme on en a déjà lu cent fois, mais qui est tirée vers le haut par une narration d'une grande finesse.

Ma note…

14/20
Lien : http://www.mallysbooks.com/2..
Commenter  J’apprécie          10
Maria, Ladha, Kaarina, et Onni…..quatre personnages, quatre chemins, quatre vies

En Finlande, l'histoire débute à la fin du 19ème siècle avec Maria, sage -femme, et femme pas si sage que cela ; en tout cas une femme libre qui, dans une Finlande sexiste et misogyne dénote par ses choix et son mode de vie. Dans ce contexte nait Lahja ….

Tommi Kinnunen prend quelques risques en s'aventurant dans le "roman familial" qui donne successivement la parole à différents personnages avec pour trame plus ou moins visible un secret que bien entendu le lecteur découvrira le plus tard possible. D'autres avant lui s'y sont prêtés, et avec beaucoup de succès. L'affaire était donc assez hasardeuse….

Bien entendu les ingrédients de base du genre sont bien présents. le cadre géographique et historique présente un certain intérêt. L'écriture agréable, de courts chapitres pour un ensemble aéré rendent la lecture plaisante .L'auteur aura su donner à l'ambiance un aspect plausible.

Oui, mais, ce livre m'a tout même laissé comme un goût d'inachevé, ou plutôt une impression "d'incomplétude" ( j'ai du mal à trouver un terme équivalent plus académique) .Les trous temporels entre chaque chapitre m'ont gêné du fait d'un manque de liant, rendant ainsi le roman décousu ; d'autant que chaque partie est vue sous le prisme d'un personnage différent. Tommi Kinnunen, et c'est sans aucun doute le sens du titre, l'a voulu ainsi.

Un roman qui, à mon sens, a ses forces et ses faiblesses, et qui sans me laisser un souvenir impérissable aura, malgré tout su m'intéresser et me faire passer un agréable moment.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
Commenter  J’apprécie          10
Ce que j'aime avec les masses critiques, c'est qu'on peut choisir des bouquins qui nous feront sortir de nos zones de confort. Ça a été le cas pour ce livre alors merci Babelio et Albin Michel de m'avoir permis de découvrir un nouvel auteur.
Cette lecture a été en demi-teinte. Autant j'ai apprécié découvrir le côté historique et culturel de la Finlande du XXe siècle, autant j'ai eu du mal avec les différents personnages féminins (insipides ? exécrables ? … bref ce n'est que mon ressenti !). Peut-être que ce n'était pas le moment pour moi de lire ce livre (on a tous connu ça, où on sait qu'on n'est peut-être pas dans le « mood »). Mais j'ai tenu à lire ce livre et voir s'il y avait quelque part un trésor caché une fois passé les premiers chapitres.
Eh bien oui, j'ai vraiment aimé la dernière partie, peut-être était-ce moi ou peut-être était-ce l'auteur qui semblait plus en phase avec Onni, je ne sais pas, mais en tout cas c'est ce passage là qui a remonté la note de ce livre … et qui m'a rassuré dans mon entêtement de ne jamais abandonner un livre :)
Commenter  J’apprécie          00

Lecteurs (110) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3182 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}