La saga des Travis, tome 1 : Mon nom est Liberty

Les chiens aboyaient furieusement, les oreilles aplaties de chaque côté de la tête. Le mâle était noir et blanc, la femelle beige.
- Il est solide, ce grillage?, demandais-je quasi collée à Hardy.
- Et comment! C'est moi qui ai installé cette clôture.
- Comment ils s'appellent? Psycho et Killer?
- Non... Macaron et Amandine.
J'en demeurai bouche bée.

Elle était belle, à défaut d'être heureuse, et séduire ne lui était pas difficile. Garder un homme, en revanche, c'était une autre paire de manches.

- Seigneur Dieu, je n'exige pas que tu m'obéisses au doigt et à l'oeil! Mais quand nous ne sommes pas d'accord, nous devons trouver un compromis. Tu connais la signification de ce mot, n'est-ce pas?
- Euh ... c'est quand je suis pas contente et toi non plus.

Toujours le même cliché: les Mexicaines, prétendait-on, étaient précoces, avaient un tempérament volcanique, et étaient de vraies poules pondeuses. En résumé, elles adoraient faire l'amour et la cuisine. Régulièrement, près de la caisse du supermarché, on déposait une brochure de petites annonces illustrées de photos de Mexicaines à marier. Ces charmantes créatures sont heureuses d'être des femmes, pouvait-on lire. Rivaliser avec les hommes ne les intéresse pas. Une
épouse mexicaine, attachée aux valeurs traditionnelles qu'on lui a inculquées, se sacrifiera volontiers pour vous et votre carrière. Contrairement à leurs congénères américaines, les Mexicaines, à condition de ne pas être maltraitées, se contentent sans difficulté d'un train de vie modeste.

Avoir peur n'est pas toujours une mauvaise chose. Ça peut t'empêcher d'aller trop loin.

- Avec tout ce que vous entendez au travail, vous avez sans doute compris que les riches sont aussi malheureux que les pauvres. Plus, en réalité.
- Je m'efforce de compatir, rétorquais-je non sans ironie. Mais je crois qu'il y a une grande différence entre des problèmes réels et ceux que l'on s'invente.

Quand on est ado, on veut désespérément certaines choses sans pouvoir les obtenir. Pardessus le marché, sous prétexte que vous êtes en pleine adolescence, les gens n'accordent pas vraiment d'importance à vos états d'âme. Ils vous disent que le temps répare les cœurs brisés, et d'ailleurs ils ont souvent raison.

On n'a pas toujours le coup de foudre. Quelquefois, il faut apprendre à se connaître.

Les gens qui prétendent aimer leurs enfants de la même manière mentent. Ce n'est pas vrai, on a toujours un préféré.

Une bonne brodeuse s'arrange pour que l'envers soit aussi beau que l'endroit.