Sous la porte qui chuchote

L'angoisse est... une trahison, celle de mon cerveau et de mon corps ligués contre moi.

Je ne peux pas porter le deuil de moi-même. »
Hugo secoua la tête. « Bien sûr que si. Nous le faisons sans arrêt, indépendamment du fait que nous soyons en vie ou pas, à propos de détails comme de choses plus importantes. Tout le monde se sent un peu triste tout le temps.»

Nous ne voyons pas toujours ce que nous avons sous les yeux, et plus souvent encore, nous sommes incapable de l'apprécier à sa juste valeur. Ce n'est qu'en revenant sur notre passé que nous découvrons ce que nous aurions dû savoir depuis le début.

Il est plus difficile de convaincre quelqu'un de ce dont il a besoin par rapport à ce qu'il désire. Nous ignorons souvent la vérité parce que ce qu'elle nous montre nous déplaît.

Dans la mort, Wallace ne s’était jamais senti aussi plein de vie. 

𝑱'𝒚 𝒗𝒐𝒊𝒔 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒄𝒍𝒂𝒊𝒓 𝒎𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕. 𝑪𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒆𝒔𝒕 𝒊𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒏𝒕, 𝒄𝒆 𝒏𝒆 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒏𝒊 𝒏𝒐𝒔 𝒂𝒄𝒕𝒆𝒔 𝒏𝒊 𝒏𝒐𝒔 𝒆𝒓𝒓𝒆𝒖𝒓𝒔, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒈𝒆𝒏𝒔. 𝑪𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆 𝒗𝒓𝒂𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕, 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒔𝒐𝒎𝒎𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒆̂𝒕𝒔 𝒂̀ 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒖𝒏𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆𝒔.

"Je ne veux pas que vous partiez."
Sept petits mots. Sept mots que personne n'avait jamais dits à Wallace Price auparavant. Ils étaient fragiles, et il s'en saisit, les serrant contre lui.

Il voulait beaucoup, beaucoup de choses, mais toutes lui paraissaient plus insignifiantes les unes que les autres. C'était là l'ennui, n'est-ce pas ? Une vie bâtie sur des choses anodines, devenues importantes, juste parce qu'il désirait qu'elles le soient.

Vous n'êtes plus vivant, Wallace. Mais vous continuez d'exister.

Le thé avait ce goût-là. Celui des souvenirs. De la maison. De l'enfance. De la trahison. Doux-amer et chaud.