AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,29

sur 500 notes
5
76 avis
4
30 avis
3
13 avis
2
6 avis
1
0 avis
Ayant adoré La maison au milieu de la mer Céruléenne, j'espérais de nouveau avoir un coup de coeur pour le dernier roman de TJ Klune aux éditions De Saxus. J'avais tellement confiance en Sous la porte qui chuchote que je n'avais même pas lu le résumé. Un grand saut dans l'inconnu qui s'est révélé payant car, là encore, j'ai eu un coup de coeur. L'auteur réussit à aborder un sujet délicat et douloureux avec finesse et sans en rajouter. Une petite pépite des plus exquise.

Comme je le disais, Sous la porte qui chuchote aborde la mort et le deuil, deux sujets difficiles qui, s'ils ne sont pas maîtrisés, peuvent très vite aller vers un pathos lourd et indigeste. Ici, c'est avec pudeur que TJ Klune appréhende la fin de vie. Il nous offre un panel de sentiments qui montrent combien ces deux événements peuvent être vécus de différentes façons. Mort naturelle, subite liée à un meurtre, un accident, une maladie, mort lente et douloureuse, suicide... Nous voyons ce que les proches ressentent mais surtout les personnes décédées. L'acceptation de son sort n'est pas une étape facile surtout quand notre vie a été fauchée alors que l'on ne s'y attendait pas. Wallace, notre héros, par exemple est mort d'une crise cardiaque alors que rien ne présageait cela. Pour lui, c'est inacceptable. Il avait une vie à vivre. Il doit apprendre à faire le deuil de sa propre mort, accepter le fait qu'il n'est plus vivant et qu'il va devoir aller de l'avant malgré ses protestations. Et j'ai beaucoup aimé l'idée.

L'univers s'y prête bien entendu. On découvre que la mort est gérée comme une entreprise avec des « employés » qui essayent de rendre la transition la plus douce possible. Les faucheurs et les passeurs. Une vocation qui rend le roman bienveillant malgré un sujet triste et poignant. Donner la possibilité aux morts de parler, de nous dire ce qu'ils ressentent est une idée que je trouve intéressante. le fait qu'ils puissent le faire grâce à des personnes qui sont là pour les écouter donne un sentiment d'apaisement. Il y a tout au long du roman un équilibre parfait entre la colère des morts et la gentillesse de Hugo et Mei. Sous la porte qui chuchote en devient un récit doux, comme un cocon, avec beaucoup d'émotions mais sans être oppressant.

L'évolution globale de Wallace est aussi un gros point fort. En soi, ce n'est pas vraiment une surprise car on se doute des événements à suivre, mais j'ai trouvé la façon dont l'auteur amène tout cela vraiment charmante et encore une fois bienveillante. J'aime l'idée d'une deuxième chance, d'une prise de conscience alors qu'à première vue, il est déjà trop tard. Wallace n'est pas quelqu'un de méchant, du moins pas profondément. Il a juste oublié de vivre avec les autres. Il a juste besoin d'une piqûre de rappel. Et les différents personnages que l'on rencontre, en plus d'être adorables, permettent à notre héros de changer, d'être celui qu'il aurait voulu être au fond de lui. Les relations qui se créent sont aussi un autre point fort du roman. Wallace, Hugo, Mei, Appolon et Nelson tissent doucement des liens fragiles et on se demande où tout cela va nous conduire, car il est impossible de ne pas s'attacher à ce petit groupe.

La fin a été assez prévisible pour moi, ce qui n'est pas un point négatif parce que c'était aussi comme cela que je voulais que Sous la porte qui chuchote se termine. J'ai aimé les choix de l'auteur et l'exploitation de l'univers qui évolue autant que les personnages. le fait de traiter un sujet douloureux en y ajoutant une petite touche d'humour, de dérision et de bienveillance était parfait. Je n'aurais qu'une chose à ajouter : vivement le prochain roman de TJ Klune.
Commenter  J’apprécie          433
Une LC faite en février que j'ai trouvé belle, émouvante et réconfortante.

Wallace est décédé. Avant de passer à l'étape suivante, son fantôme se retrouve dans "un relais" qui n'est autre qu'un salon de thé. Avec des personnages aussi sympathiques qu'attachants, il fait le point sur sa vie passée, lui qui s'est avéré être un avocat ambitieux, carriériste et foncièrement égoïste. le deuil et ses différentes étapes amenant à l'acceptation sont donc déclinées au fil des jours dans le quotidien de ce salon de thé.

Les personnages sont le point fort de ce récit. Wallace est sûrement un brin caricatural mais cela n'est pas sans apporter de l'humour, de la légèreté, de la dérision. Les autres personnages nous touchent par leur histoire et leur humanité qui mettent d'autant plus en relief les défauts de notre protagoniste principal jusqu'à ce qu'il évolue positivement au fur et à mesure qu'il s'attache à chacun d'entre eux ( et nous en même temps).

T.J Klune imagine alors tout un après : les faucheurs, les passeurs, la porte, le thé qui fait écho à des souvenirs, les ombres. Il façonne un univers de fantasy qui s'ancre bien avec cette atmosphère réconfortante qu'est ce salon de thé. Les péripéties sont régulières sans être poussives et donnent un certain rythme au récit, d'autant que Wallace n'est pas le seul mort. A ce moment-là, j'ai trouvé que l'auteur avait le mot juste. On passe d'un chapitre drôle à un autre qui aborde des sujets plus sensibles comme le suicide et le meurtre, sans que cela soit mal amenés, mal traités.

Les différents événements font qu'on se demande rapidement ce que sera la fin. On la redoute, sachant qu'elle ne pourra qu'être pénible. Sans pour autant la désirer autrement. L'auteur s'en sort avec brio et offre de surcroît une conclusion touchante qui n'est pas sans m'avoir tiré quelques larmes.

Ce récit est le 2e que je lis de T.J. Klune. J'y ai trouvé à chaque fois douceur, émotion et humour, une recette qui fait du bien et que l'auteur manie très bien. de quoi me donner envie de connaître d'autres titres de lui.

Commenter  J’apprécie          220
Je n'avais jusqu'à présent jamais rien lu de TJ Klune mais quelle belle surprise ce fut ! J'ai passé un très bon moment, c'était poignant et ça fait du bien compte tenu des nombreuses déceptions que j'ai enchainées ces derniers temps.

On m'a souvent vanté la plume de l'auteur, je suis toujours méfiante à ce sujet, car c'est un ressenti assez subjectif qui dépend de la sensibilité de chacun. Mais pour une fois, je me range de l'avis général, l'écriture est vraiment très agréable et poétique, les tournures de phrases sont à la fois belles et fluides. Et pour continuer dans cette lignée positive, j'ai été ravie que la narration soit à la troisième personne.
Hormis l'écriture, les éloges autour des personnages revenaient à de multiples reprises, et là aussi, je partage cette opinion générale. J'ai été touchée par chacun d'entre eux, ils sont extrêmement bien construits, leur évolution au fil de l'histoire est maitrisée, c'est immersif. En plus de cela, il y a de la diversité, avec des personnages gays, moi qui râle sans cesse dans les romans parce que je trouve qu'ils sont souvent mal développés, voir des caricatures ambulantes, ici ce n'est pas le cas. J'ai adoré suivre la relation entre Wallace et Hugo, c'était doux et touchant, ils ont chacun leur personnalité, bien que différents, ils sont complémentaires, à mon sens c'est ce qui fait la force de leur histoire. N'ayez crainte toutefois si vous n'êtes pas adepte des romances, elle n'est pas centrale non plus, c'est juste ce qu'il faut pour rendre le récit appréciable. En tout cas, j'ai aimé l'évolution de Wallace qui n'est pas sans rappeler l'horrible Scrooge de Dickens (et dieu seul sait à quel point j'adore ce classique), il y a de véritables réflexions sur la manière de mener sa vie, de traiter les autres et sur le bonheur en lui-même. Ça peut paraitre vu et revu, mais c'est tellement bien fait que je n'ai pas boudé mon plaisir. Hugo est également très touchant, il y a une bonne représentation de l'hypersensibilité et de l'anxiété à travers sa personnalité, je me suis beaucoup reconnue en lui. A côté, les autres personnages qui gravitent autour sont hyper attachants, que ça soit Mei la faucheuse, l'adorable chien Apollon ou Nelson le grand-père d'Hugo. Les liens qui les unissent sont authentiques, j'ai eu cette sensation d'être dans une famille, atypique sur bien des aspects, mais une famille quand même. J'ai été émue à plusieurs reprises et je ne vous cache pas avoir versé quelques larmes. Aussi surprenant que cela puisse paraitre compte tenu du thème difficile abordé, cette lecture possède une aura réconfortante. Quant aux autres protagonistes croisés en cours de route, ils apportent leur lot de péripéties et dynamisent le récit. Rien, ni personne n'a sonné creux. Pour le Directeur, je vous laisse le soin de le découvrir par vous-même, pour ma part, j'ai aimé la difficulté qu'il m'a été donné à le cerner.

En ce qui concerne l'intrigue, il n'y a pas de rebondissements spectaculaires, mais je ne pense pas que ça ait été le but de l'auteur. le scénario n'en reste pas moins prenant, parce que le mystère autour de ce salon de thé qui sert de relai entre la vie et la mort tient en haleine, et les histoires à la fois des morts et des vivants donnent envie de connaitre le fin mot de tout ceci. J'ai également aimé toute cette réflexion autour de la mort et du deuil, c'était un pari risqué, car il s'agit d'un sujet délicat, mais c'est ici traité avec une certaine pudeur et je n'ai pas l'impression que ça aurait pu être mieux abordé que TJ Klune ne l'a fait. C'était poignant sur toute la ligne. le seul « reproche » que j'ai à faire et qui explique pourquoi je n'ai pas eu de coup de coeur, c'est la présence de quelques longueurs et répétitions. Je suis assez peu réceptive au contemplatif, donc ça m'est paru parfois un peu long. Heureusement que l'ambiance et les personnages finissaient par balayer cette sensation, mais je tenais à préciser ce détail pour ceux qui comme moi sont regardant là-dessus. L'autre point qui m'a un peu dérangée, c'est le dénouement, j'ai trouvé la résolution bien trop facile, je ne m'attendais pas à cette tournure vu le doute qui subsistait autour de Wallace. Objectivement, j'aurai vraiment préféré que ça se finisse autrement.

Pour conclure, je ne peux que vous recommander cette lecture, c'est une excellente histoire, les personnages sont riches, le fil conducteur se veut prenant et l'ambiance atypique, mais immersive ne pourra que difficilement vous laisser insensible. Attention toutefois aux triggers warning, certains sujets peuvent heurter votre sensibilité. Pour ma part, j'ai été conquise, je relirais cet auteur avec grand plaisir, et je retiendrais non pas sans émotion ce proverbe balti qui prend désormais tout son sens « la première fois que vous partagez le thé, vous êtes un inconnu. La deuxième fois que vous partagez le thé, vous êtes un invité d'honneur. Et la troisième fois que vous partagez le thé, vous faites partie de la famille ».
Commenter  J’apprécie          182
C'est une nouvelle appâtée par les beaux objets livres des éditions de De Saxus, ainsi que par la bonne presse de l'auteur, je l'avoue que j'ai demandé ce roman à Noël en ne sachant pas grand-chose sur lui. Ce fut donc à l'aveugle total que j'ai entamé cette étrange et singulière lecture qui très vite m'a rappelé des séries que je regardais autrefois sur la 6 quand j'étais petite ^^

T.J. Klune est un auteur prolifique, qui a écrit aussi bien pour la jeunesse que pour un public plus mature, qui a écrit aussi bien de l'urban fantasy, que du fantastique ou de la pure romance, mais à chaque fois ce fut un auteur inclusif, soucieux de ses personnages et ses lecteurs, ce qui lui a donné une jolie réputation parmi les boulimiques de lecture.

Avec Sous la porte qu chuchote, il s'attaque à un sujet sensible qui nous touchera tous un jour ou l'autre : la perte de quelqu'un et le deuil qui l'accompagne. Étant très sensible à ce thème, c'est avec confiance et envie, envie d'émotion, que je me suis donc lancée dans cette lecture. Malheureusement, malgré toutes les bonnes intentions de l'auteur que je n'ai pu que relever, je suis restée assez hermétique à son histoire et j'en suis la première déçue.

En effet, T.J. Klune fait preuve tout au long du récit d'une plume sensible, drôle et piquante à la fois, mais toujours tendre. Il ouvre la porte de sa maison à des personnages très variés, dont trois de couleur, plusieurs LGBT et d'autres hétéronormés. Il fait preuve également de poésie pour évoquer ce sujet délicat du deuil à travers une histoire fantastique en huis clos pleine de bienveillance. Mais malgré tout, ça n'a pas fonctionné sur moi.

Pourtant, il fait preuve de beaucoup de délicatesse avec ses personnages et notamment son héros : Wallace, qui vient de mourir d'une crise cardiaque. Homme très pris par son travail, celui-ci était bien seul dans la vie, il faut dire qu'il avait un caractère exécrable, attendant de tous la même rigueur qu'envers lui-même, ce qui lui a fait perdre femme et amis. Alors aux portes de la mort, dur pour lui d'accepter un tel constat d'échec et d'accepter la mort elle-même. Heureusement, il va être bien bien entouré et avec l'aide de Mei et Hugo, ainsi que de leurs amis, il va participer à une vraie traversée pour se découvrir lui-même.

J'ai trouvé très amusant le choix fait par T.J. Klune pour parler de la mort avec ce lieu entre deux mondes qu'est le salon de thé d'Hugo et Mei : La Traversée de Charon, et les êtres qui y vivent qui voient et aident les esprits dans leur voyage après la mort. Cela n'a pas été sans me rappeler des oeuvres comme le manga Sidooh (mais qui est plus sombre) ou les séries télé Médium, Charmed, Demain à la une... que je regardais adolescente sur la 6. Il y avait la même ambiance de familiarité avec le quotidien qui se met en place avec les personnages que j'avais développé avec ces séries. Mais du coup, à vouloir faire du quotidien, du tranche de vie, j'ai eu le sentiment de rester un peu en surface du sujet et de tomber dans le mélo répétitif...

En effet, très vite, une routine s'installe dans cette lecture. Celle du quotidien de Wallace à La Traversée de Charon, où il doit apprendre à gérer son nouveau statut d'être entre deux mondes, les quelques pouvoirs qui vont avec qu'il doit maîtriser pour éviter la catastrophe et les relations qu'il va être obligé de nouer avec ses colocataires de circonstance. La seule tension narrative vient de la mauvaise volonté qu'il y met au début et de la façon progressive dont il va céder et s'ouvrir par la même occasion. Sous la porte qui chuchote est donc une lecture très lente, surtout portée sur les sentiments et l'intériorité.

Si on lit le résumé de De Saxus - ne le faites pas ! - , on attend un certain événement promettant enfin un peu d'action mais celui n'a lieu que... dans le dernier quart du roman ! Insupportable ! Il m'aura donc fallu attendre plus de 300 pages pour enfin me réveiller et adhérer à l'histoire. Ce fut très long et ce ne sont pas les belles paroles de l'auteur, ses petites situations cocasses qu'il invente pour nous faire patienter ou les jolis personnages qu'il écrit plein de compassion et d'ouverture d'esprit qui ont suffit.

Je le regrette beaucoup car c'est vraiment à ce moment-là qu'on traite enfin plus concrètement de ce que signifie le deuil. le titre prend alors tout son sens et les personnages s'éveillent, les sentiments aussi. A partir de là, j'ai vraiment été touchée par l'histoire de Wallace qui était si terriblement seul parce qu'il se cachait celui qu'il était vraiment. Certes c'est très mélo et sirupeux mais ça touche. Donc je regrette vraiment ce démarrage trop tardif et toutes ces pages avant qui ne servaient qu'à combler le vide de l'intrigue...

J'attendais autre chose de ma découverte de T.J. Klune, une histoire peut-être plus riche, plus dense, plus profonde. J'ai l'impression d'être restée à la surface des choses ici, une jolie surface avec de beaux personnages qui deviennent attachants au fil des pages, mais au détriment d'une intrigue terriblement vide pendant bien trop longtemps. Ce n'est pas une écriture qui me parle, j'ai besoin de plus et pas seulement de jolis mots jetés comme ça, sans rien derrière. Je peux comprendre que l'auteur plaise, il est doux et bienveillant, mais moi j'aime être un peu secouée, chamboulée et cela m'a manqué. Ce n'était juste pas pour moi.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          140
Wallace Price est un personnage pour le moins détestable... sa mort au début du roman ne nous affecte donc pas du tout ! Seulement, qui est cette jeune femme à son enterrement pourtant loin d'être noir de monde ? Où l'entraîne t-elle ? Et si c'était dans la mort qu'il découvrait enfin les joies de la vie ?

On découvre en même temps que Wallace le salon de thé La traversée de Charon, ainsi que tous ses personnages hauts en couleurs et super attachants ! On est tellement bien avec eux, on aimerait rester à leur côté pour l'éternité...

C'est simple, j'ai tout aimé ! le style d'écriture, l'histoire, la romance, les personnages comme je l'ai dit... tous réchauffent le coeur comme une bonne tasse de thé ☕️ !
C'était mon premier livre de TJ Klune et il m'a donné très envie de lire ses autres titres !

Si vous en avez l'occasion, c'est un roman à ne pas manquer ! (*つ▽')っ
Commenter  J’apprécie          130
"Sous la porte qui chuchote" est un roman YA sur la mort, le deuil, l'anxiété, la quête de soi, la famille et l'amour.

J'aime bien l'univers de T. J. Klune. C'est toujours fantastique, bienveillant, inclusif, avec de jolis messages en partage. On peut peut-être lui reprocher d'être un peu trop manichéen et j'ai trouvé qu'il y avait la même mécanique dans les relations entre ses personnages que dans "La Maison au milieu de la Mer céruléenne", ce qui enlève le suspense quant aux aboutissements. Et il y a quelques allusions à la sexualité un peu bizarrement placées même si je ne m'en suis pas formalisée.

Hormis cela, c'est une excellente lecture. Difficile certes, de par le thème général, mais très émouvante et avec une belle réflexion sur la vie et la mort. Il y a pas mal de Trigger warning qui sont mentionnés au début de l'ouvrage : décès soudains, maladies, suicide, dépression, anxiété, violences psychologiques, etc. J'ai pas mal pleuré sur les 100 dernières pages pour tout vous avouer donc âmes sensibles, vous êtes prévenues...

Il y a quelques facilités dans ce roman mais j'avoue que je n'en ai jamais lu d'aussi abouti sur cette thématique du sens qu'on donne à sa vie et à celles des autres. Ou je ne m'en souviens pas pour le moment. Beaucoup de choses sont abordées, de façon sensée et avec une certaine sagesse, même si la fin est un peu facile.
Commenter  J’apprécie          100
T. J. Klune est un auteur qui m'a toujours fait passer par mille émotions, c'est un des rares à m'avoir fait pleurer de rire, il m'a serré le coeur plus d'une fois. Avec lui, j'ai toujours perçu le tragique sous les mots les plus joyeux.
Dans ce livre il arrive au bout d'un processus personnel: après la mort.
Wallace son personnage est pire que Balthazar Picsou dans le rôle de Scrooge-n'ayant pas lu Dickens, j'ai les classiques que je peux-. Il meurt d'une crise cardiaque, personne ne le regrette à son grand choc - honnêtement, même le lecteur n'est pas surpris. Un type plutôt détestable, donc. Mais ce qui nous intéresse est ce qui lui arrive après, dans les quelques jours après son enterrement, avec les rencontres qu'il fait.
J'ai trouvé cet imaginaire intéressant. Je suis plus dubitative sur la transformation de Wallace en un type bien finalement. Ce n'est pas le meilleur de Klune en ce qui me concerne, il s'est assagi depuis qu'il a changé d'éditeur, mais son talent reste intact et, après tout, heureusement qu'un auteur puisse évoluer et avancer dans sa vie et dans son oeuvre.
Commenter  J’apprécie          90
Après avoir lu “la Maison au milieu de la mer Céruléenne” j'avais envie de continuer ma découverte de l'auteur et comme l'auteur fait beaucoup de romance MM et que vous savez que ce n'est pas ma came, ce titre s'est imposé à moi tout naturellement.

Je vous avoue que je ne savais plus à quoi m'attendre en le commençant (team je ne relis pas les résumés), juste que la mort était présente (⚠️elle est omniprésente). Et vous savez quoi, en refermant ce livre, j'ai eu l'impression de laisser une famille derrière moi.

L'histoire reste une histoire de fantasy, mais elle est belle, touchante, elle sonne vrai. Les personnages sont attachants, bien construits. Il y sera question d'amour, d'amitié, de surpassement de soi. On parlera de résilience, de rédemption, y a t-il une vie après la mort, nos disparus nous attendent-ils de l'autre côté ?

Je vous conseille de franchir les portes du salon de thé “A la Traversé de Charon” où vivant et mort se côtoient, mais attention, ce qui n'est qu'un salon pour les 1er s'avère être un lieu de passage pour les seconds. Vivez au côté de Hugo le passeur et Meï la femme qui voit les Fantômes (et pas que), de papi Nelson et Apollon le chien.

Mes émotions ? Elles ont été multiples tout au long de ma lecture. J'ai ri grâce à Desdémone, j'ai pleuré avec Nelson, j'ai ragé contre Wallace…

En bref, la plume de l'auteur est magique, quelque soit le genre ou le sujet !
Commenter  J’apprécie          50
Est-ce-que vous êtes vraiment choqué si je vous annonce le coup de coeur immense pour ce roman ? Woah, monsieur Tj Klune à fait fort. Je ne pensais pas que c'était possible de faire encore plus fort que « la maison au milieu de la mer céruléenne », qui était déjà incroyable fort et redoutablement touchant, celui-ci est quand même un cran au dessus !

On est sur un roman qui traite la mort. Ce qu'il se passe après la mort mais avant de passer la lumière. Qu'est ce qu'on est ? Qu'est ce qu'on devient ? Où allons-nous ? Est-ce qu'on est là sans être là ? Dois-je l'accepter avant d'y arriver et d'être en paix ? Faire le deuil de ma propre mort ? On traite tout ça dans ce roman.

Ce qui est encore plus incroyable ce n'est pas l'auteur qui nous raconte l'histoire et qui l'écrit, ce serait bien trop facile. Non. Ce qui est incroyable c'est ce que l'auteur veut nous faire comprendre en nous faisant lire son histoire, son oeuvre. Les messages qu'il nous fait passé à travers ses pages. Les morales qu'il y glisse facilement et subtilement. Ça en est doux et terriblement incroyable à lire.

L'évolution du personnage de Wallace est d'une pure beauté. Il fait des erreurs. Il apprend, mais il est digne. Et Hugo est une découverte folle. Son caractère et l'acceptation de ce qu'il y a autour de lui. Nelson, personnage qui a atteint mon coeur+++, il est la douceur même de ce roman. Il est drôle et super touchant !

Je n'ai rien à d'autre à dire pour ce roman à part ; qu'attendez-vous pour le lire ?
Commenter  J’apprécie          50
Voilà, elle est sans doute là, ma meilleure lecture de l'année. Si douce, chaleureuse et réconfortante. Un cocon dans lequel se réfugier. Rire aux larmes et avoir les larmes aux yeux. Des yeux qui brillent. le coeur qui pétille. Pourtant ça commençait mal avec la rencontre de Wallace, un vrai abruti celui-là, mais c'était avant la mort, avant de découvrir qu'un petit coeur battait dans sa poitrine… C'était avant d'entrer dans un salon de thé à l'allure atypique perdu dans la forêt et de faire la connaissance de Mei, Hugo, Nelson et Apollon. Avant d'avoir le sentiment d'être entouré. Avant d'aimer et d'être aimé. Je ne voulais pas quitter ces personnages, cet univers qui sent bon le thé. Je vivais pour eux, avec eux. Je n'étais que de passage dans La traversée de Charon, mais comme Wallace j'ai eu envie d'y déposer mes valises et de ne plus jamais partir. Comme Wallace, je suis arrivée morte et j'ai à nouveau appris ce que signifiait vivre. J'entendais les chuchotements qui glissaient sous la porte à l'étage et je les entendrai toujours. Mais je n'ai plus envie d'ouvrir la porte tout de suite, alors ils resteront là, à attendre. Avant, je veux déguster mon thé tranquillement et continuer de lire. Je veux rire à m'en décrocher la mâchoire. Je veux serrer contre moi les personnes qui comptent. Je veux m'énerver pour rien et pleurer même si je souffre. Je veux avoir peur, angoisser et hurler de joie la seconde d'après. Je veux tout ressentir à mille pour-cent, que mon coeur battent à m'en faire mal. Parce que s'il bat c'est que j'ai la chance d'être en vie. Et quand ça se terminera, je n'aurais pas peur d'ouvrir la porte, parce que je serais libre.

Je ne pensais pas qu'un livre pouvait autant me bousculer, me faire rire et pleurer, me faire ressentir des émotions que je ne ressens que rarement. Pourtant il est là, et je sais qu'il m'accueillera n'importe quand, quand je me sentirais mal. Et il est aussi là pour vous, je vous assure. Vous aurez sans doute besoin de le lire un jour et comme les chuchotements sous la porte, il sera là quand vous serez prêt.es à l'ouvrir.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (1231) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2490 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..