Je souris. La suite de la conversation, lorsqu'elle aura raccroché avec sa soeur, sera géniale. Elle ne va pas pouvoir se défiler. Soudain, je suis pris d'une quinte de toux et je sais à cet instant que Solène m'a cramé. Je l'entends pousser un léger cri. Si Zoey ignore que je parle sa langue, ce n'est pas le cas de son aînée.
- Oh merde ! Lorenzo est avec toi ?
- Il est assis en face, ouais. Pourquoi ?
Ma belle-soeur éclate de rire. Il faudra que je pense à la remercier d'avoir emmené Zoey sur le sujet.
- Je suis désolée, il faut que je te laisse. Je t'embrasse et repasse le bonjour à Lorenzo.
Zoey fronce les sourcils, puis pose son téléphone sur la table basse. Elle me scrute d'un air perplexe, elle n'a toujours pas compris pour quoi sa soeur avait réagi ainsi. Quant à moi, je me contente de lui adresser un regard amusé. Elle est loin de s'imaginer ce qui l'attend. Dans un français parfait, je lui demande :
- Alors comme ça, tu n'arrêtes pas de penser à ce "presque" baiser ?
Je tire les draps à la hauteur de mon cou et commence à me replonger dans le sommeil lorsque je me relève d’un coup, en m’apercevant tout juste que je ne reconnais pas l’endroit.