La vie, celle d'un homme comme celle d'un livre, vaut bien de prendre quelques libertés avec la logique.
Puisque nous nous sommes émancipés [des règles de la nature], pour nous abandonner à la vagabonde liberté de nos fantaisies, au moins aidons-nous à les plier du côté le plus agréable.
Michel de Montaigne
Si les destins me laissaient choisir ma vie selon mes guises, je choisirais de la passer le cul sur la selle.
Le cheval permet de galoper à travers les siècles.
Il fait partie de ces autodidactes discrets qui lisent tout, s'intéressent à chaque nouvelle idée, se cultivent et s'interrogent continuellement, sans autre objectif que le plaisir de la connaissance et l'amélioration du genre humain.
Pour bien jouir de son temps sur terre, il faut être en paix avec l’idée d’en partir . Voilà pourquoi « philosopher , c’est apprendre à mourir « , et en même temps se préparer à vivre.
En m‘éloignant de Sant‘ Agata, je quitte la nature pour entrer dans un jardin privé, „peuplé d‘habitations et cultivé partout“ comme le remarquait Montaigne. Le ton est donné d’emblée: bosquets d‘oliviers aux reflets métalliques, rangées de vignes pastellisées par l’automne, villas massives dont les pins parasols arrondissent les angles, lignes de cyprès qui découpent le paysage comme dans un dessin trop appliqué, tandis que les murailles des villages fortifiés entourent de leur tonsure le crâne chauve des collines. Les forêts de chênes fournissent quelques taches sombres pour reposer l’œil. ( p 485)
On oublie parfois, dans les débats sur l'immigration, que l'intégration n'est pas une affaire de papiers, mais de générations.
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-Pourtant, il y a toujours des gens dans le village ?
-Ce ne sont pas les gens qui sont partis. C'est la vie qui s'est enfuie.
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Les territoires appartiennent à ceux qui y vivent ; ils en reçoivent leur nom et leur lèguent une culture.
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