78599, ce numéro à 5 chiffres, Richard Kolinka, batteur du groupe Téléphone, l'a toujours connu sur l'avant-bras de sa mère, pensant que c'était normal. Ce n'est que tard qu'il a découvert l'histoire de sa mère,
Ginette Kolinka, pendant la Deuxième guerre mondiale.
En 1944,
Ginette Kolinka a été déportée au camp d'extermination Auschwitz II - Birkenau. C'est son histoire que j'ai découvert avec effroi grâce à cette bande dessinée. J'avais, bien sûr, déjà entendu parler de
Ginette Kolinka, mais la force de la bande dessinée est de mettre des images sur des mots/maux et, par là, elle marque encore plus les esprits.
Comme tant d'autres survivants, Ginette est marquée par sa naïveté et son insouciance de l'époque. En même temps, qui aurait pu imaginer que le pire pouvait se réaliser ?
J'ai été très touchée dans ma lecture par le devoir que se fait
Ginette Kolinka de transmettre ce qu'elle a vécu (alors que pendant 50 ans, elle n'en a jamais parlé). Pour que cela n'arrive plus jamais ! Elle transmet chaque jour son histoire à des élèves dans toute la France.
En 2020,
JD Morvan et
Victor Matet l'accompagnent lors d'un de ses voyages en Pologne avec un groupe d'élèves. C'est aussi ce voyage qui est raconté dans « Adieu Birkenau ». J'ai adoré que les histoires et les époques s'entremêlent, cela nous rend plus acteur dans la lecture. Nous ne sommes pas que « spectateur » d'une époque et je trouve que c'est un pari vraiment très réussi.
Un gros coup de coeur ! Un indispensable !