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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans son roman, Les Soleils des indépendances, A. Kourouma offre au lecteur une aventure au sein de la littérature africaine. Il mêle audacieusement le langage orale à son écriture, créant parfois un sentiment de malaise chez le lecteur. Toutefois, lors de la relecture de cette oeuvre, le lecteur s'aperçoit de toute la richesse et du charme ainsi crée par l'auteur. La langue française et malinké ne font qu'une pour entraîner le lecteur dans le monde postcolonialiste de l'Afrique du Sud. Les termes étrangers aspirent le lecteur à la suite du personnage principal et complexe de Fama Doumbouya, un prince malinké déchu. L'auteur ne présente pas un héros, mais un homme tiraillé entre sa déchéance en tant que prince et son humanité qui le pousse à être parfois antipathique au lecteur. Il ne s'agit nullement d'une simple critique contre la colonisation, mais plutôt de l'héritage et des profonds bouleversements qu'elle a laissés derrière elle. C'est là une oeuvre qui nous permet d'avoir un point de vue véritablement humain d'un homme qui a voulu profiter de l'ordre nouveau à bâtir, mais qui est nostalgique de son enfance princière.
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Une belle introduction à la culture africaine.
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Livre lu dans le cadre du prochain café littéraire dont le thème du premier trimestre est "voyage en littérature étrangère"
Ce court roman (moins de 200 pages), paru en 1968, est le premier roman de Kourouma.

La Côte des Ebènes (Cote d'Ivoire) a obtenu son indépendance, évènement qui n'a pas eu d'effets bénéfiques pour Fama, prince déchu de la lignée des Doumbouya. Commerçant prospère sous la colonisation, il a tout perdu. Marié à Salimata, sans enfant l'un des deux serait stérile. Ils vivent une période de vache maigre.

La mort de Lacina, le cousin qui avait évincé Fama de la chefferie du Horodougou, va lui permettre de retrouver son rang dans son village de Togobala. Mais une fois sa position retrouvée il décide de retourner vivre à la capitale. Il y sera arrêté, enfermé dans des caves, puis dans un camp et enfin libéré. Fama a vieilli , il est malade. Il meurt. Sa fin est digne.

Personnellement j'ai eu du mal à entrer dans ce livre, sans doute par manque de culture sur l'Afrique (le fétichisme, les sortilèges, les sacrifices, les marabouts....) méconnaissance de l'histoire ( si le nom de Houphouët-Boigny est connu, sa politique et sa gestion méconnues, sa durée 33 ans au pouvoir ).

Côté positif de la lecture : l'écriture et quelques passages très intéressants comme les obsèques de Lacina ou dramatiques comme l'excision, le viol de Salimata et leurs conséquences.

Même si ce livre est l'histoire de Fama mon personnage préféré reste Salimata, femme courageuse et fière.
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Le soleil des indépendances, un soleil brulant, bouleversant, et semant un chaos. Deux pouvoirs qui se rencontrent d'une certaine façon, même si la légitimité du pouvoir traditionnel est juste bâclée par le nouveau pouvoir "democratique" .
Conséquence ? Des brulés notamment un prince qui n'entend pas se laisser faire.
Toutefois, des victimes à géométrie constante quel que soit le pouvoir en place : les femmes et la place qui leur est accordée dans les 2 sociétés.
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Ayant beaucoup entendu parler d'Ahmadou Kourouma, j'avais un très bon a priori avant de commencer la lecture Les Soleils des indépendances...Qui ne m'a malheureusement pas emportée et que j'ai terminé avec une pointe de déception.

Les atermoiements incessants des personnages entre le destin qui leur est dû et leur triste réalité finit par être pesant, et si le roman présente de nombreuses critiques sous-jacentes de l'hypocrisie indépendance et de la place de la femme dans la société qui auraient pu m'intéresser, cela n'a pas suffi à me convaincre...Peut-être qu'à force de lire de la littérature francophone d'Afrique noire, je me fais plus regardante et moins facilement séduite !

Un classique ivoirien qui m'aura déçue, mais qui ne m'empêchera probablement pas de revenir à cet auteur à la biographie riche et intéressante.
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