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Citations sur L'une rêve, l'autre pas (12)

L'isolement ne détruit pas seulement la libre circulation des idées. Il détruit la joie.
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Les riches ne modifient pas génétiquement leurs enfants pour être supérieurs – ils pensent que n'importe lequel de leurs rejetons est déjà supérieur. D'après leurs critères. Et les pauvres ne peuvent pas se l'offrir. Nous, les Non-Dormeurs, sommes issus de la bonne moyenne bourgeoisie, rien de plus. Des enfants de professeurs, de scientifiques, de gens qui attachent de la valeur à l'intelligence et au temps.
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Il y a toujours eu des gens haineux, Stewart. Haïr les Juifs, haïr les Noirs, haïr les immigrants, haïr les Yagaiistes qui ont plus d’initiative et de dignité que soi. Je ne suis que le dernier objet de haine en date. Ce n’est pas nouveau, ce n’est pas remarquable. Cela ne représente aucun schisme essentiel entre les Dormeurs et les Non-Dormeurs.
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Les mendiants ont autant besoin d’aider que d’être aidés.
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""Les chiens aboient mais la caravane passe". Tu ne dois jamais laisser ta caravane individuelle être ralentie par les aboiements de chiens désagréables ou envieux." de Kenzo Yagai.
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Chaque semaine, le docteur Melling venait voir Leisha et Alice, quelquefois toute seule, quelquefois avec d’autres gens. Leisha et Alice aimaient toutes les deux le docteur Melling, qui riait beaucoup et dont les yeux étaient brillants et chaleureux. Souvent Papa était là, aussi. Le docteur Melling jouait avec elles, d’abord avec Alice et Leisha séparément et puis avec les deux ensemble. Elles les prenait en photo et les pesait. Elle les faisait s’allonger sur une table et collait de petites choses de métal à leurs tempes, ce qui semblait effrayant mais ne l’était pas parce qu’il y avait tellement de machines à regarder, qui faisaient toutes des bruits intéressants, pendant qu’on était couchée là. Le docteur Melling répondait aussi bien que Papa aux questions. Une fois, Leisha dit : « Est-ce que le docteur Melling est quelqu’un de spécial ? Comme Kenzo Yagai ? » Et Papa rit et regarda le docteur Melling et dit : « Oh, oui, absolument. »
Quand Leisha eut cinq ans, elle et Alice commencèrent à aller à l’école. Le chauffeur de Papa les emmenait tous les jours à Chicago. Elles étaient dans des classes différentes, ce qui désappointa Leisha. Les enfants de la classe de Leisha étaient tous plus âgés qu’elle. Mais, dès le premier jour, elle adora l’école, avec son équipement scientifique fascinant, ses tiroirs électroniques remplis de casse-tête mathématiques et d’autres enfants pour chercher avec eux des pays sur la carte. Au milieu de l’année, elle alla dans une autre classe encore, où les enfants étaient encore plus âgés, mais ils étaient quand même gentils avec elle. Leisha commença à apprendre le japonais. Elle adorait dessiner les magnifiques caractères sur de l’épais papier blanc. « L’école Sauley était un bon choix », dit Papa.
Mais Alice n’aimait pas l’école Sauley. Elle voulait aller à l’école dans le même bus jaune que la fille de la cuisinière.
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Docteur... Savez-vous combien j'aurais pu accomplir en plus si je n'avais pas dû dormir toute ma vie ?
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- Tu ne crois pas que j'en ai assez à supporter à l'école ? cria Alice. Tout le monde est au courant, mais au moins quand tu te tenais tranquille ce n'était pas trop grave ! Ils avaient arrêtés de me taquiner ! Pourquoi fallait-il que tu le fasses ?
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« Qu’est-il arrivé au vingtième ?
— Comment ?
— Le vingtième bébé. Mon mari a dit que dix-neuf d’entre eux étaient en bonne santé et normaux. Qu’est-il arrivé au vingtième ? »
La tension devint plus forte, plus brûlante. Ong savait qu’il ne devait pas répondre ; que Camden connaissait probablement déjà la réponse, même si sa femme, elle, ne la connaissait pas ; que lui, Ong, allait répondre de toute façon ; qu’il allait regretter ce manque de maîtrise de soi, amèrement, par la suite.
« Le vingtième bébé est mort. Il s’est avéré que ses parents étaient instables. Ils se sont séparés durant la grossesse, et sa mère n’a pas pu supporter les pleurs continuels d’un bébé qui ne dormait jamais. »
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Quatre hommes et trois femmes étaient assis autour de la table en acajou ciré de la salle de conférence. Docteur, avocat, grand sachem, pensa Susan Melling, regardant Ong puis Sullivan puis Camden. Elle sourit. Ong surprit son sourire et prit un air glacial. Connard guindé. Judy Sullivan, l’avocate de l’institut, se tourna pour parler à voix basse à l’avocat de Camden, un homme mince et nerveux ayant l’air d’appartenir au plus offrant. Son propriétaire, Roger Camden, le grand sachem en personne, était celui qui avait l’air le plus heureux de la pièce. Le petit homme mortellement redoutable (quelles qualités fallait-il pour devenir aussi riche, en partant de rien ? Elle, Susan, ne le saurait certainement jamais) rayonnait d’excitation. Il resplendissait, il flamboyait, si différent des futurs parents habituels que Susan en fut intriguée. En général, les pères et mères prospectifs – surtout les pères – se tenaient là, l’air d’assister à une fusion d’entreprises. Camden avait l’air de fêter un anniversaire.
Et c’était, bien sûr, le cas. Susan lui sourit, et fut contente qu’il sourie en retour. Rapace, mais avec une sorte de joie qui ne pouvait être qualifiée que d’innocente – comment serait-il au lit ?
Ong grimaça majestueusement et se leva pour prendre la parole.
« Mesdames et messieurs, je pense que nous sommes prêts à commencer. Des présentations seraient peut-être de bon ton. Monsieur Roger Camden, Madame Camden sont bien sûr nos clients. Monsieur John Jaworski, l’avocat de Monsieur Camden. Monsieur Camden, voici Judith Sullivan, la responsable du service juridique de l’institut, Samuel Krenshaw, qui représente le directeur de l’institut, le docteur Brad Marsteiner, qui n’a malheureusement pas pu être présent aujourd’hui ; et le docteur Susan Melling, qui a mis au point la modification génétique affectant le sommeil. Quelques points de droit intéressant les deux parties…
– Oubliez les contrats un instant, interrompit Camden. Parlons donc de cette histoire de sommeil. J’aimerais poser quelques questions.
– Que voudriez-vous savoir ? » dit Susan. Les yeux de Camden étaient très bleus dans son visage aux traits accusés ; il n’était pas tel qu’elle s’y était attendue. Mme Camden qui manquait, semblait-il, et de prénom et d’avocat, puisque Jaworski avait été présenté comme celui de son mari et non le sien, avait l’air soit boudeur soit effrayé, c’était difficile à dire.
« Alors nous devrions peut-être commencer par une courte introduction du Docteur Melling », dit Ong d’un ton aigre.
Susan aurait préféré un système de questions et réponses, histoire de voir ce que Camden aurait demandé. Mais elle avait assez contrarié Ong pour une séance. Elle se leva obligeamment.
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