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Début des années 30 à Brooklyn. Sofia et Antonia sont voisines et amies pour la vie. Leurs deux familles sont également très liées. Seul hic dans une vie idyllique, leurs pères font partie De La Famille, autrement dit la mafia italienne de Brooklyn. Et quand Carlo, le père d'Antonia, commence à avoir des doutes sur ce qu'il fait, quand il tente de changer de vie, on le fait purement et simplement disparaitre. Dès lors, la vie d'Antonia change. Sa mère, Lina, se replie sur elle-même et Antonia est plus ou moins livrée à elle-même, même si la Famille ne la laisse pas tomber. Antonia et Sofia restent cependant plutôt proches avec des moments où elles le sont beaucoup et d'autres où elles s'éloignent un peu, mais jamais vraiment très longtemps. Un lien plus fort que tout les retient toujours et perdurera jusqu'à leurs vies d'adultes.

C'est un beau roman de femmes, d'amitié envers et contre tout et tous. C'est aussi de belles descriptions de tous ces moments de la vie des femmes, les amitiés de petites filles, les changements de l'adolescence, la maternité, les doutes, la place que l'on s'accorde à soi, que l'on accorde aux autres, au couple, aux enfants. J'ai trouvé que c'était très juste ! C'est universel et ça peut résonner en chacune d'entre nous ! Avec en plus le fait de vivre dans un milieu géré exclusivement par les hommes, un milieu plutôt violent et sans pitié, ou presque. Les personnages sont bien dépeints et touchants, même les « méchants » qui, comme tout le monde, protègent leur famille avant tout. J'ai apprécié l'ambiance, les relations complexes et même le dénouement. L'écriture est sensible, délicate.

Une belle découverte ! Merci aux éditions Gallimard et à Babelio pour cette lecture.
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Ce roman dépeint le conditionnement familial, l'emprise de l'éducation sur deux jeunes filles, amies depuis toujours. Elles sont du quartier de Brooklyn à New York, leurs pères font partie de la mafia italienne. L'un a secrètement le projet de s'en échapper, l'autre doit s'en « débarrasser » pour grandir et asseoir sa puissance. Elles restent amies malgré tout. En revanche, les mères ne se parlent plus …
Nous suivons pendant plusieurs années leur amitié très forte, impressionnante.
Ce livre décrit les loyautés et les trahisons des mafieux, leurs codes, l'enfermement moral, l'enfermement tout court, la violence psychologique et physique. L'auteure raconte aussi comment la mafia s'est emparée du désespoir des juifs durant la seconde guerre mondiale, assurant à ces désespérés une intégration en Amérique.
Le style a un peu entravé le plaisir de cette lecture, sa poésie et son emphase était peut-être vouées à apaiser la dureté du récit, je n'y ai pas été sensible.

Lien : http://objectif-livre.over-b..
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New York, les année 30, des immigrés italiens, la mafia, deux amies élevées comme deux soeurs, un roman d'apprentissage … il avait tout pour plaire et ça a marché !
Deux fillettes, jeunes filles puis jeunes femmes nous montrent une vision moins connue de la mafia, « la Famille » : le point de vue des femmes. Celles qui subissent, protègent et attendent à la maison le retour de leur mari… à leurs côtés, on découvre la vie en « off ». Les repas du dimanche, les jeux d'enfants et les premiers amours.
Alors qu'Antonia a soif d'émancipation de cette « famille » qui prend tant (trop) de place, Sofia s'y jette à corps perdu.
Au fur et à mesure que le roman avance, que les amies grandissent, on prend part aux complots, aux règlements de compte, à la violence qui est partout, Antonia ne le sait que trop bien. La violence mais également l'amour, la protection, le respect de ces membres influents. Et toujours ces relations fortes entre les deux protagonistes, un lien puissant et qui semble immuable.
Petit bémol pour les fautes d'orthographe et erreurs de frappe… dommage ça gâche un peu la lecture, surtout pour une grande maison comme Gallimard.
L'avez-vous lu ? Vous avez apprécié ce premier roman ?
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La famille, c'est la mafia, ici au bas de l'échelon. Mais plus qu'un polar, c'est une analyse psychologique fine de ceux et surtout de celles qui la composent et qui subissent son poids et ses règles. Pour un premier roman c'est une écriture ultra-sensible, faite de petites touches, de détails quotidiens qui révèlent l'évolution, l'humeur d'un personnage, d'un couple. On suit particulièrement deux amies d'enfance dès leurs cinq ans en 1928, Sofia l'audacieuse et Antonia, plus discrète, dont les parents sont intimes, le père de l'une comme de l'autre travaillant pour cette « famille », à un rang somme tout modeste. Mais Carlo, le père d'Antonia, qui rêve d'une vie paisible, devenu paria parce que sa loyauté est mise en doute, disparaît. On ne retrouvera jamais son corps. Joey, le père de Sofia, qui aurait pu mettre en garde son ami Carlo, va lui progresser dans la hiérarchie mafieuse. On suit les deux amies, dont les destins divergent et se recroisent, qui seront enceintes en même temps, et qui se questionneront sur leur place dans la famille, tout en regardant leurs propres mères s'étioler. Sofia et Antonia seront en tous cas beaucoup plus volontaires que leurs époux, eux aussi petites frappes de la mafia, qui rêvent également de grandeur ou d'ailleurs. La violence est souvent larvée, suggérée, mais « La famille » est davantage une plongée intime au coeur de cette mafia qu'un polar d'action. Je guetterai son prochain livre.
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Quelle écriture ! Cette jeune autrice manie la langue avec la délicatesse du pinceau.. Elle suggère plus qu'elle n'impose… Il y a dans le propos une douceur permanente et incommensurable' on flâne on se promène, on vit, on dîne avec les personnages, on s'invite chez eux au fil des pages… Les quelques scènes de violence sont brèves et vous arrivent comme un train dans la figure ..
La famille compte une dizaine de personnages qui gravitent autour d'Antonia et Sophia dont on suivra les trajectoires portées par une amitié indéfectible..
Ceux d'entre nous qui ont lu l'amie prodigieuse d'Elena Ferrante pourront établir sans doute un parallèle …
Naomi Krupitsky a un talent fou….
Que dire de plus: lisez-la, c'est urgent …
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Hello amoureux de bonnes histoires, voici mon retour sur ce très beau premier roman paru chez Gallimard : "La Famille" de Naomi Krupitsky.

Antonia et Sofia grandissent dans le Brooklyn de la Prohibition. Leurs pères sont collègues et amis au sein De La Famille. Leurs mères sont femmes au foyer et se soutiennent l'une l'autre dans leur vie d'épouses de mafieux.

Amies indéfectibles mais très différentes, elles grandissent ensemble, comprenant peu à peu, à travers tous les non-dits de leur existence, ce qu'est la Famille et le prix qu'il en coûte d'en faire partie.

Rejetant l'idée d'un destin comme celui de leurs mères, elles feront toutes les deux preuve de courage, d'inventivité, de solidarité et de résilience pour que leurs vies rejoignent leurs rêves.

Un très gros coup de coeur pour ce roman !
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Merci à cette Masse critique privilégiée et aux Éditions Gallimard de m'avoir permis de découvrir cette auteure Naomi Krupitsky dont « LA FAMILLE » est le premier roman.
Quel prologue ! Une entrée magistrale dans le roman. J'ai immédiatement été prise par le style, le rythme, les sonorités des phrases, ce qui met en lumière aussi le travail de traduction réalisé par Jessica Shapiro.

C'est avec plaisir que l'on suit Sofia et Antonia, issues de familles italiennes émigrées à New York. Nous les suivons de leur petite enfance, à partir de 1928, jusqu'en 1948. Elles grandissent, vieillissent, font des projets, rêvent, se marient, deviennent mère. Rien qui pourrait vraiment paraître intéressant.

Et pourtant, pour exister, très tôt elles doivent savoir observer, comprendre sans explication, se taire pour ne mettre personne en danger. Qui sont leurs pères ? Que font-ils ? Pourquoi les hommes De La Famille sont-ils respectés- ou plutôt craints ? Que s'est-il passé quand ils disparaissent, reviennent blessés ? Tout le long du récit, on sent l'emprise, les silences lourds, le pouvoir des hommes qui se réunissent, le danger qui rôde… mais la Famille veille, protège ! Vraiment ? En réalité elle scrute, profite des faiblesses, cible ses proies qu'elle rend redevables. Comment se sortir de ses griffes ? C'est un monstre sans tête, ou au contraire qui en a beaucoup.
Comment les femmes peuvent-elles, doivent-elles vivre dans ce monde ? Comment se construire ? Quelle place leur famille peut-elle vraiment prendre, avoir ? Car il ne faut pas confondre famille et Famille. Comment rester fidèle ? La fin répond à cette question, soulignant aussi le tragique des destinées.
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New-York 1930. La prohibition a fait la fortune de certaines « familles » aux Etats-Unis. Parmi celles-ci, les italiennes sont parmi les plus puissantes et à Brooklyn, c'est celle Tommy Fianzo qui contrôle les trafics et fait régner la terreur. Parmi ses hommes de main il y a Joey et Carlo, les pères respectifs de Sofia et d'Antonia. Ceux deux petites filles grandissent telles deux soeurs, comme leurs mères, Rosa et Lina, avant elles. Quand Carlo est éliminé parce qu'il veut quitter la famille, la vie d'Antonia vacille.
Tout le monde connait l'histoire du « Parrain », de Vito Corleone. Mais a-t-on déjà vu la mafia du côté des femmes ? Elles aussi ont un code d'honneur, elles aussi connaissent les règles qui régissent la Famille.
Au travers de la destinée de Sophia et Antonia, si différentes et pourtant si proches, c'est une magnifique histoire d'amitié, leurs amours, leurs chagrins, leur peur et leur courage, leur colère souvent. C'est aussi leur découverte de la maternité et leur prise de conscience au sein d'une Famille pas comme les autres, une famille à laquelle, quoi qu'on fasse, on revient ; une famille dont on ne peut pas divorcer. La Famille c'est un monde, un microcosme, c'est la richesse et le sang, la loyauté et l'opportunisme parfois. Y entrer c'est être pris au piège. Antonia, Sofia, Rosa et Lina trouveront elles la faille ? Je vous laisse le découvrir.
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"La Famille" est une histoire d'amitié entre deux fillettes (au début du roman) dont les familles ont un lien avec la mafia italienne. C'est une histoire intéressante.
Parfois un peu triste
Cependant, les chapitres sont un peu longs, et il me tardait de finir le livre
La fin est sympa, en soi. C'est positif, mais les événements relèvent un peu du "deus ex machina", je pense...
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Des thèmes qui me touchent : amitiés et soutien entre femmes, la maternité décrite de manière très réaliste, la vie et ses aléas… le tout sous fond de mafia, un contexte historique intéressant, bref une lecture très plaisante à divers niveaux. Un bon livre !
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