Les Neiges de l'éternel

Le commentaire de Martine :
Les neiges de l'éternel, se présente comme un roman fantastique, mais on ne doit pas mettre de côté l'importance de son côté historique un peu fantasmé par l'auteure, qui nous fait voyager dans un japon féodal du moyen âge, où l'on retrouve des Shogun et Daimyos, geishas, de la calligraphique et de l'architecture qui allie surnaturel et magie.
Claire Krust nous entraîne au coeur d'un japon médiéval baigné de neige, d'hivers, de fantômes et d'esprits. Un récit en cinq parties qui retrace la descente en abîme d'une riche famille japonaise à différentes époques avec des générations diverses. Claire Krust crée des personnages attachants, marquants et bouleversants, dans un univers intense, fantastique et traditionnel. J'ai beaucoup aimé l'environnement, l'ambiance et les thèmes qui y sont abordés tels que : la solitude, la liberté, l'acceptation, la mort, le souvenir, etc.
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Ce très beau roman s'organise comme un recueil de nouvelles, narrant l'histoire de 5 personnages différents, 5 histoires qui se succèdent pour tisser un ensemble cohérent, 5 destins finement ciselés, empreints de poésie et de délicatesse.
L'action se mêle à la contemplation et nous plonge dans l'intimité de ses personnages dont les émotions décrites avec beaucoup de justesse vont droit au coeur du lecteur. le récit se fait nostalgique et doux-amer, n'épargnant pas ses héros, mais ne se départ jamais de son humanisme.
Un superbe roman teinté de fantastique qui fait voyager au coeur de la culture japonaise, à la fois par son cadre très évocateur et par son style plein d'une finesse et d'une retenue typiquement nippones.

Les Neiges de l'éternel est un texte imprégné de fantastique se déroulant dans un Japon féodal fantasmé. À travers cinq nouvelles où les personnages se croisent, l'autrice retrace la déchéance d'une famille aristocratique sur plusieurs générations via des narrateurs pluriels et nuancés. Claire Krust n'hésite pas à mettre en scène des protagonistes antipathiques et à s'attarder -un peu trop à mon goût- sur la construction d'une ambiance désenchantée. Si le texte souffre de quelques défauts typiques des premiers romans, il n'en reste pas moins tout à fait recommandable pour ceux qui apprécient les romans d'ambiance axés sur l'introspection.
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Ce roman atypique, par sa forme et par l'histoire qu'il relate, m'a plus que convaincue! J'ai adoré cette fresque de fantasy qui pose une intrigue captivante et complexe ainsi que des personnages très intéressants, et je regrette de ne pas avoir l'opportunité d'en savoir davantage... Malgré que le récit soit assez sombre, la plume poétique de l'auteur a su m'emporter, et m'inciter à réfléchir!
C'est beau, c'est touchant, c'est poignant, et je ne peux que recommander cette pépite!

Ce roman à la trame narrative très particulière met en avant le destin de cinq personnages possédant tous un lien entre eux dans un univers japonisant très dépaysant et bien imagé. Même si certaines histoires sont plus captivantes que d'autres, toutes possèdent un côté doux-amer apporté d'un côté par des destins extrêmement tragiques et de l'autre par la plume douce et envoûtante de Claire Krust et la forte dose d'espoir qui se dégage des différentes histoires.


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Les Neiges de l'éternel est un ouvrage qui se découpe en cinq récits mettant en scène différents personnages au coeur d'un Japon féodal. Certains personnages se baladent dans plusieurs textes tandis que d'autres ne sont présents que dans un seul. Cela ne les empêche pas d'être liés aux autres par des liens familiaux plus ou moins lointains suivant l'époque à laquelle se déroule leur histoire. Il faut noter aussi que les quatre derniers récits (ou parties) racontent en fait les conséquences des choix faits par l'héroïne du premier récit. Je trouve ce découpage intéressant et bien trouvé.

Après ce petit point informatif, qu'en est-il de mon avis ?

Dans l'ensemble, j'ai apprécié le voyage dans le Japon féodal. Après sur les cinq parties, j'ai préféré celles où Yuki était présente. J'ai moins aimé l'intrus dans la maison, car j'ai trouvé le personnage de Takeshi moins intéressant que les autres. Pour moi, il manquait un peu de consistance, ce qui est dommage, car je n'ai pas été touché par son sort. J'aurais préféré qu'on s'attache un peu plus à lui, qu'il apparaisse comme un être à part entière plutôt que comme un instrument entre les mains du fantôme.

À côté de ça, j'ai beaucoup aimé la première partie de l'ouvrage avec Yuki, qui décide de fuir sa demeure pour chercher un guérisseur capable de sauver son frère. Je l'ai trouvée vraiment courageuse, car ce n'est pas un périple aisé qu'elle va accomplir. J'ai aimé sa ténacité aussi… et le fait qu'elle ne soit pas parfaite non plus. Ce n'est pas une héroïne sans peur et sans reproche, c'est une jeune fille, qui va devenir femme dont les choix vont hanter son existence. Je ne peux malheureusement pas en dire plus sans révéler l'intrigue de certaines parties et ce serait dommage !

J'ai trouvé le personnage de Sayuri marquant. Cette courtisane m'a vraiment touchée dans son destin, qui est étroitement lié à celui de Yuki. En fait j'ai trouvé les personnages féminins beaucoup plus attachants que les masculins dans cette histoire. J'ai bien aimé le fils du guérisseur, mais il lui manque un chouilla de charisme pour que je l'aime autant que Sayuri et Yuki. Enfin ça ne m'empêche pas d'apprécier les échanges qu'il aura avec Yuki. Quant au fantôme, je le trouve très réussi même si je ne l'aime pas et que je le trouve injuste. Après je comprends son mode de pensée, c'est plutôt logique qu'il soit ainsi vu son passé, vu la façon dont il est mort. Il ne me laisse clairement pas indifférente. Il est réussi. (Mais je préfère Yuki et Sayuri !)

Si je devais résumer les Neiges de l'éternel, je dirais que c'est un ouvrage au découpage intéressant, qui raconte des histoires touchantes avec des personnages réalistes et touchants dans leur majorité. Il se lit bien, il a une jolie couverture et puis la mise en page est belle. Il mérite largement qu'on lui trouve une place dans sa bibliothèque, alors laissez-vous tenter !
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Dans un japon féodal intemporel, une jeune fille s'enfuit du château de son père. Elle ne fuit pas sa famille, non. Elle part chercher le remède qui pourra sauver son jeune frère malade. Déguisée en jeune homme, Yuki traverse le froid intense d'un hiver sous la neige et va devoir affronter diverses situations avant d'arriver auprès d'un guérisseur… qui ne veut plus guérir. le drame marquera sa famille de manière durable et ce, à travers les générations.

Les 4 autres parties qui suivent nous invitent à suivre d'autres personnages qui sont tous liés d'une façon ou d'une autre à Yuki et à sa lignée : un fantôme qui erre dans le château où il a vécu et qui assiste inexorablement à la fuite du temps en attendant d'un oeil las le décès d'un jeune garçon ; une courtisane de bas étage qui a des rêves de grandeur et se voit confier bien malgré elle la charge d'un enfant qui n'est pas le sien ; un adolescent un peu curieux qui veut rencontrer le fantôme qui aurait sauvé son grand-père ; un fils de guérisseur qui trouvera la liberté et sa voie en fuyant la maison familiale déserte.

5 personnages donc autour desquels se construit peu à peu toute l'histoire familiale d'un daimyo, à travers plusieurs générations. Les connexions entre les personnages se font rapidement et bien que, parfois, 50 ans les séparent ou plus, on ne se perd jamais dans cette chronologie chamboulée. 5 personnages face à leur destin, à des choix de vie qui seront déterminants. La narration fragmentée permet de s'attacher à chacun et de construire avec souplesse des portraits forts qui s'assemblent sans heurts et offrent une multiplicité de regards. Poussant le lecteur à aller chaque fois plus loin afin de mieux découvrir l'entièreté du puzzle. C'est intelligent et efficace. Car l'auteur ne donne pas non plus toutes les clés.
Des zones d'ombres restent, intensifiant une certaine atmosphère fantastique et surnaturelle. La présence récurrente du fantôme dans le récit, le froid cotonneux de la neige, cet hiver où prend place toutes les scènes du roman concourt à plonger le lecteur dans une zone à la frontière entre l'étrange et la réalité.

A la lisière des genres, entre littérature générale et littérature fantastique, Claire Krust signe un premier roman de qualité. Elle réussit à créer un univers très dense où les histoires s'entrecroisent en bonne intelligence. On sent l'affection de l'auteur pour ce Japon féodal qu'elle retranscrit avec réalisme mais en évitant les écueils des clichés. Et c'est dans une prose retenue, faite de poésie et de mélancolie qu'elle tisse ses récits intimistes, bien loin du côté guerrier que l'on aurait pu attendre de cette époque. On y relève beaucoup d'émotion et une capacité étonnante à savoir raconter l'indicible. Les parties qui mettent en scène le fantôme sont particulièrement réussies : son attitude face aux vivants, sa place dans l'éternité, son ambivalence et les sensations troublantes dégagées à son contact sont des éléments forts qui poussent le roman du côté de la science-fiction.
Néanmoins, bien qu'édité par un spécialiste de la SF, je ne saurais trop vous souligner que ce roman dépasse amplement ce cadre et n'aurait pas à rougir d'une place en littérature dite générale, tant aujourd'hui les frontières sont perméables.
Aussi, amateur de fantastique ou pas, n'hésitez pas à découvrir ce premier roman ambitieux qui augure d'une belle carrière à venir, du moins je l'espère !
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Ce roman est divisé en cinq histoires, des nouvelles suivant différents personnages et des destins qui se croisent. On découvre ce qu'ils deviennent à travers les histoires des autres, on observe leur évolution et de quelle manière chacun va grandir.

On commence avec Yuki, une jeune fille riche qui voit son frère dépérir sous les coups d'une maladie. Yuki veut le sauver, de toutes les manières possibles. Elle décide alors d'entreprendre un voyage pour trouver un légendaire guérisseur. Elle s'habille en garçon afin de voyager plus facilement et quitte le cocon familial en silence, en chevauchant l'étalon de son frère adoré.

Avec fébrilité, on suit son voyage, le plus dur n'étant pas d'arriver à destination car le guérisseur a arrêté de pratiquer. Mais la jeune fille découvre le monde extérieur. C'est un choc des cultures pour elle qui a toujours été protégée. Elle découvre le froid, la faim, la violence, la beauté des courtisanes.

Ce récit est l'histoire centrale, le pivot duquel découlent les autres, le destin des autres personnages s'entremêlent avec celui de la jeune fille. Seule une des histoires est un peu à part car se déroulant longtemps après la mort de Yuki, mais comme toujours, des fils narratifs sont tissés.

L'auteur est habile avec les mots et les récits sont très fluides. On découvre de nombreuses descriptions et on sent qu'il y a eu des recherches sur les termes utilisés. Les histoires se placent dans une sorte de Japon médiéval mais situé assez proche d'un pays occidental. On est ici un peu hors du temps même si on arrive à visualiser facilement les décors et les costumes.

Les personnages sont intéressants et n'évoluent pas toujours de la manière imaginée. Ils font des choix, se laissent porter ou décident de leur destin. Nous ne nous cantonnons pas à un seul mouvement de pensée et chacun à son propre caractère, ce qui les rend d'autant plus attachants et complexes.

Voilà un premier roman fort prometteur, et même si on est touché par une forme de mélancolie, il est très agréable à lire.
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Les Neiges de l'éternel est un fix-up en cinq parties, comme une suite de tableaux partageant ambiance et personnages. Elles s'apparentent à des nouvelles qui peuvent tout à fait se lire séparément, mais composent ensemble un puzzle élégant, bien qu'incomplet en quelque sorte. Elles ne sont pas présentées de façon chronologique et chaque partie se focalise sur un personnage différent. Les unes et les autres se recoupent, mais laissent des zones d'ombre dans l'histoire globale.
L'action se déroule toujours en hiver, saison des mystères et de l'introspection. Les personnages semblent souvent très seuls, coupés du monde, même quand ils sont entourés. Ils nous sont présentés à un moment clé de leur existence, le récit se recentre alors sur eux. On a pu ou non les rencontrer auparavant dans d'autres chapitres, à d'autres époques, mais ils nous apparaissent différents selon qu'ils sont vus par d'autres ou que l'on partage leurs sentiments quand l'histoire se focalise sur eux. Ils évoluent beaucoup tout au long de l'ouvrage. Il faut dire qu'il y a un siècle d'écart entre l'événement déclencheur et sa dernière conséquence connue. Seule la dernière partie m'a semblé un peu convenue, tout en restant néanmoins agréable à lire.

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J'ai un avis très mitigé à propos de ce roman, sélectionné pour le prix Imaginales des lycéens.
Tout d'abord, la thématique : le japon féodal, l'hiver, la neige, c'est beau, c'est assez original, et c'est plutôt visuel. L'histoire se compose de 5 textes, qui suivent 5 personnages différents qui vont se croiser, et nous dévoiler petit à petit l'histoire. J'adore ce genre de texte ! ...Mais c'est là où il y a un couac selon moi : si l'histoire qui se déroule sous nos yeux est assez prenante, elle me semble totalement inachevée. Je me suis demandé à quoi servait l'histoire de la servante - le prétexte est un peu faiblard à mon sens - et de nombreux mystères restent irrésolus.
J'ai donc fini ma lecture très frustrée.
Quand aux personnages, j'ai eu du mal à éprouver de l'empathie pour eux. Ils sont naïf - et l'auteure insiste BEAUCOUP sur leurs sentiments, ça en devient lourd ! Ce n'est absolument pas subtile. Alors oui, on vise un public jeune, mais enfin quand même !
Donc voilà, à la lecture de ce tome, je vois les qualités, et ce qui m'a dérangé. Et j'ai du mal à me faire un avis. Je pense que ce livre n'est pas assez aboutit, peut-être que l'auteure manque encore d'un peu d'expérience, je ne sais pas. C'est dommage, car l'idée est intéressante, le contexte est intéressant... Bref, avis très mitigé !!