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Citations sur Une exécution (97)

Pourquoi écrire autant ?
Shawna t'avait posé cette question un jour, au début. Tu étais assis par terre, au milieu de tes cahiers, les mains tachées d'encre noire.
C'est le seul moyen d'accéder à l'éternité, avais-tu répondu. Comme ça, je laisse quelque chose derrière moi.
Quoi ? Qu'est-ce que vous voulez laisser au juste ? avait-elle demandé.
J'en sais rien, avais-tu répliqué, agacé. Mes pensées. Mes convictions. C'est important de savoir qu'on ne se réduit pas à un corps, non ? Qu'il existe une part de soi capable de survivre à la mort.
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Tu préfères la laisser se répéter en boucle, céder à l’indignation. C’est infiniment plus facile que d’affronter les questions. Est-ce que tu te sens coupable ? Est-ce que tu regrettes ? Tu ne sais pas trop quel sens leur donner. Oui, bien sûr, tu regrettes.
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Au fond,il en avait toujours été ainsi, non ?Toutes ces femmes qui l'avaient précédée,dans des grottes,des tentes et des chariots bachés ...Elle s'étonnait de ne jamais avoir vraiment réfléchi à cette vérité universelle, aussi vieille que le monde: la maternité était,par essence, une tâche solitaire.
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Elle grimpa sur le lit, les larmes imprégnant sa bouche d’un goût salé tandis qu’elle se contorsionnait pour enlever son pantalon en lin. Au moment de prendre Johnny en elle, elle imagina son bébé effrayé dégringolant dans
un ruisseau. Visualisa l’eau qui emplissait ses petits poumons. Le vautour qui tournoyait au-dessus. Un profond ravin. Elle se mit à aller et venir mécaniquement, tous les sens anesthésiés. Lorsque le membre de Johnny redevint enfin flasque, le rictus sur ses traits l’avait totalement métamorphosé.
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Johnny lui avait promis, entre autres :
La tranquillité. Les grands espaces. Une maison entière à leur disposition, un jardin dont elle pourrait s’occuper. Pas d’école, pas de professeurs dépités. Aucune règle. Une vie à l’abri des regards. Ils seraient seuls à la ferme, complètement seuls : le plus proche voisin habitait à quinze kilomètres.
Parfois, quand Johnny partait chasser, Lavender allait se poster dans la véranda de derrière et s’égosillait jusqu’à se casser la voix pour voir si quelqu’un allait finir par accourir.
Jusque-là, personne ne s’était manifesté
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La partie que tu affectionnes le plus montre la fenêtre de l’étage. Le rideau est légèrement écarté et, si tu l’examines de près, tu distingues dans l’ouverture l’ombre d’un bras, de l’épaule au coude. Le bras nu d’une adolescente. Tu aimes imaginer ce qu’elle faisait au moment exact où on a appuyé sur le déclencheur : elle devait parler à quelqu’un qui se tenait près de la porte de sa chambre ou se regarder dans la glace.
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Mais ce n’est pas de la peur que tu éprouves – plutôt une sorte d’émerveillement vertigineux.
Ces derniers temps, tu rêves parfois que tu t’envoles dans un ciel d’un bleu limpide, loin au-dessus de vastes étendues de cultures concentriques...
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C’est souvent le compte à rebours qui est le plus difficile à supporter, a dit l’aumônier quand il est venu te voir hier soir. Tu l’aimes bien, cet homme dégarni qui se tient voûté comme sous le poids d’un sentiment accablant – peut-être la honte
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Tu es une empreinte digitale.
Lorsque tu ouvres les yeux en ce dernier jour de ta vie, tu vois ton pouce. Dans la lumière jaunâtre de la prison, la pulpe creusée de sillons ressemble au lit d’une rivière asséchée, un fond sableux où se dessinent des spirales modelées par le mouvement de l’eau – une eau présente hier et aujourd’hui disparue.
L’ongle est trop long. Ça te rappelle cette vieille croyance enfantine : après la mort, les ongles continuent de pousser jusqu’à se recourber sur les os.
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Tu es une empreinte digitale.
Lorsque tu ouvres les yeux en ce dernier jour de ta vie,
tu vois ton pouce. Dans la lumière jaunâtre de la prison, la
pulpe creusée de sillons ressemble au lit d’une rivière asséchée, un fond sableux où se dessinent des spirales modelées par le mouvement de l’eau – une eau présente hier et aujourd’hui disparue.
L’ongle est trop long. Ça te rappelle cette vieille croyance
enfantine : après la mort, les ongles continuent de pousser jusqu’à se recourber sur les os.
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