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Kurt Vonnegut a fait des discours de fin d'étude dans de nombreuses universités. 9 sont présentés ici, avec tout l'humour, mais aussi toute la tendresse, toute l'insolence, toute la vision très éclairée de la vie que pouvait avoir l'auteur. C'est drôle, c'est touchant, mais c'est aussi révélateur de chacune des époques qu'il a ainsi illustré de ses mots.

Le style : Les discours de Vonnegut sont loin d'être linaires. Leur structuration ne saute pas de suite aux yeux, loin de là, et on a parfois un petit sentiment de passer du coq à l'âne. Mais ce qui semble perdre le lecteur (et surtout l'auditeur) n'est en fait qu'un moyen d'aller à l'essentiel du propos. Ses tournures de phrases sont bien souvent savoureuses, et on s'amuse à retrouver, d'un discours à l'autre, des citations ou anecdotes redondantes.

Et la couverture alors ? Assez simple.... Mais cette cerise sur le gâteau (ou plutôt sur la glace :) ) est très optimiste.

En conclusion ? le titre de cet ouvrage a tout de suite retenu mon attention, comme son sous titre d'ailleurs. En ces temps où la morosité et le pessimisme grisaillent toute la vie, un peu de positif ne peut pas faire de mal. Elle n'est pas belle la vie ? regorge de bonnes ondes. L'auteur, loin de se sentir supérieur aux jeunes "cons" qu'il a en face de lui, leur parle comme à des égaux, et surtout leur parle vraiment, sans détour, sans rester dans le convenu d'une cérémonie. Il est intéressant de situer chacun de ces discours dans son contexte social et historique, pour en ressentir encore un peu plus l'importance. Il est bien évident que les mots prononcés en 1978 à New York ne sont pas les mêmes que ceux du Texas en octobre 2001, ou dans l'Illinois en 1994. Chacun a sa portée et son importance. Mais l'auteur y présente une certaine positivité et philosophie de vie qui donne envie de le lire encore. Les citations à méditer, en fin de l'ouvrage sont à elles seules de vraies petites pépites dont je me ferai fort de retenir certaines. La post-face nous éclaire beaucoup sur l'auteur lui-même, et sur ce qui a fait sa force et son optimisme. Bref, un ouvrage qui est très agréable à lire car son message est vraiment positif. Je le relirai sans doute, en situant bien chaque discours dans l'espace et le temps, afin d'en saisir encore plus les messages sous jacents.
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Après vérification, oui, Vonnegut est bien un auteur de science-fiction comme je pensais m'en souvenir, mais il a vécu l'équivalent de plusieurs existences (études et boulots variés, seconde guerre mondiale sous les bombardements - d'où Abattoir5- et suicide de sa mère le jour de la fête des mères, quelle horreur!). J'ai donc appris aussi qu'il participait en tant qu'orateur aux cérémonies de remise de diplômes (ce truc a l'air bien anglo-saxon, je ne me souviens pas du tout qu'on m'ait remis autre chose qu'un bout de papier dans un vague secrétariat). Dommage, finalement, toge et mortier donnent des photos marrantes quand même et cela marque plus sans doute la fin des études et le début d'une autre vie.

En tout cas rien de lourd et empesé dans ces discours, souvent humoristiques, pleins d'anecdotes, très "parlés", l'auditoire étant sollicité pour donner son avis en levant la main, etc... Quelques petites redites forcément, au fil du temps (de 1978 à 2004), mais rien de rédhibitoire.

Des thèmes favoris, importants aux yeux de Vonnegut, reviennent souvent :
La nécessité de "familles élargies"
"Un mari, une épouse et des enfants ne font pas une famille, pas plus qu'un Diet Pepsi et trois Oreo ne font un petit déjeuner. Vingt, trente, quarante personnes - ça, c'est une famille. Les mariages implosent tous. Pourquoi? Les mariés se disent l'un à l'autre, parce qu'ils sont humains : 'Tu n'es pas assez de gens pour moi'."
Il prend l'exemple d'un Ibo du Nigeria qui avait six cents proches aux quels il pouvait présenter son nouveau bébé.

Les rites de passage
"Mon opinion est que refuser un rite de passage aux jeunes hommes de notre société est un complot soigneusement ourdi, quoique subconsciemment, pour rendre ces jeunes hommes impatients d'aller à la guerre."

L'oncle Alex
"Mon oncle Alex Vonnegut m'a enseigné quelque chose de très important. Il m'a dit que quand les choses allaient vraiment bien, il fallait toujours le constater. Il parlait d'occasions très simples, pas de grandes victoires. Boire de la citronnade à l'ombre d'un arbre, sentir les effluves d'une boulangerie, pêcher ou écouter de la musique venant d'une salle de concert tandis qu'on est dehors dans le noir ou, si je puis me permettre, après un baiser. Il m'a dit qu'il était important dans pareilles circonstances de dire à voix haute : 'Elle est pas belle, la vie?'.
Oncle Alex estimait que c'était un gâchis terrible d'être heureux et de ne pas le constater."

Vonnegut n'était pas chrétien, mais il cite plusieurs fois le Sermon sur la montagne (être miséricordieux). Ses opinions en matière de politique (y compris étrangère) ou de religion ne caressent pas dans le sens du poil, il cherche à faire réfléchir les jeunes têtes en face de lui, par exemple sur leur dépendance à l'argent,à la notoriété, au pétrole.

Cependant je ne suis pas totalement emballée car il me manque l'oralité du texte, qui a été lu devant des centaines de jeunes diplômés, il manque leurs réactions aussi. Parfois je l'avoue c'était censé ma faire sourire, et c'est tombé à plat, je n'ai pas compris toutes les références. Je pense qu'il faudrait que je connaisse mieux l'auteur et que, par exemple, je lise un de ses romans, pour mieux appréhender son univers.
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Synopsis:

Kurt Vonnegut, romancier et satiriste d'exception, était en son temps l'un des orateurs les plus demandés pour les cérémonies de remise de diplômes. Chaque fois, il savait trouver des mots originaux, pertinents et drôles, dont les étudiants se souvenaient longtemps. Elle est pas belle, la vie? rassemble des discours que l'écrivain a prononcés dans neuf universités entre 1978 et 2004. Tantôt hilarantes, tantôt incisives, en roue libre ou du plus profond sérieux, ces réflexions sont parfaites pour quiconque fait l'expérience de ce que Vonnegut appelle «la cérémonie tant attendue de la puberté», marquant la transition entre les études et la vie d'adulte.Un cadeau sans pareil pour tous ceux qui souhaitent découvrir un point de vue différent, atypique, cerné par le sens de l'humour grinçant de Vonnegut, mais aussi par son humanité et la foi qu'il porte en notre morale fondamentale. Un livre prophétique et exaltant dont chaque mot résonne avec une modernité cinglante.
 Mon avis:
Kurt Vonnegut était un orateur admiré des étudiants, qui se laissaient happés par ses discours de fin d'études. Pourquoi tant de succès c'est la question que l'on peut se poser.
La première raison est que dans ses discours, il ne se contente pas de débiter des platitudes sur la vie future des étudiants. Ses messages ne sont pas non plus une idéalisation de la vie. On peut même dire qu'il ne se gêne pas pour poser le doigt sur ce qui ne va pas dans notre société. Personne n'est épargné, politique, religion, armes à feu, destruction de l'environnement, ses discours abordent de nombreux thèmes, avec une réflexion très poussée mais non rébarbative car l'humour reste présent.Ilest apprécié des jeunes car il ne les prend pas de haut, il leur parle d'égal à égal. C'est sans aucun doute la clé de son succès.Au fil de la lecture, je me suis aperçue qu'il avait des thèmes de prédilection, qui reviennent de façon redondante dans ses discours. Ça peut donner une impression de déjà vu sur certains passages, mais rien de gênant en ce qui me concerne.Je suis entièrement d'accord avec lui sur certains sujets, comme les rites de passages à l'âge adulte que notre société s'est fait un devoir d'abolir, et qui manque cruellement à mon goût.Ce que je retiendrai de ce livre, et que j'ai bien l'intention de mettre en oeuvre dans ma propre vie, c'est l'importance de saluer les bons moments que l'on peut vivre, aussi infimesoient-ils.Il faut prendre le temps de s'arrêter pour profiter des petits moments qui font la beauté de la vie. Elle est pas belle la vie est une des phrases à retenir.Un petit livre pour une grande leçon de vie, c'est ainsi que je conclue cette chronique
Lien : http://barbouille-bouquine.o..
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Kurt Vonnegut, romancier américain, consacré après la publication d'Abattoir 5 en 1969, est de ceux dont les étudiants se souviennent. Il devint ainsi un des orateurs les plus appréciés pour la remise de diplômes dans les universités américaines.
Très proche de cette jeunesse, avec une bonne dose d'humour, de délire verbal et de simplicité, ce brillant orateur n'en dénonce pas moins quelques dérives de la société américaine. Les gouvernements, journaux télévisés, les profiteurs de la guerre, les vedettes de télévision ou l'Eglise sont parfois critiqués au détour d'une phrase.
Il critique les outils modernes et la dépendance aux énergies fossiles.
» Et de grâce éloignez-moi cet enfant des ordinateurs, de la télé, à moins que vous ne vouliez en faire un imbécile solitaire. »
» Nous sommes tous accroc aux énergies fossiles et, sans nous l'avouer, à deux doigts d'être en manque. »
Humaniste, Kurt Vonnegut prône le pardon et la nécessité de savoir apprécier les moments simples de bonheur. Et pour cela, il cite son oncle Alex, qui, heureux de boire une limonade sous un pommier l'été disait : » Elle est pas belle la vie? »
« Remarquez quand vous êtes heureux, et sachez quand vous êtes satisfaits. »
» Quand les choses se passent en douceur et de façon paisible, arrêtez-vous un instant, de grâce, et dites à voix haute : » Elle est pas belle, la vie? » »
Il refuse que la haine soit le moteur d'une génération.
» Trop de gens, dont les lycéens et les chefs d'Etat, obéissent au code d' Hammourabi…oeil pour oeil, dent pour dent. »
Né à Indianapolis, il rappelle aux étudiants que de grandes choses sont aussi possible dans leur lieu de vie » N'oubliez pas d'où vous venez »
Et pour faire le mieux, là où on est, il est nécessaire de participer aux communautés. Savoir élargir sa famille au delà d'un couple. Et comme les artistes, savoir faire d'un petit bout de l'univers ce qu'il devrait être.
A ce moment crucial, où de jeunes passent un des rites de passage vers l'âge adulte, un tel orateur qui sait captiver son public avec un rythme dynamique, un humour grinçant, un charisme exceptionnel ouvre les yeux de futurs responsables aux dérives de la société et aux moyens de garder les pieds sur terre.
» Si d'aventure vous avez un discours à faire, commencez par une blague, si vous en connaissez une. »
Et les messages, qui sont toujours d'actualité, font ainsi leur chemin.

Ce recueil m'a donné envie de découvrir les romans de cet auteur.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Au regard de l'actualité, on pourrait presque se demander si ce titre n'est pas en contradiction avec ce que nous vivons.

Auteur très populaire aux Etats-Unis, Kurt Vonnegut a souvent été fortement demandé au sein des universités lors de la remise des diplômes en tant que conférencier. Avec un franc-parler, une audace sans borne et des pensées philosophiques et humanistes, l'auteur nous plonge dans son univers répandant sa vision de la vie, de l'enseignement, de la littérature et du monde en général avec les problèmes politiques et religieux.

A chacune des ses allocutions, Kurt Vonnegut prend le temps de prononcer un nouveau discours. Que ce soit dans l'université Butler dans l'Indiana ou dans celle de Syracuse à New York, l'auteur se met à la portée des jeunes en usant de son esprit critique et espiègle.

On retrouve dans ce livre neuf discours ayant été prononcés par l'auteur lors de la remise des diplômes dans les différents universités des Etats-Unis entre 1978 et 2004. Lors de ses divers discours, il évoque l'un de ses oncles, Alex qui se désolait de voir que les être humains ne remarquaient que trop rarement les moments où ils étaient heureux, d'où le titre de ce recueil : Elle est pas belle la vie? ; Adage que Kurt Vonnegut tentera de transmettre par la suite à la jeune génération nouvellement diplômée.

Ce vieux schnock, comme se décrit lui-même l'auteur satirique, se désole du devenir de notre planète. Il s'indigne face à tous ces politiciens avides de pouvoir et clabaude sur les nouvelles technologies comme l'ordinateur.
Un extrait qui m'a fait sourire : "De nos jours, à l'évidence, la télé a tellement envahi la vie des Américains qu'ils pourraient tout autant entendre Wolf Blitzer dans leur sommier à ressorts ou dans leur bridge. Personnellement, j'ai un beau-fils qui a été avalé par son ordinateur. Il a disparu dedans et je ne sais pas si nous pourrons l'en sortir un jour. En plus il a femme et enfants!"

Ce livre tombe à pic avec les événements récents ayant plongé la France dans la douleur. Laissez vous tenter par cet ouvrage où l'humeur satirique de Kurt Vonnegut fait réellement un bien fou.
Lien : http://mapassionlitteraireen..
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